Une récente Maladies infectieuses cliniques L’étude a évalué l’efficacité de la céfoxitine dans le traitement de l’endométrite et des infections intraamniotiques (IAI).
Cela fait suite à la mise à jour des ordonnances et des lignes directrices locales en juin 2023 recommandant une monothérapie de première intention par la céfoxitine pour traiter l’IAI et l’endométrite.
Étude: Céfoxitine pour les infections intraamniotiques et l’endométrite : une comparaison rétrospective avec les schémas thérapeutiques antimicrobiens traditionnels au sein d’un système de santé. Crédit d’image : Photo au sol/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
Les IAI sont des infections polymicrobiennes du placenta, du liquide amniotique, des membranes fœtales, du fœtus ou de la caduque. Ils peuvent sérieusement mettre en danger la vie du fœtus ou de la personne enceinte s’ils ne sont pas détectés et traités d’urgence par antibiotiques intrapartum et lors de l’accouchement.
Il a également été observé que les IAI sont associées à un risque 2,3 plus élevé d’accouchement par césarienne. L’endométrite post-partum reflète l’infection de l’endomètre, de la caduque ou du myomètre après l’accouchement du fœtus.
L’American College of Obstetrics and Gynecologists (ACOG) a recommandé la gentamicine et l’ampicilline comme traitement antibiotique de première intention pour l’IAI.
Il a également recommandé d’envisager les allergies à la pénicilline dans la clindamycine, la céfazoline et la vancomycine en fonction de la gravité de l’allergie.
La pénurie de clindamycine intraveineuse aux États-Unis a conduit à une révision locale des modes de prescription en juin 2023.
Cette revue a recommandé la monothérapie par la céfoxitine comme traitement antimicrobien de première intention pour traiter l’endométrite et l’IAI, en remplacement de la gentamicine et de l’ampicilline avec ou sans clindamycine.
À propos de l’étude
Cette étude était rétrospective et observationnelle et a été menée en Caroline du Sud. Des patients adultes hospitalisés ayant reçu un diagnostic d’endométrite ou de chorioamnionite ont été inscrits.
Les données sur les résultats pour les patients et le traitement ont été extraites du système de dossier médical électronique (DME). Les individus ont été exclus si le DME manquait de données pertinentes.
Les patients ont été divisés en deux groupes. La première (n=122) incluait les personnes traitées entre le 23 juin 2023 et le 31 août 2023, soit pendant la période où les lignes directrices étaient en vigueur.
Le deuxième groupe (n = 350) comprenait les personnes traitées entre le 1er avril 2016 et le 22 juin 2023, lorsque les schémas thérapeutiques antimicrobiens traditionnels étaient en place.
Le principal résultat composite de l’étude était des événements cliniques graves survenus 30 jours après l’accouchement. Les événements cliniques graves peuvent être une réadmission à l’hôpital, une admission en soins intensifs, un décès ou une infection profonde du site opératoire.
Les composantes individuelles du résultat composite constituaient les résultats secondaires. Le résultat secondaire incluait également la durée du séjour à l’hôpital.
Principales conclusions
Les lignes directrices recommandant la céfoxitine en monothérapie n’étaient pas inférieures aux lignes directrices traditionnelles impliquant l’ampicilline et la gentamicine en ce qui concerne les événements cliniques graves après l’accouchement.
Une réduction des risques de réadmission pour endométrite et IAI était le principal moteur des résultats documentés ici.
Dans le groupe post-céfoxitine, une réduction de 63 % du risque de subir un événement clinique grave et une réduction de 69 % du risque de réadmission à l’hôpital ont été notées. Une durée d’hospitalisation comparable dans les deux groupes a été observée.
Des considérations supplémentaires concernant la céfoxitine sont l’amélioration de l’expérience du patient, la facilité de la charge de travail des soins infirmiers, la réduction des coûts des soins de santé et la minimisation du risque d’erreurs médicamenteuses. La céfoxitine est efficace dans le temps par rapport à la « trithérapie » ampicilline/gentamicine/clindamycine.
Le schéma d’administration multiple augmente le risque d’erreur et d’effets indésirables généraux. D’autres inconvénients de la gentamicine incluent un dosage basé sur le poids qui retarde la prescription et l’exigence d’une surveillance des médicaments pour garantir la sécurité.
Forces et limites
Les points forts de cette étude comprennent l’inclusion d’un vaste système de santé couvrant plusieurs campus et l’analyse d’une cohorte de patients moderne, de la résistance aux antimicrobiens et des agents pathogènes actuels.
Une limite clé de l’étude concernait sa conception observationnelle et rétrospective, ce qui signifiait que les patients recevaient des antimicrobiens variés dans les groupes.
Un plus petit nombre d’événements au cours de la période post-céfoxitine aurait pu entraîner moins d’événements et moins de cas d’infections secondaires.
Le manque de données microbiologiques sur les infections traitées constituait une limite supplémentaire de cette étude. Cela conduit à une compréhension incomplète des organismes pathogènes potentiels impliqués dans ces infections.
De plus, le diagnostic clinique de l’endométrite et de la chorioamnionite constitue une limite supplémentaire. Ces conditions sont généralement identifiées et gérées par ceux qui s’occupent des patients en travail.
Des recherches récentes ont montré que les signes cliniques du diagnostic de chorioamnionite ne permettent pas de détecter avec précision les patients présentant une infection intra-amniotique avérée. Chez 61 % des patients présentant une IAI clinique, des micro-organismes présents dans le liquide amniotique ont été identifiés.
Parmi ces individus, environ un quart présentaient une inflammation intra-amniotique sans micro-organismes identifiables. Ici, une tentative a été faite pour normaliser la cohorte sur la base des codes CIM-10. Cependant, il faut noter que le diagnostic et les codes CIM-10 dépendent du clinicien traitant.
Conclusions
En résumé, cette étude a montré que le passage local à un traitement antimicrobien de première intention utilisant la monothérapie à la céfoxitine était efficace et devrait continuer à être la pratique actuelle.
La céfoxitine implique un schéma d’administration beaucoup moins compliqué pour traiter l’endométrite et l’IAI par rapport au schéma thérapeutique traditionnel.
Les résultats préliminaires suggèrent que la céfoxitine pourrait constituer une voie prometteuse pour moderniser le traitement de l’endométrite et de l’IAI.
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