Selon une recherche américaine publiée en ligne dans le Journal britannique de médecine sportive.
Étude : Activité physique pendant les loisirs et mortalité due à la grippe et à la pneumonie : une étude de cohorte de 577 909 adultes américains. Crédit d’image : BGStock72 / Shutterstock
Mais les résultats suggèrent qu’il peut y avoir un niveau au-dessus duquel les effets plafonnent ou deviennent potentiellement nocifs dans le cas d’activités de renforcement musculaire.
Il est conseillé aux adultes de faire au moins 150 minutes/semaine d’intensité modérée ou 75 minutes d’intensité vigoureuse, d’activité physique aérobie ou d’une combinaison équivalente, plus une activité de renforcement musculaire d’intensité modérée ou supérieure au moins deux fois par semaine.
L’exercice aérobique, qui comprend la marche rapide/rapide, la natation, la course et la montée d’escaliers, est soutenu, ce qui augmente la fréquence cardiaque et fait transpirer. Les activités de renforcement musculaire comprennent l’utilisation de poids et de bandes de résistance; des exercices tels que des squats, des fentes et des pompes (calisthenics); et le jardinage intensif.
En plus d’aider à maintenir une bonne santé et à prévenir les maladies graves, l’activité physique régulière peut également protéger contre la mort par grippe ou pneumonie, selon les preuves.
Les chercheurs ont donc voulu savoir si des types et des quantités spécifiques d’activité physique pouvaient être associés à ce risque réduit.
Ils se sont appuyés sur les réponses de 577 909 adultes qui ont participé à l’enquête nationale américaine sur la santé (NHIS) entre 1998 et 2018.
On a demandé aux répondants à quelle fréquence ils consacraient 10 minutes ou plus à des activités aérobies d’intensité vigoureuse et d’intensité légère ou modérée. Et on leur a demandé à quelle fréquence ils faisaient des activités de renforcement musculaire.
Chaque personne a ensuite été classée en fonction de sa capacité à atteindre les objectifs hebdomadaires recommandés en matière d’activité aérobique + renforcement musculaire : ne pas atteindre l’un ou l’autre ; atteindre l’objectif d’activité aérobique, atteindre l’objectif de renforcement musculaire et atteindre les deux objectifs.
Cinq niveaux d’activité physique ont été définis : moins de 10, 10–149, 150–300, 301–600 et plus de 600 min/semaine d’activité physique modérée à vigoureuse ; et moins de 2, 2, 3, 4–6 et 7 séances ou plus/semaine d’activités de renforcement musculaire.
La moitié des répondants (50,5 %) n’ont atteint aucun des objectifs hebdomadaires. Leur efficacité différait considérablement selon les facteurs sociodémographiques et liés au mode de vie, les conditions de santé sous-jacentes et s’ils avaient été vaccinés contre la grippe et/ou la pneumonie.
Un tiers (34 %) étaient inactifs en aérobie et plus des trois quarts (78 %) ont déclaré moins de 2 séances hebdomadaires de renforcement musculaire.
Au cours d’une période de suivi moyenne de 9 ans, 81 431 participants sont décédés ; 1516 décès ont été attribués à la grippe et à la pneumonie.
Ceux qui ont atteint les deux objectifs d’activité physique hebdomadaire recommandés avaient près de la moitié (48%) du risque de mourir de la grippe ou de la pneumonie que leurs pairs qui n’ont atteint ni l’un ni l’autre, après avoir tenu compte des facteurs potentiellement influents.
Le fait d’atteindre uniquement l’objectif d’activité aérobique était associé à un risque inférieur de 36 % après prise en compte des facteurs potentiellement influents, tandis que le fait d’atteindre uniquement l’objectif de renforcement musculaire n’était associé à aucune différence significative de risque.
En termes de quantité, le fait d’effectuer 10 à 149, 150 à 300 et 301 à 600 minutes/semaine d’activité physique aérobie était associé à, respectivement, 21 %, 41 % et 50 % de risques en moins, par rapport à aucun. Mais aucun avantage supplémentaire n’a été observé au-dessus de 600 minutes hebdomadaires.
« Bien que [10-150 mins/week] est souvent étiquetée « insuffisante » parce qu’elle est inférieure à la durée recommandée, elle peut conférer des avantages pour la santé par rapport à l’inactivité physique », suggèrent les chercheurs.
En ce qui concerne les activités de renforcement musculaire, par rapport à moins de 2 séances hebdomadaires, atteindre l’objectif hebdomadaire de 2 était associé à un risque inférieur de 47 %, mais 7 séances ou plus étaient associées à un risque supérieur de 41 %.
« Bien qu’elles sortent du cadre de cette étude, des explications plausibles [for this dichotomy] allant de réponses inexactes (telles que la déclaration d’une activité physique professionnelle, qui peut ne pas conférer le même effet protecteur que l’activité physique pendant les loisirs) à des ramifications hémodynamiques de fréquents, de haute intensité [muscle strengthening activity] », expliquent les chercheurs.
Il s’agit d’une étude observationnelle et, en tant que telle, ne peut pas établir de cause, à laquelle les chercheurs reconnaissent diverses limites. Par exemple, l’étude s’appuyait sur le rappel personnel. À un moment donné, l’enquête NHIS ne capturait que l’activité physique pendant les loisirs par périodes de 10 minutes ou plus, et ne faisait pas non plus de distinction entre les activités d’intensité légère et modérée.
Néanmoins, les chercheurs concluent : « Les efforts pour réduire la mortalité due à la grippe et à la pneumonie chez les adultes pourraient se concentrer sur la diminution de la prévalence de l’inactivité aérobie et l’augmentation de la prévalence de la réalisation de 2 épisodes/semaine d’activité de renforcement musculaire.