C’est tout ce qui n’est pas « normal » par rapport à la physiologie et au bon sens.
Sommaire
Qu’est ce qui est « normal » ?
D’abord, un équilibre entre les liquides que vous absorbez… et vos mictions (faire pipi).
De façon générale, on devrait boire 1l à 1,5 litres de liquides par jour, avoir 5 à 6 mictions par jour et 0 à 1 la nuit.
Pour bien vider sa vessie, il faut se relaxer… Le jet urinaire sort facilement, sans pousser et nous rendre « heureux et satisfaits ». Cela se terminer par la sensation d’une vessie vraiment vidée, qui ne laisse pas de résidus.
On ne doit pas interrompre le jet (stop pipi), les femmes doivent s’assoir, pour les messieurs c’est au choix, mais c’est mieux aussi de s’assoir.
Entre deux mictions, on ne doit pas être gênés par la sensation de besoin…. jusqu’à l’apparition progressive d’un nouveau besoin.
Il y a bien sûr des variables, non pathologiques :
- selon la température : s’il fait beau, on boit plus, mais on transpire, donc ça s’équilibre
- selon l’activité surtout sportive : on doit boire plus, mais on peut s’adapter en buvant après l’effort
- selon le degré de sécheresse de l’air : climatisation ou pressurisation en avion donnent soif
- selon le degré de stress, mais c’est transitoire
Il y a des évidences :
- On boit plus que normalement, c’est normal d’avoir des besoins plus fréquents
- On boit certaines boissons excitantes (thé, café), c’est normal aussi d’avoir des besoins plus fréquents et plus urgents
- Les derniers mois de grossesse s’accompagnent de besoins plus fréquents
- Les infections urinaires entrainent des besoins plus fréquents, plus urgents, parfois douloureux, ainsi que des brûlures, et parfois augmentent les fuites.
Qu’est ce qui n’est pas normal ?
Par rapport à la physiologie :
- Aller plus souvent que normalement aux toilettes, pour des volumes peu importants ; être obligé(e) d’y retourner quelques minutes après
- Avoir des besoins, immédiatement urgents ou très urgents
- Avoir des mictions hachées
- Se sentir obligé(e) de pousser pour faire pipi
- Perdre des gouttes après être sorti(e) des toilettes
- Constater un jet devenu mou ou moins puissant
- Avoir mal en faisant pipi, ou avoir mal quand on a un besoin et être soulagé par la miction
- Attendre longtemps avant d’avoir un jet
- Être obligée de comprimer son ventre ou de se pencher en avant pour vider sa vessie
Par rapport à son comportement.
Les risques :
- Boire trop par « manie », compulsion, ou entrainement médiatique, conduit à trop de besoins, souvent impossibles socialement à satisfaire. On finit par se retenir beaucoup, la vessie s’accommode en se dilatant ; cela induit d’autres types de pathologies
- Ne pas aller vider sa vessie assez souvent, se retenir beaucoup même en buvant normalement
- Couper le jet urinaire « pour tester son périnée »
- Ne pas s’asseoir aux toilettes
- Sortir avant de finir « pour aller plus vite » ou finir toujours en poussant
Vous avez envie de vous tester ?
Imprimez 3 exemplaires de ce tableur (calendrier mictionnel)
Honnêtement et sans rien changer à vos habitudes, choisissez 3 journées où vous avez des activités différentes et notez à chaque heure où il se passe l’une des choses suivantes :
- Vous buvez : quoi et combien ?
- Vous allez faire pipi : quand et combien ?
- Vous avez une fuite : au moment de quelle activité ?
Vous verrez c’est très instructif ; inutile de vous promener avec un verre gradué dans votre sac ! Mesurez une fois vos récipients habituels, (un mug = 250 ml, un verre de fontaine à eau = 100 ml, une canette de coca, même zéro = 330 ml …). Vous le saurez pour les prochaines fois.
Le verre gradué c’est pour vos toilettes … mesurez les pipis à la maison. Pour les autres, mettez une note dans votre smartphone et reportez-les le soir, (idem pour les fuites et leur circonstance).
Éléments pathologiques : polyurie (diabète), prise de médicaments (diurétiques, neuroleptiques …)