Dans une étude récente publiée dans le Rapports de médecine préventive Journal, les chercheurs ont examiné les corrélats du temps d’écran dans la petite enfance.
Étude: Corrélats du temps d’écran dans la petite enfance (0-5 ans) : une revue systématique. Crédit d’image : CroMary/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
Les écrans, tels que les téléviseurs, les téléphones portables, etc., sont omniprésents, entraînant une augmentation substantielle du temps d’écran chez les enfants. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande zéro temps d’écran pour les nourrissons/tout-petits jusqu’à deux ans et moins d’une heure par jour pour ceux âgés de 2 à 4 ans.
Cependant, de nombreux enfants dépassent actuellement ces recommandations. L’impact du temps passé devant un écran sur la santé et le développement de l’enfant est préoccupant, compte tenu de l’augmentation du temps passé devant un écran.
La recherche suggère qu’un temps d’écran accru est associé à une adiposité plus élevée, à des problèmes de sommeil et à de mauvais scores sur les mesures de développement cognitif/moteur et la santé psychosociale, soulignant la nécessité d’interventions précoces.
Alors que des études antérieures ont évalué des contextes et des groupes d’âge spécifiques, en se concentrant principalement ou uniquement sur le temps d’écran de télévision, il est nécessaire d’avoir un aperçu actualisé des corrélats du temps d’écran.
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont effectué une revue systématique pour identifier les corrélats du temps d’écran chez les enfants. À l’aide de mots-clés pertinents, ils ont effectué une recherche documentaire complète sur les bases de données PubMed, SPORTDiscus, PsycINFO et Embase.
Les études longitudinales et transversales étaient éligibles à l’inclusion si elles étudiaient quantitativement l’association entre un corrélat potentiel et le temps d’écran chez les enfants en bonne santé de moins de cinq ans et étaient publiées après 2000.
Les études ont été exclues si elles présentaient des données sur les enfants prématurés, examinaient les corrélats prénataux potentiels et utilisaient le respect des lignes directrices comme seule évaluation.
Les titres et les résumés ont été examinés après suppression des doublons, suivis d’un examen du texte intégral. L’équipe a extrait des données sur la méthodologie, les participants, le temps d’écran, les corrélats et les résultats. Les corrélats ont été regroupés en deux catégories – individuels et environnementaux.
Les corrélats individuels ont été sous-stratifiés en attributs ou compétences biologiques, cognitifs ou psychosociaux et comportementaux. De même, les corrélats environnementaux ont été subdivisés en facteurs physiques, économiques, socioculturels et politiques.
La qualité méthodologique a été évaluée à l’aide de l’outil d’évaluation de la qualité des études quantitatives et classée comme élevée, modérée ou faible. L’équipe a synthétisé les preuves en fonction du nombre d’études, de la qualité méthodologique et de la cohérence des résultats.
Résultats
Après avoir supprimé les doublons, les auteurs ont identifié 6 618 enregistrements et inclus 53 études pour analyse. La taille de l’échantillon dans les études incluses variait entre 62 et 10 700. Dix-huit études comptaient entre 500 et 1 000 participants, tandis que 17 comptaient plus de 1 000 participants. Dans l’ensemble, 91 corrélats distincts du temps d’écran ont été examinés.
Huit corrélats étaient biologiques, six étaient des attributs et compétences comportementaux, un était cognitif/psychosocial, 61 étaient socioculturels, sept étaient économiques, un était politique et sept étaient physiques.
Deux études étaient de qualité élevée, une était de qualité élevée à modérée, neuf étaient de qualité modérée et 43 étaient de qualité faible ou modérée à faible.
Les corrélats biologiques ont été examinés dans 24 études, où le sexe, l’âge et l’origine ethnique/race étaient les plus fréquemment examinés. La plupart des études n’ont pas observé d’association significative entre le temps passé devant un écran et le sexe.
Il y avait des résultats incohérents pour la race/l’origine ethnique et l’âge. Deux études ont rapporté une association négative entre le temps passé devant un écran et la durée du sommeil, tandis que deux n’ont observé aucune association entre le temps passé devant un écran et l’activité physique.
Trois études n’ont trouvé aucune association entre la personnalité ou le tempérament d’un enfant et le temps passé devant un écran. Le fait d’avoir un appareil électronique dans la chambre de l’enfant était associé à une augmentation du temps d’écran.
Le revenu du ménage et le revenu des parents étaient négativement associés au temps passé devant un écran. L’emploi de la mère était associé à une augmentation du temps passé devant un écran. L’état matrimonial des parents et les indicateurs de niveau socio-économique n’étaient pas associés au temps passé devant un écran.
Dix-sept études ont observé une association positive entre les parents et le temps d’écran des enfants. Le fait d’être en garderie était associé à moins de temps passé devant un écran.
Le temps d’écran de surveillance était associé à moins de temps d’écran. Les enfants de mères autoritaires/permissives avaient un temps d’écran plus long dans une étude, tandis que la parentalité autoritaire dans une autre était associée à moins de temps.
Une attitude moins préoccupée des parents à l’égard du temps d’écran était associée à un temps d’écran plus élevé. Avoir une télévision allumée dans la maison était associé à une augmentation du temps d’écran.
De plus, les parents jugeant qu’un temps de télévision accru était approprié étaient associés à plus de temps passé devant un écran. Un stress parental plus élevé était associé à une augmentation du temps d’écran.
conclusion
Les chercheurs n’ont trouvé aucune preuve ou des preuves modérées de l’association des corrélats avec le temps d’écran et n’ont pas pu conclure fermement car les preuves étaient insuffisantes ou incohérentes pour la plupart des corrélats.
Dans l’ensemble, ils recommandent de futures interventions axées sur les facteurs physiques et socioculturels et soulignent la nécessité de mener des recherches de plus grande qualité.