Un récent Nutriments Une étude examine la relation entre la carence en fer (CI) et les troubles du sommeil.
Étude: Carence en fer et comportements de sommeil/éveil agités dans les troubles du développement neurologique et les problèmes de santé mentale. Crédit photo : Dragana Gordic / Shutterstock.com
Sommaire
Fer et troubles du sommeil/éveil
Le fer est un oligoélément présent dans les neurones, les astrocytes, les oligodendrocytes et la microglie. Le fer est également un composant essentiel à la fois à la synthèse des neurotransmetteurs qui régulent le cycle veille/sommeil, ainsi qu'à la voie de synthèse de la dopamine.
Ces observations indiquent que l’ID pourrait influencer de manière significative les habitudes de sommeil et d’éveil ; cependant, les niveaux de fer sont rarement pris en compte dans la prise en charge clinique des troubles du sommeil/éveil.
Les causes les plus fréquentes des troubles du sommeil/éveil sont l’hyperéveil, le syndrome des jambes sans repos (SJSR), l’agitation hypermotrice, le trouble du sommeil sans repos (TSR) et les mouvements périodiques des membres pendant le sommeil (MPMS).
À propos de l'étude
Les données prospectives ont été obtenues entre 2021 et 2023 au moyen d'évaluations cliniques et de formulaires d'admission structurés. Par la suite, une analyse rétrospective a été réalisée.
Les données sur le statut en fer le plus récent et les antécédents familiaux, ainsi que les facteurs covariables, notamment les comorbidités, les données démographiques et les médicaments, ont été enregistrées. Les patients présentant des comorbidités hématologiques ont été exclus. L'âge moyen des patients était d'environ 11 ans.
Résultats de l'étude
Des 250 patients adressés à la clinique Sleep/Wake-Behavior de Vancouver, en Colombie-Britannique, 80 % répondaient aux critères d’inclusion, dont 188 répondaient aux critères de DI non anémique ou anémique. Des antécédents familiaux de DI ont été rapportés chez plusieurs participants, dont beaucoup ont indiqué que leur mère avait connu une forme de DI à l’adolescence et/ou pendant la grossesse.
Environ la moitié des participants à l'étude ont signalé des comportements perturbateurs, le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH) étant le diagnostic le plus courant. Le trouble anxieux était le trouble d'intériorisation le plus fréquemment signalé parmi les 84 participants.
Les troubles du spectre autistique (TSA), le retard global du développement/la déficience intellectuelle, les troubles neurologiques et les troubles génétiques étaient les manifestations neurodéveloppementales les plus fréquemment signalées.
Environ 74 % des patients présentaient un syndrome des jambes sans repos, 52 % ont rapporté des antécédents familiaux de syndrome des jambes sans repos et 11 % souffraient de syndrome des jambes sans repos douloureux. Chez 30 % des patients, on a noté un syndrome des jambes sans repos (PLMS) ou un sommeil agité.
Au total, 92 patients souffraient de TDAH, parmi lesquels le risque de syndrome des jambes sans repos familial, d'insomnie et de syndrome des jambes sans repos était significativement accru en cas d'antécédents familiaux de DI. Aucune preuve d'un risque accru de syndrome des jambes sans repos douloureux n'a été observée.
Des antécédents familiaux de DI augmentaient significativement la probabilité de souffrir du syndrome des jambes sans repos/syndrome des jambes sans repos/agitation, d’insomnie/syndrome de Digestion, du syndrome des jambes sans repos et du syndrome des jambes sans repos familial dans un sous-échantillon de patients atteints de TSA.
Par rapport aux patients sans DI, les antécédents familiaux de DI étaient associés à un risque significativement plus élevé de syndrome des jambes sans repos. Les patients atteints de TDAH étaient presque deux fois plus susceptibles de souffrir du syndrome des jambes sans repos que les patients sans TDAH. Aucune association n'a été observée entre le syndrome des jambes sans repos et les TSA, ni la résistance au coucher ou l'agitation, dans les analyses de régression logistique multivariée.
L'analyse du syndrome des jambes sans repos familial a montré que des antécédents familiaux de DI étaient associés à un risque quatre fois plus élevé de syndrome des jambes sans repos familial par rapport aux personnes sans antécédents familiaux de DI. Le syndrome des jambes sans repos et le TDAH n'étaient pas associés ; cependant, un risque accru de 70 % de syndrome des jambes sans repos familial a été observé chez les patients atteints de TSA. Aucune association n'a été signalée entre la résistance au coucher et l'agitation et le syndrome des jambes sans repos familial.
Des résultats non significatifs ont été obtenus concernant l'association entre des antécédents familiaux de DI et un syndrome des jambes sans repos probablement douloureux. La résistance au coucher ou l'agitation, le TDAH et le TSA n'étaient pas associés à un syndrome des jambes sans repos probablement douloureux.
Ces résultats soulignent la nécessité d’intégrer des analyses sanguines complètes et des antécédents familiaux pour saisir l’identité chez les enfants et les adolescents présentant des comportements agités.
Forces et limites
La prévalence élevée et les antécédents familiaux de DI, associés à une possible association entre DI et comportements autodestructeurs, sont les principaux points forts de la présente étude. Néanmoins, il subsiste un manque d'informations sur les causes possibles de DI. Ainsi, de futures études sont nécessaires pour élucider les mécanismes impliqués dans DI, car ce déficit nutritionnel pourrait être dû à de multiples facteurs, tels que l'inflammation ou une nutrition inadéquate.
L'étude actuelle est une analyse rétrospective, qui ne comporte pas de catégorisation structurée pour certaines données. Par exemple, aucune distinction n'a été faite entre les personnes anémiques et non anémiques dans les formulaires d'admission électroniques, tandis que les données sur les personnes anémiques et non anémiques n'ont pas été séparées. La puissance statistique des analyses de régression logistique a également été réduite en raison de la taille relativement réduite des échantillons.