Une récente Rapports scientifiques L’étude a étudié les changements lipidomiques pendant le jeûne intermittent diurne (RIF) du Ramadan chez les personnes obèses.
Étude: Le jeûne intermittent du Ramadan est associé à une amélioration des marqueurs inflammatoires et à une amélioration des sphingolipides/céramides plasmatiques chez les sujets obèses : analyse lipidomique. Crédit d’image : Odua Images/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
Les lipides sont l’un des principaux composants du corps humain qui remplissent de multiples fonctions physiologiques, notamment la signalisation cellulaire et le stockage d’énergie.
Des analyses lipidomiques sont effectuées pour étudier le métabolisme des lipides chez l’homme, ce qui fournit des informations importantes sur les manifestations de la maladie.
Les céramides (Cer) constituent une famille de lipides comprenant la sphingosine et un acide gras. Ces molécules lipidiques se déplacent dans la circulation sanguine via des lipoprotéines de basse densité.
Les lipoprotéines sont associées de manière significative à de multiples troubles cardiométaboliques, processus inflammatoires, résistance à l’insuline, diabète, hypertension, stéatose hépatique et maladies cardiovasculaires (MCV). Ces molécules lipidiques sont donc utilisées comme biomarqueurs et cibles thérapeutiques.
L’obésité est liée à une accumulation importante de métabolites lipidiques toxiques dans les tissus non conçus pour stocker les lipides, comme le cœur, les cellules pancréatiques et le foie. Des céramides spécifiques (par exemple, Cer d et phosphatidylcholine (PC) 16) ont été identifiés comme augmentant le risque de maladie cardiovasculaire.
Pendant le jeûne, les individus ne boivent ni ne mangent pendant une période donnée. Les comportements religieux, spirituels et spécifiques liés à la santé conduisent au jeûne. Plusieurs études ont indiqué que le jeûne intermittent (FI) constitue une approche sûre et rentable pour promouvoir l’amélioration de la santé.
Ce régime alimentaire a eu un effet positif sur le vieillissement, les dysfonctionnements cardiométaboliques, les maladies neurodégénératives et les problèmes vasculaires.
Des études antérieures ont étudié différents types de FI, notamment un régime imitant le jeûne, une alimentation/alimentation limitée dans le temps, un jeûne périodique et un jeûne sur deux jours. En raison de leurs croyances religieuses, les musulmans adultes suivent le FI pendant le neuvième mois du calendrier lunaire, connu sous le nom de Ramadan.
Pendant le Ramadan, les musulmans subissent un jeûne sec et diurne unique pendant 29 à 30 jours consécutifs. Ce jeûne dure de l’aube au coucher du soleil.
Pendant cette période, une alimentation généreuse est autorisée pendant la nuit sans restriction sur aucun aliment. Sur la base d’études antérieures sur les changements métaboliques provoqués par l’IF, des modifications lipidomiques significatives pourraient être associées au Ramadan.
À propos de l’étude
La présente étude a examiné les changements lipidomiques associés à la pratique du RIF. Les changements lipidomiques ont été évalués en ce qui concerne les sphingolipides, les céramides et les marqueurs inflammatoires. Le profil lipidique au cours du RIF a été systématiquement comparé entre individus sains et obèses.
La présente étude prospective a été menée pendant le Ramadan entre juin 2016 et juillet 2016. Les données ont été collectées un mois avant le début du RIF (données de base) et de nouveau à la fin du Ramadan. La durée moyenne du jeûne était d’environ 15 heures.
Aucune restriction alimentaire, activité physique ou tout autre changement de mode de vie n’a été recommandé aux participants. Étant donné que les femmes ayant leurs cycles menstruels sont exclues du jeûne du Ramadan, les jours de jeûne des participantes étaient d’environ 23 à 25 jours.
Des personnes en bonne santé âgées de 18 à 60 ans ont été recrutées. Les participants atteints de maladies chroniques ou métaboliques ont été exclus.
Résultats de l’étude
Au total, 57 adultes ont été inclus dans la cohorte, la majorité étant des hommes (70 %). L’âge moyen des participants était de 38 ans et leur poids corporel était d’environ 88 kg. Environ 40 % des participants étaient obèses et 60 % étaient en surpoids.
Cette étude a observé que le RIF était associé à une diminution de la masse corporelle et de la masse grasse, quels que soient les changements dans l’apport calorique. De plus, le RIF était étroitement lié à une réduction du cholestérol total (TC), des triglycérides (TG) et des diglycérides (DG) plasmatiques.
L’IF pendant le Ramadan a également entraîné une diminution des taux plasmatiques de sphingosine, de sphinganine, de sphingosine-1-phosphate (S1P) et de sphinganine-1-phosphate (Sa1P). Notamment, cette forme d’IF a provoqué une réduction des espèces plasmatiques de sphingomyéline (SM) et de dihydrosphingomyéline (DhSM), mais pas d’espèces de céramides et de dihydrocéramides (DhCer). Le RIF a également provoqué une atténuation des marqueurs inflammatoires.
La présente étude n’a documenté aucune modification significative du flux lipidique. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre pleinement les voies cellulaires liées au flux lipidique.
Cette étude observationnelle indique que l’IF pourrait être une stratégie efficace pour gérer le surpoids et les déficiences associées à l’obésité, particulièrement liées au dysfonctionnement du métabolisme lipidique et à l’inflammation systémique. Il convient de noter que ces deux facteurs affectent de manière significative la multimorbidité cardiométabolique.
Des études antérieures ont révélé que les altérations anthropométriques et biochimiques provoquées par le jeûne du Ramadan persistent jusqu’à un mois après la fin de la période de jeûne.
Conclusions
Cette étude présente plusieurs limites, notamment la nature observationnelle de l’étude et l’absence de groupe témoin expérimental. Le manque de données appropriées a rendu difficile la découverte de la causalité de l’observation de l’étude.
Malgré les limites, cette étude a démontré que le RIF est associé de manière significative à des améliorations de la sphinganine SM, des espèces lipidiques DhSM, de la sphingosine plasmatique, du profil lipidique global et des marqueurs inflammatoires.
Pris ensemble, le RIF pourrait constituer une intervention rentable qui pourrait atténuer positivement les problèmes cardiométaboliques chez les personnes en surpoids ou obèses.