Les problèmes de périnée sont fréquents, mais de nombreuses femmes tardent à en parler à leur médecin. Et c’est bien dommage, car un traitement précoce offre toujours de meilleurs résultats. Pour vous guider, découvrez 4 disfonctionnements pelviens courants et quand consulter :
Sommaire
Mictions fréquentes, urgentes et/ou incomplètes
D’abord, de multiples problèmes de miction découlent en réalité d’un disfonctionnement pelvien. On pense notamment aux mictions fréquentes, à l’urgenterie (parfois cause d’incontinence par impériosité) et à la sensation de mictions incomplètes.
A titre indicatif, un adulte a besoin d’uriner 6 à 8 fois par jour (en moyenne toutes les 2 heures). Mais certaines personnes doivent aller aux toilettes beaucoup plus souvent. Ou elles doivent s’y précipiter pour éviter un « accident ». Enfin, d’autres ont l’impression que leur vessie ne se vide jamais totalement. Or, la plupart du temps, ces conditions révèlent une vessie hyperactive.
Ce trouble survient lorsque les fibres musculaires de la vessie se contractent trop fréquemment ou de manière aléatoire. C’est ce qui crée cette sensation de devoir aller aux toilettes plus souvent que nécessaire.
Un plancher pelvien plus fort calmera alors ce réflexe de contraction vésicale excessive, pour un meilleur contrôle de la vessie. Mais avant d’envisager de le muscler, consultez d’abord un médecin pour écarter toute autre pathologie.
Incontinence urinaire d’effort
Toujours dans le domaine de la miction, vous pouvez également souffrir d’incontinence dans certaines situations uniquement.
Vous constatez de petites fuites d’urine quand vous toussez, éternuez, riez, courez, sautez ou portez une charge importante ? Il est probable que vous expérimentiez une incontinence urinaire d’effort (IUE). C’est d’ailleurs un disfonctionnement pelvien relativement fréquent chez les sportives.
Cette perte d’urine involontaire résulte d’une activité physique qui sollicite la vessie et exerce une forte pression sur le périnée. Elle survient lorsque les muscles pelviens qui soutiennent la vessie et l’urètre sont trop faibles. Mais aussi quand ils sont sollicités de la mauvaise façon durant l’effort.
Ici encore, on travaillera donc sur le renforcement du périnée, après une consultation exhaustive chez un professionnel de santé.
Douleurs pelviennes, dorsales ou lors des rapports sexuels
Ensuite, nous avons tout le registre des douleurs dans la zone du périnée et aux alentours.
Douleurs pelviennes, maux de dos (notamment aux lombaires) ou encore douleurs durant les rapports sexuels… Hors pathologie spécifique que seuls des examens médicaux pourront déceler, la faiblesse périnéale est souvent en cause. D’où l’intérêt de voir un docteur si les douleurs sont fréquentes, persistantes ou trop intenses.
En pratique, toutes les activités quotidiennes sollicitent les muscles du plancher pelvien. Ils contribuent à la posture, à la coordination des mouvements et au maintien des organes internes. Mais lorsqu’ils sont affaiblis ou endommagés, ils réduisent la souplesse et la coordination. D’autres muscles prennent alors le relais, provoquant parfois des crispations douloureuses.
A l’inverse, un plancher pelvien trop crispé est tout aussi néfaste. Ses contractions excessives et involontaires vont entraver son bon fonctionnement et engendrer le même type de douleurs. La solution est alors de détendre un périnée hypertonique avec des exercices de Kegel. Ces entraînements ciblés permettent de reprendre le contrôle de son plancher pelvien. Comment ? En apprenant autant à le contracter à bon escient qu’à le relâcher.
Constipation, défécation incomplète et/ou douloureuse
Enfin, l’affaiblissement du périnée entraîne parfois une dysmotilité intestinale, c’est-à-dire un disfonctionnement des muscles et/ou nerfs du système digestif. En effet, l’acte de défécation requiert une coordination parfaite entre contraction et relâchement des muscles pelviens.
Si la séquence est incorrecte, l’évacuation des selles devient compliquée. On parle alors de défécation dyssnergique, ou trouble fonctionnel de défécation (TFD).
Les symptômes courants sont la constipation, les douleurs spasmodiques pendant la défécation et/ou l’évacuation incomplète des selles. Pour les atténuer voire les supprimer, la rééducation du périnée est l’une des premières pistes à envisager. Bien sûr, il faudra également contrôler la santé du système digestif auprès d’un médecin.
Consultez rapidement
Si vous rencontrez l’un de ces disfonctionnements pelviens, prenez rapidement contact avec un professionnel.
En premier lieu, vous pouvez vous adresser à votre médecin généraliste, qui vous aiguillera au besoin vers un spécialiste. Votre gynécologue pourra lui aussi vous ausculter et réaliser d’autres examens si nécessaire.
Dans tous les cas, une prise en charge rapide réduira les risques d’aggravation. Elle favorisera aussi un rétablissement plus court et efficace de votre périnée.