Une récente mBio étude visait à déterminer la durabilité et l’efficacité des réponses immunitaires contre le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) en termes de titres d’anticorps se liant aux pointes.
Étude: Longévité des anticorps de liaison aux pointes du SARS-CoV-2 et protection contre la réinfection avec des variants du SARS-CoV-2 antigéniquement similaires. Crédit d’image : ustas7777777 / Shutterstock.com
Sommaire
Arrière plan
L’infection par le SRAS-CoV-2, qui cause la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), a infecté plus de 605 millions de personnes et causé plus de 6,4 millions de décès depuis son apparition fin 2019. En raison d’expositions professionnelles répétées, les travailleurs de la santé (TS) sont particulièrement vulnérables au COVID-19.
Le 29 février 2020, le Mount Sinai Health System à New York a détecté la première infection par le SRAS-CoV-2 dans l’État. En raison du grand nombre de patients atteints de COVID-19 sévère, cette première épidémie a rapidement submergé les systèmes de santé locaux.
À propos de l’étude
En avril 2020, les travailleurs de la santé du Mount Sinai Health System, avec et sans COVID-19 documenté, se sont inscrits à la cohorte Protection Associated with Rapid Immunity to SARS-CoV-2 (PARIS).
Au total, 501 personnes se sont inscrites à l’essai PARIS entre avril 2020 et août 2021, dont 400 ont été incluses dans l’analyse finale. Alors que 150 participants à l’étude avaient des antécédents de COVID-19, les 250 autres n’en avaient pas. L’âge médian des participants était de 35 ans, dont 68 % de femmes.
Un dosage immuno-enzymatique quantitatif sensible et spécifique (ELISA) a été utilisé pour mesurer les titres d’anticorps d’immunoglobuline G (IgG) de liaison aux pointes pleine longueur dans le sérum toutes les deux à quatre semaines. Aux mêmes intervalles de temps, des informations concernant les expositions possibles et les symptômes cliniques évocateurs d’une infection par le SRAS-CoV-2 ont été recueillies.
Un sous-ensemble de 137 participants à l’étude avec des dates connues de diagnostic de COVID-19 a été utilisé pour obtenir un total de 813 mesures uniques de liaison des pointes. De plus, des variables démographiques comme le sexe et l’âge ont été examinées pour des associations possibles avec la durabilité des anticorps de pointe.
L’association entre l’IgG se liant aux pointes et la protection contre la réinfection par des variants du SRAS-CoV-2 génétiquement similaires a également été étudiée. De juillet 2020 à août 2021, 11 nouvelles infections par le SRAS-CoV-2 ont été identifiées parmi les participants PARIS.
Résultats de l’étude
Parmi le sous-ensemble de 137 participants à l’étude ayant des antécédents de COVID-19, les titres d’IgG se liant aux pointes variaient considérablement de 1:80 à 1:6 400. Notamment, plus de 59% des participants à l’étude présentaient des titres d’anticorps égaux ou supérieurs à 1: 800 lors de leur première visite.
Ces titres d’anticorps ont diminué au cours des trois premiers mois; cependant, ils se sont ensuite stabilisés jusqu’à un an après s’être remis de la COVID-19. Notamment, cette décroissance des niveaux d’anticorps était plus importante chez ceux qui avaient des niveaux d’anticorps plus élevés.
Seuls 6% des survivants du COVID-19 qui présentaient initialement des taux d’IgG positifs ont été testés négatifs tout au long de la période de suivi. Fait important, chacun de ces individus avait initialement de faibles taux d’anticorps, indiquant ainsi le risque relativement rare de séroréversion dans ces situations.
Les participants plus âgés de plus de 40 ans avaient des titres d’anticorps 1,62 fois plus élevés que les participants plus jeunes. Les titres d’anticorps chez les participantes étaient également environ 1,4 fois plus élevés que ceux des participants masculins.
Dix des 11 personnes qui ont été réinfectées par le SARS-CoV-2 avaient été réinfectées lorsque des souches ancestrales de SARS-CoV-2 étaient en circulation. Cette découverte indique que les anticorps IgG de pointe-grippant suscités par la souche ancestrale SARS-CoV-2 ont fourni une protection robuste contre la réinfection.
Limites
Il est à noter que les tests moléculaires utilisés dans cette étude n’ont pas pu être réalisés pour un nombre significatif de participants au moment de l’infection ; par conséquent, la date d’apparition de la maladie était basée sur des rapports rétrospectifs de signes et symptômes cliniques. Ainsi, un biais de rappel est probable dans les apparitions de maladies signalées.
On a supposé que les expositions relativement homogènes des travailleurs de la santé n’avaient qu’un impact mineur sur les conclusions.
Deuxièmement, les chercheurs n’ont pas été en mesure d’évaluer efficacement comment les variantes préoccupantes du SRAS-CoV-2 (COV) circulantes peuvent affecter le risque de réinfection suite à une infection naturelle.