Dans une récente étude publiée sur bioRxiv* serveur de préimpression, les chercheurs ont évalué l’association d’une cellule T CD8+ migratrice ou activée améliorée et d’une réponse cellulaire réactive d’avidité réduite due au syndrome post-aigu de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) (PASC).
Sommaire
Arrière plan
L’encéphalomyélite myalgique post-infectieuse/syndrome de fatigue chronique (EM/SFC) est suffisamment documentée comme conséquence d’un certain nombre de maladies, principalement des infections virales telles que la COVID-19. Le PASC se manifeste comme une maladie multisystémique chronique avec plusieurs caractéristiques respiratoires, cardiovasculaires, gastro-intestinales et neurologiques.
Les recherches épidémiologiques émergentes mettent en évidence les difficultés de concentration, le trouble de stress post-traumatique (TSPT), ainsi que les troubles du sommeil parmi les complications psychiatriques ou neurologiques post-COVID-19. Cependant, il n’existe actuellement aucune donnée sur la pathogenèse immunologique du PASC qui affecte une fraction considérable de la population générale.
À propos de l’étude
La présente étude a examiné la réponse immunologique chez 40 patients COVID-19 atteints de PASC non spécifiques et 15 donneurs sains convalescents COVID-19.
L’équipe a utilisé des cellules mononucléaires du sang périphérique (PBMC) et des échantillons sérologiques obtenus à partir de 40 patients convalescents COVID-19 diagnostiqués avec PASC et 15 patients convalescents qui n’ont présenté aucun symptôme PASC. Les troubles cognitifs, psychiatriques ou les caractéristiques symptomatiques étaient fondés sur un diagnostic psychiatrique pertinent de la CIM 10. La caractérisation de l’état d’activation ou de migration des lymphocytes T, l’évaluation des lymphocytes T réactifs au SRAS-CoV-2, ainsi que le test de neutralisation du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) ont été effectués.
Pour évaluer l’activation et le statut migratoire des lymphocytes T périphériques, l’équipe a évalué trois récepteurs couplés aux protéines G essentiels à l’auto-immunité et à l’inflammation, à savoir les récepteurs de chimiokines appelés CXCR3, CCR5 et EBI2.
Résultats
Le groupe d’étude était composé de personnes dont le test de dépistage du SRAS-CoV-2 était négatif via un test d’écouvillonnage nasal au moment de l’inscription. Au cours de la période aiguë de COVID-19, 96 % et 100 % des cohortes PASC et témoins ont présenté une gravité modérée du COVID-19 sans nécessiter d’hospitalisation, tandis que 4 % étaient gravement ou gravement malades et ont été hospitalisés, respectivement.
Lors de l’inscription, la durée médiane de convalescence COVID-19 pour le PASC et les cohortes de contrôle était de 10 et huit mois, respectivement. Tous les sujets du groupe témoin et 82,5 % de ceux du groupe PASC avaient reçu au moins deux vaccinations contre la COVID-19 par l’acide ribonucléique messager (ARNm). L’âge médian du PASC et du groupe d’étude était de 51,5 ans, tandis que l’âge médian du groupe témoin était de 30 ans. Les groupes PASC et témoin étaient composés respectivement de 63 % et 70 % de femmes, et il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les sexes. Les patients atteints de PASC avaient un indice de masse corporelle (IMC) considérablement plus élevé que les témoins.
La fréquence des lymphocytes T CD4+ et CD8+ était comparable entre les deux cohortes d’étude. Par rapport à la cohorte témoin, le groupe PASC avait un nombre considérablement plus élevé de lymphocytes T CD4+ qui exprimaient CCR5, de lymphocytes T CD8+ qui exprimaient CXCR3 et de lymphocytes T CD8+ et CD4+ qui exprimaient EB12, ainsi qu’un nombre plus élevé de lymphocytes T CD4+CXCR3+. cellules. Cependant, ces différences de fréquences n’ont pas atteint la signification statistique. Le PASC et les groupes témoins avaient des fréquences comparables de lymphocytes T CD8+CCR5+.
De plus, les patients PASC présentaient une fréquence significativement accrue de lymphocytes T CD4+ et CD8+ co-exprimant CCR5 et CXCR3, ainsi que de lymphocytes T CD4+ co-exprimant EB12 et CCR5 par rapport aux sujets témoins.
La fréquence des lymphocytes T CD4+ réactifs au variant SARS-CoV-2 de type sauvage (WT) et Alpha, désignés par CD154+CD137+, était comparable dans les cohortes PASC et témoins. Les fréquences des lymphocytes T CD4+ réactifs au SRAS-CoV-2 exprimant l’interleukine (IL)-2, le facteur de nécrose tumorale (TNF)-alpha et le granzyme B (GrB), étaient comparables entre les deux groupes, à l’exception de l’IFN- produisant des cellules T CD4 + réactives au WT, qui étaient considérablement plus répandues chez les patients PASC.
L’équipe a également observé des nombres comparables de CD4+ et CD8+CD3 réactifs, indiquant que les deux groupes peuvent atteindre un statut d’avidité fonctionnelle maximale similaire par rapport aux populations de lymphocytes T réactifs. Pourtant, l’évaluation des catégories CD3-high a révélé des fréquences significativement plus élevées de cellules T CD8 + CD3 high WT- et alpha-réactives dans le groupe PASC, indiquant la présence d’une cellule T réactive mais de faible avidité avec une cellule T CD8 éventuellement non coordonnée. réponse chez les patients PASC.
Conclusion
Dans l’ensemble, les résultats de l’étude suggèrent que la genèse du PASC non spécifique peut provenir d’une réponse inflammatoire produite par une réponse des lymphocytes T CD8 + pro-inflammatoires d’avidité élevée mais faible contre le COVID-19, ainsi que la production d’auto-anticorps circulants. Les chercheurs pensent que ces découvertes pourraient avoir des conséquences sur les futures techniques thérapeutiques et les initiatives de santé publique.
*Avis important
bioRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.