Une équipe de scientifiques basés en Chine a récemment estimé et comparé les niveaux d’anticorps anti-mpox et anti-vaccinie chez les hommes homosexuels et la population générale. L’étude est actuellement disponible sur le medRxiv* serveur de préimpression.
Sommaire
Arrière plan
Mpox est un virus à ADN double brin appartenant au genre Orthopoxvirus. Le virus était initialement endémique en Afrique centrale et occidentale. Cependant, plusieurs épidémies ont récemment été détectées dans de nombreux pays non endémiques à travers le monde.
Les cas les plus récents ont été particulièrement détectés chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Contrairement aux épidémies précédentes, les épidémies récentes présentent certaines caractéristiques distinctes, notamment la propagation plus rapide de l’infection entre les humains et des similitudes de symptômes avec d’autres infections sexuellement transmissibles. Ces caractéristiques suggèrent que des caractéristiques comportementales particulières pourraient faciliter la propagation du virus dans cette population particulière.
La variole est une infection potentiellement mortelle causée par le virus de la variole, qui appartient également au même genre Orthopoxvirus. On s’attend donc à ce que les vaccins développés contre la variole fournissent une protection croisée contre l’infection à mpox.
En raison de l’éradication complète de l’infection par la variole en 1980, la vaccination de routine a été interrompue dans le monde entier. Ainsi, une immunité antivariolique décroissante pourrait être une cause fondamentale des récentes épidémies de mpox.
Bien que les anticorps induits par le vaccin antivariolique soient connus pour assurer une protection croisée contre tous les Orthopoxvirus, des preuves récentes ont indiqué que des anticorps neutralisants anti-mpox peuvent être détectés chez des personnes sans aucune exposition virale ou vaccination antérieure. Cela indique que la vaccination contre la variole n’est pas la seule source d’immunité anti-orthopoxvirus.
Dans la présente étude, les scientifiques ont estimé et comparé les taux sanguins d’anticorps anti-mpox et anti-vaccinie chez les HSH et la population générale résidant en Chine. Ils ont également comparé les réponses en anticorps chez les personnes nées avant et après 1981. En Chine, la vaccination antivariolique a pris fin en 1981.
La vaccine est un poxvirus appartenant au genre Orthopoxvirus. Le virus est utilisé pour produire des vaccins contre la variole.
Étudier le design
Un total de 326 HSH et 295 adultes généraux de Chine ont participé à l’étude. Les personnes atteintes de maladies chroniques ou d’infections actives ont été exclues de l’étude.
Des échantillons de sang périphérique ont été prélevés sur les participants pour mesurer les niveaux d’anticorps de liaison et de neutralisation ciblant des protéines spécifiques du virus mpox et du virus de la vaccine.
Réponse d’anticorps de liaison
La réponse en anticorps de liaison mesurée par ELISA a révélé que les niveaux d’anticorps anti-vaccinie sont significativement plus élevés chez les adultes généraux nés avant 1981 par rapport à ceux nés après 1981. Cependant, aucune différence significative dans la réponse en anticorps n’a été observée entre les HSH et les participants masculins de l’ensemble population.
En ce qui concerne la liaison des anticorps contre les protéines du virus mpox, une réponse relativement plus élevée a été observée chez les adultes généraux nés avant 1981. En ce qui concerne les participants nés après 1981, une réponse anticorps anti-mpox significativement plus élevée a été observée dans la population générale que chez les HSH.
Neutraliser la réponse des anticorps
Les scientifiques ont mesuré les niveaux d’anticorps neutralisants anti-vaccinie en supposant que les anticorps pourraient fournir une réponse neutralisante à réaction croisée contre le virus mpox.
Les résultats ont révélé que la réponse neutralisante anti-vaccinie est significativement plus élevée chez les adultes généraux nés avant 1981 par rapport à ceux nés après 1981. Fait intéressant, l’étude a révélé que les participants HSH nés après 1981 ont des réponses d’anticorps neutralisants anti-vaccinie significativement plus élevées par rapport à leur âge. -homologues appariés dans la population générale.
Les scientifiques ont émis l’hypothèse que l’immunité anti-mpox observée chez les participants à l’étude pourrait provenir d’une exposition antérieure à Orthopoxvirus. Pour confirmation, ils ont déterminé l’association entre les réponses d’anticorps anti-mpox et anti-vaccinie.
L’analyse a identifié une corrélation positive entre les réponses des anticorps de liaison anti-mpox et anti-vaccinia chez les adultes généraux nés avant 1981. Cependant, aucune corrélation de ce type n’a été détectée chez les HSH et les adultes généraux nés après 1981.
Dans l’ensemble, ces observations indiquent que l’immunité anti-orthopox observée chez les participants à l’étude nés après 1981 pourrait ne pas être associée à une exposition antérieure à l’orthopoxvirus.
Importance de l’étude
L’étude identifie des niveaux bien détectés de réponses d’anticorps anti-mpox et anti-vaccinie dans la population générale et chez les HSH. De plus, l’étude révèle une réponse neutralisante anti-vaccinale plus élevée chez les HSH qui n’ont pas été vaccinés contre la variole.
*Avis important
medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.