Dans une étude récente publiée dans Actes de l’Académie nationale des sciencesles chercheurs ont comparé la durabilité de l’immunité induite par le vaccin et de l’infection naturelle contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
Sommaire
Arrière plan
Il a été prouvé que les vaccins contre le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) protègent contre la gravité de la maladie COVID-19 pendant une courte durée. Cependant, diverses études ont signalé la baisse de l’efficacité du vaccin contre l’infection au COVID-19 et l’hospitalisation. Par conséquent, il est essentiel de comprendre la durabilité de l’immunité fournie par la vaccination contre le COVID-19 pour développer des politiques efficaces pour protéger la santé publique contre le COVID-19.
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont utilisé les informations liées à la réponse anticorps provoquée par les vaccins COVID-19 et leur durabilité contre les infections COVID-19 percées par rapport à quatre vaccins SRAS-CoV-2, à savoir l’acide ribonucléique messager (ARNm) -1273, BNT162b2 , ChAdOx1 et Ad26.COV2.S.
L’équipe a effectué des analyses des réponses anticorps décroissantes et des probabilités d’infection COVID-19 révolutionnaires pour deux vaccins à ARNm, dont BNT162b2 et ARNm-1273, ainsi que deux vaccins à vecteur viral, dont Ad26.COV2.S et ChAdOx1. Un cadre évolutif comparatif a été utilisé pour déduire la probabilité d’infection liée aux niveaux d’anticorps obtenus après une infection naturelle et la réponse générale des anticorps aux quatre vaccins COVID-19 par rapport à l’infection naturelle. De plus, l’équipe a prédit les profils de déclin des anticorps associés à chaque vaccin COVID-19 ainsi que les probabilités d’infection pour évaluer les probabilités d’infections percées.
L’équipe étudie également les relations phylogénétiques entre les coronavirus endémiques infectant l’homme et le SRAS-CoV-2 sur la base des données obtenues à partir de 105 bêtacoronavirus, 58 alphacoronavirus et 11 deltacoronavirus, et trois lignées de gammacoronavirus. Par la suite, des phylogénies moléculaires à vraisemblance maximale ont été construites en analysant l’alignement concaténé des gènes SARS-CoV-2 spike (S), membrane (M) et open reading frame (ORF)-1b.
L’équipe a en outre quantifié les distances évolutives entre les variantes préoccupantes du SRAS-CoV-2 telles que Alpha, Beta, Delta et Omicron et leur ancêtre commun. Cette distance évolutive a été comparée à l’incident de distance évolutive estimé entre cet ancêtre commun et son ancêtre commun lié à d’autres lignées endémiques et zoonotiques de CoV.
Résultats
Les résultats de l’étude ont montré qu’une comparaison des données qui estimaient les niveaux d’anticorps maximaux liés au vaccin COVID-19 à ARNm BNT162b2 à ceux associés à l’infection naturelle a abouti à neuf études fournissant des informations supplémentaires pour une analyse comparative. Ces études comportaient 14 comparaisons du domaine de liaison anti-récepteur (RBD), des anticorps anti-S1 ou anti-S immunoglobuline G (IgG) après vaccination avec BNT162b2 par rapport à d’autres vaccins, dont six comparaisons entre l’ARNm-1273 et BNT162b2 , quatre entre ChAdOx1 et BNT162b2, et quatre entre Ad26.COV2.S et BNT162b2.
La quantification des niveaux maximaux d’anticorps observés pour chaque vaccin COVID-19 par rapport aux niveaux maximaux d’anticorps observés après une infection naturelle à l’aide des données des comparaisons de l’étude a montré que la réponse moyenne des anticorps aux deux vaccins à ARNm était supérieure à celle après l’infection naturelle. D’autre part, la réponse moyenne des anticorps aux deux vaccins à vecteurs viraux était inférieure à celle observée pour les vaccins à ARNm et était comparable à celle après une infection naturelle.
L’analyse des états ancestraux et descendants a révélé que les paramètres impliqués dans la régression logistique pour les probabilités de réinfection en fonction du temps ont mis en évidence l’association entre les profils de déclin des anticorps et les probabilités de réinfection ou de percée. Les infections percées chez les individus vaccinés par l’ARNm-1273 ou le BNT162b2 étaient plus susceptibles d’être diagnostiquées longtemps après l’infection naturelle. Cependant, la vaccination avec Ad26.COV2.S ou ChAdOx1 a montré des probabilités de rester exempt de réinfection pendant des durées comparables à celles observées après des infections naturelles.
L’équipe a également noté que la durée médiane de réinfection après avoir atteint le pic de réponse anticorps contre le SRAS-CoV-2 après l’infection a été évaluée entre 19,2 et 32,3 mois. L’analyse primaire a montré que pour les vaccins BNT162b2 et ARNm-1273, la durée médiane jusqu’à l’incidence d’une infection percée était plus longue que celle d’une infection naturelle non vaccinée. En revanche, pour les vaccins Ad26.COV2.S et ChAdOx1, la durée médiane jusqu’à l’incidence d’une percée d’infection était de 18,7 à 32,1 mois et de 19,9 à 32,4 mois, respectivement.
Conclusion
Les résultats de l’étude ont mis en évidence le pic moyen de niveaux d’anticorps élevés attendus après la vaccination contre le COVID-19 avec deux doses de vaccin BNT162b2 et ARNm-1273 par rapport à l’infection naturelle et aux vaccins Ad26.COV2.S et ChAdOx1. Les chercheurs pensent que les décideurs politiques pourraient utiliser les projections conclues par la présente étude pour développer des programmes de vaccination plus efficaces pour lutter contre la transmission du COVID-19.