Un professeur de l’Université de Lancaster a introduit un nouveau concept pour analyser rapidement la présence d’un virus du rhume aux coronavirus.
Basée sur l’analyse d’éléments chimiques, la méthodologie, qui a été adaptée d’une technique analytique utilisée pour identifier les nanoparticules métalliques, est capable de détecter la présence de virus en seulement 20 secondes.
Bien que les tests doivent être effectués dans un laboratoire, ils pourraient être utilisés pour identifier rapidement si les personnes admises dans les hôpitaux ont été infectées par un virus – permettant aux cliniciens de décider des traitements et également d’admettre les patients dans des salles d’isolement.
La technique proposée, appelée analyse par spectroscopie de masse à plasma inductif à virus unique (SV ICP-MS), peut être utilisée pour déterminer rapidement des familles de virus. Cependant, bien que le concept puisse identifier qu’une personne a un type de coronavirus par exemple, il ne serait pas en mesure de déterminer le type de coronavirus, ou des variantes. Des tests supplémentaires seraient toujours nécessaires pour découvrir le virus spécifique avec lequel une personne a été infectée.
Bien que SV ICP-MS ne soit pas une alternative aux tests développés pour identifier spécifiquement les types d’infections Covid-2, il pourrait être utilisé pour distinguer si des virus d’une famille, tels que les coronavirus, sont présents ou non. Si un virus est détecté, des tests plus spécifiques seront nécessaires.
Le concept, développé par le professeur Claude Degueldre, du département d’ingénierie de l’Université de Lancaster, utilise des échantillons dilués de fluides, tels que le mucus nasal ou la salive, provenant de patients. Une torche à plasma est utilisée pour atomiser et ioniser les particules virales. Les mesures des intensités pour des masses sélectionnées des éléments des virus fournissent des résultats rapides pour montrer la présence d’un virus ou non. Ce processus fonctionne sur les types de virus à ADN et à ARN en quelques secondes.
Des analyses complémentaires telles que les techniques de séquençage existantes peuvent être testées pour compléter l’identification, bien qu’elles puissent prendre jusqu’à deux jours.
Un autre avantage clé est la possibilité de tester rapidement un grand nombre d’échantillons.
Ce que nous proposons ici n’est pas un nouveau test Covid mais un nouveau concept pour savoir rapidement si des virus sont présents. Cela serait utile si les gens sont malades, mais on ne sait pas s’ils ont un virus ou un autre problème de santé qui les rend malades. Ce concept indiquerait à l’équipe clinique s’il existe ou non un virus pour informer les actions de traitement précoce et d’autres mesures telles que la nécessité de l’isolement. Des tests plus détaillés seraient encore nécessaires pour découvrir l’infection virale exacte, mais les résultats de ceux-ci prennent plus de temps.
Une autre application du concept consiste à tester des échantillons d’eau provenant de réseaux d’égouts ou d’écoulement descendant dans les rivières. Les résultats permettraient aux experts de la santé publique d’identifier les zones des villes qui connaissent des épidémies virales « .
Professeur Claude Degueldre, Département d’ingénierie de l’Université de Lancaster
Le concept en est encore à un stade précoce et des recherches et expériences supplémentaires sont nécessaires pour développer davantage le processus.
La source:
Référence du journal:
Degueldre, C., (2021) Analyse par spectroscopie de masse à plasma inductif à un seul virus: une étude approfondie. Talanta. doi.org/10.1016/j.talanta.2021.122211.