Environ deux tiers des décès maternels, des décès de nouveau-nés et des mortinaissances pourraient être évités d’ici 2035 si le niveau actuel de soins dispensés par des sages-femmes professionnelles formées et réglementées selon les normes internationales était étendu pour fournir un accès universel, selon une nouvelle étude menée par la population des Nations Unies. Fund (UNFPA), l’OMS et la Confédération internationale des sages-femmes publiés aujourd’hui dans le Lancet Global Health.
Les estimations modélisées de l’étude indiquent que là où des interventions dispensées par des sages-femmes telles que la planification familiale, la gestion du diabète, l’accouchement assisté et le soutien à l’allaitement ont lieu, 4,3 millions de vies pourraient être sauvées par an d’ici 2035.
Ces résultats ne devraient laisser aucun doute dans l’esprit des ministres de la Santé, de l’Éducation et des Finances sur le fait que les interventions dirigées par les sages-femmes ont le potentiel de sauver la vie des femmes et de leurs nouveau-nés à grande échelle. Il est maintenant temps d’agir. Nous devons prendre des mesures urgentes pour investir dans les sages-femmes. «
Elizabeth Iro, infirmière en chef de l’OMS
Un investissement accru dans les sages-femmes professionnelles, une profession classée par l’Organisation internationale du travail comme distincte des soins infirmiers, pourrait améliorer la survie des mères et des bébés, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Pour réaliser ce potentiel, les sages-femmes ont besoin d’une éducation et d’une formation conformes aux normes internationales, pour faire partie d’une équipe de soutien et qualifiée, et travailler dans un environnement avec de l’eau, des installations sanitaires et des fournitures médicales adéquates.
L’étude est basée sur des estimations modélisées des décès évités dans 88 pays à revenu faible ou intermédiaire qui représentent plus de 95% des décès et mortinaissances maternels et néonatals dans le monde. Ces pays connaissent une grave pénurie de personnel de santé: ils abritent 74% de la population mondiale, mais seulement 46% des médecins, infirmières et sages-femmes du monde.
La nouvelle étude fait suite à une publication de 2014 dans The Lancet Series in Midwifery et utilise l’outil Lives Saved Tool (LiST) qui modélise les variations des décès en fonction de l’utilisation, de l’efficacité et de l’impact d’environ 30 interventions effectuées par des sages-femmes. À l’aide d’une version mise à jour de LiST, la présente étude propose trois scénarios sur l’impact de l’augmentation de la prestation de soins de santé des sages-femmes dans le monde. Les trois scénarios comprennent: la réalisation d’une couverture universelle d’ici 2035; augmentation de la couverture des interventions dispensées par les sages-femmes de 25% tous les 5 ans; ou en augmentant la couverture de 10% tous les 5 ans.
L’amélioration de la santé des mères et des nouveau-nés reste une priorité importante de l’agenda international et il y a une prise de conscience croissante du rôle des sages-femmes pour répondre à ce besoin, notamment grâce à la campagne de l’OMS sur l’année de l’infirmière et de l’épouse.
Principales conclusions
La source:
L’Organisation mondiale de la santé