Dans une revue récente publiée dans Nutrimentsles chercheurs examinent les liens entre les migraines, la santé intestinale et les maladies chroniques non transmissibles (CNCD).
Étude: Relier la migraine à la dysbiose intestinale et aux maladies chroniques non transmissibles. Crédit d’image : Juliya Shangarey/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
La migraine, une cause répandue de déficience dans le monde entier, est caractérisée par une interaction complexe de stimuli physiopathogènes et de prédispositions héréditaires. La dysbiose intestinale est un facteur essentiel dans le développement de la migraine, nécessitant une exploration plus approfondie de la connexion intestin-cerveau et de ses implications pour l’amélioration des soins aux patients.
À propos de l’examen
Dans cette étude, les chercheurs ont exploré les liens potentiels entre la dysbiose intestinale et les CNCD en relation avec les migraines. Leur analyse complète comprenait des données des bases de données Cochrane Library, PubMed et Scopus jusqu’en août 2023, en se concentrant sur les publications en langue anglaise dans des revues à comité de lecture.
Association entre migraines et dysbiose intestinale
La migraine, une maladie neurologique aux multiples facettes, est influencée par divers déclencheurs, notamment des facteurs hormonaux, des éléments psychologiques, des facteurs environnementaux, des médicaments et des habitudes alimentaires.
Le microbiome intestinal dynamique, soumis à de nombreuses influences, notamment la nutrition, l’exercice, les antibiotiques, la génétique, etc., joue un rôle crucial dans la physiopathologie de la migraine via « l’axe intestin-cerveau ».
L’axe intestin-cerveau souligne la manière dont le système nerveux central affecte l’environnement intestinal, en impactant les mouvements intestinaux, les réponses immunitaires et la production de neurotransmetteurs. De faibles niveaux de sérotonine dans le cerveau sont associés de manière significative aux migraines, avec des niveaux accrus lors des crises de douleur aiguë.
Les personnes souffrant de maux de tête chroniques présentent des taux d’histamine élevés, ce qui souligne encore le rôle de la dysbiose intestinale dans la régulation des cytokines pro-inflammatoires liées à l’apparition de la migraine.
La dysbiose intestinale réduit également la synthèse des acides gras à chaîne courte, entraînant une augmentation des niveaux de cytokines inflammatoires comme le facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-α), qui reflète la douleur de type migraine chez les modèles animaux.
Cette recherche suggère que la régulation du microbiome intestinal par le biais de stratégies nutritionnelles, de probiotiques et de stimulation du nerf vague pourrait offrir des voies prometteuses pour le traitement de la migraine.
Association entre les migraines et les maladies chroniques non transmissibles
Les migraines sont fréquemment liées à des CNCD telles que le diabète, l’hypertension artérielle (AH), l’obésité, le cancer et la maladie rénale chronique (IRC). La dysbiose intestinale a été associée au développement de CNCD et à l’émergence de migraines chroniques chez les patients atteints de CNCD.
Des modifications du mode de vie et des interventions nutritionnelles appropriées peuvent aider à soulager les symptômes de la migraine et à ralentir la progression des CNCD.
La migraine peut même être un facteur contribuant au diabète, car les épisodes d’hypoglycémie sont fréquents chez les personnes diabétiques. Un traitement efficace contre la migraine peut impliquer une gestion glycémique pour réduire les épisodes hypoglycémiques. La résistance à l’insuline, répandue dans le diabète de type 2, est liée au développement de la migraine et à la neuroinflammation, affectant davantage les systèmes nerveux central et périphérique.
Les voies communes entre l’hypertension artérielle et les maux de tête comprennent le dysfonctionnement endothélial (DE), l’implication du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA) et la modulation cardiovasculaire autonome. Certains médicaments antihypertenseurs ont démontré leurs bienfaits pour atténuer les migraines.
L’obésité augmente le risque de migraines, la perte de poids chez les personnes obèses réduisant la fréquence et l’intensité des migraines. Des études suggèrent également que le développement de l’IRC est lié aux migraines, augmentant ainsi le risque d’IRC chez les personnes souffrant de migraines chroniques.
Conclusions
Le rôle du microbiome intestinal dans les migraines est souligné par son impact sur l’apparition et la persistance de la migraine. Des stratégies telles que le régime méditerranéen, le régime cétogène, les probiotiques, l’exercice physique et la lutte contre les carences nutritionnelles peuvent offrir des avantages potentiels dans la gestion des migraines et des CNCD qui leur sont associées.
Une mauvaise observance du traitement médical pourrait entraîner des épisodes de migraine plus graves, soulignant l’importance des soins holistiques.
Comment manger moins peut aider à prolonger la durée de vie