Le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2), l’agent pathogène à l’origine de la pandémie de maladie à coronavirus (COVID-19), continue de se propager dans de nombreuses régions du monde. Le principal mode de transmission est l’expulsion des gouttelettes respiratoires lorsque les personnes infectées éternuent, toussent, parlent ou respirent. Récemment, des scientifiques ont découvert que ces gouttelettes peuvent voyager sur de longues distances et se retrouver en suspension dans l’air sous forme d’aérosols.
Compte tenu du risque de transmission aérienne, les responsables de la santé publique ont peaufiné les directives de contrôle des infections pour protéger leurs populations de la propagation du COVID-19. Les gens ont été exhortés à porter des masques faciaux dans les espaces bondés et à l’intérieur où la ventilation est insuffisante.
Les masques faciaux aident à empêcher l’entrée de particules virales dans le nez et la bouche et aident également à empêcher les personnes infectées d’exposer d’autres personnes au virus.
Des chercheurs de l’Université George Washington et de l’Université de Californie aux États-Unis ont comparé l’efficacité de masques chirurgicaux et en coton, d’un protège-nuque et de membranes en nanofibres électrofilées pour capturer les aérosols de coronavirus et prévenir la transmission aéroportée.

Dans l’étude, publiée dans la revue Lettres de science et technologie de l’environnement, l’équipe a découvert que les membranes de nanofibres électrofilées éliminaient 99,9% des aérosols de coronavirus. Le masque en coton et le protège-nuque n’ont éliminé que 45 à 75% des aérosols, tandis que le masque chirurgical a éliminé 98% des aérosols de coronavirus.
Port de masques faciaux
Tout au long de la pandémie, les agences de santé recommandent le masquage universel ou le port de masques dans les lieux publics ou les espaces intérieurs mal ventilés.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis ont reconnu que la transmission aérienne joue un rôle important dans la propagation du SRAS-CoV-2. Les agences de santé publique de l’homme exhortent le public à porter des masques pour se protéger et protéger les autres.
Pour choisir un masque facial, il faut considérer et vérifier la filtration, la respirabilité et l’ajustement. De plus, les masques en tissu doivent être constitués de trois couches de tissu, une couche interne de matériau absorbant, une couche intermédiaire de matériau poreux non tissé et une couche externe de matériau non absorbant comme le polyester.
Le port de masques est essentiel pour prévenir l’infection par le SRAS-CoV-2. Outre la protection contre les gouttelettes respiratoires, les masques aident à empêcher l’entrée d’aérosols dans le corps. Les gens libèrent des aérosols chaque fois qu’ils respirent, toussent, parlent, crient ou chantent. Les aérosols peuvent également voyager plus rapidement et durer plus longtemps dans les airs.
Filtre en nanofibres
Dans la présente étude, les chercheurs ont conçu et développé des filtres à air nanofibreux électrofilés, qui sont prometteurs pour des applications dans les équipements de protection individuelle (EPI). Les nanofibres, dont la taille est inférieure à 300 nanomètres, ont une taille de pore plus petite que les masques chirurgicaux et en tissu.
Pour produire la nanofibre, l’équipe a envoyé une haute tension électrique à travers une goutte de fluorure de polyvinylidène liquide pour faire tourner des fils d’environ 300 nanomètres de diamètre, ce qui est environ 167 fois plus fin qu’un cheveu humain. Avec les pores de petite taille, la fibre peut filtrer les particules plus efficacement.
Cette procédure est appelée électrofilage, une technique de production rentable et peut produire en masse des filtres en nanofibres à utiliser pour les masques faciaux, les systèmes de filtration de l’air et les équipements de protection individuelle.
L’équipe a utilisé une souche de coronavirus comme substitut du SRAS-CoV-2 pour produire des aérosols pour les tests d’efficacité de filtration. De cette façon, les chercheurs ont pu comparer tous les filtres à air et tissus. Les filtres à air électrofilés ont montré de bonnes performances dans l’étude, capturant 99,9% des aérosols de coronavirus.
L’équipe a également constaté que le même filtre à air électrofilé ou l’élimination du masque facial éliminait les aérosols de chlorure de sodium (NaCl) de manière équivalente ou moins efficace.
«Nos travaux ouvrent une nouvelle voie pour faire progresser la filtration de l’air en développant des filtres à air nanofibreux électrofilés pour contrôler la transmission aérienne du SRAS-CoV-2», ont noté les chercheurs.
La production de masques faciaux avec des filtres en nanofibres est prometteuse en raison de leur efficacité et de leur faisabilité élevées. Ces masques peuvent protéger les personnes non seulement contre le SRAS-CoV-2, mais également contre d’autres agents pathogènes et polluants pathogènes.