Dans une récente étude publiée sur Place de la Recherche*, les chercheurs ont mené une enquête mondiale pour évaluer les connaissances, les attitudes et les pratiques (CAP) des médecins vis-à-vis de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). Les perceptions des médecins sur les politiques de santé, les préoccupations en matière de vaccination, les expériences et les recommandations futures ont été explorées.
Sommaire
Contexte
Les professionnels de la santé (HCP) ont été les travailleurs de première ligne dans la gestion des infections par le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2), travaillant 24 heures sur 24 en respectant les protocoles mondiaux COVID-19. Ainsi, les préoccupations en matière de CAP et de vaccination des professionnels de la santé doivent être soigneusement évaluées, car la compréhension des expériences des médecins pourrait permettre d’identifier les lacunes dans les interventions et les politiques liées à la COVID-19.
Les précédentes études CAP sur le COVID-19 ont été menées principalement dans les premières périodes de la maladie au niveau national. Les données des études peuvent ne pas être représentatives de la CAP actuelle des médecins du monde entier.
À propos de l’étude
Dans la présente étude, l’équipe a mené une analyse transversale internationale pour enquêter sur le médecin KAP. Ils ont également exploré les perspectives des médecins sur les politiques de santé mondiales et leurs conseils pour l’avenir.
Une enquête basée sur un questionnaire à méthodes mixtes a été distribuée en ligne via les médias sociaux aux médecins du monde entier à partir du 9 aoûte au 30 aoûte2021. Le questionnaire final (fichier S1), avec les données des ressources en ligne COVID-19 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), mis à jour jusqu’au 7 juillete2021, comprenait huit sections : caractéristiques sociodémographiques, sources d’information, connaissances, pratiques, regard sur les vaccinations, regard sur les politiques mises en œuvre, attitudes et réflexions personnelles.
Au total, 16 items ont été structurés pour évaluer les connaissances des médecins concernant le COVID-19 et les vaccins. Les réponses correctes obtenaient 1 point et les réponses incorrectes 0 point. Le total des scores indiquait les connaissances du médecin. Sur la base de la valeur seuil de Bloom, les connaissances ont été classées comme bonnes et mauvaises, sur la base d’un pourcentage supérieur à 60 % et inférieur, respectivement.
La section pratique contenait cinq questions qui visaient à évaluer les mesures préventives suivies par les médecins. Il y avait trois réponses à cette section : « occasionnellement », jamais ou « toujours ». Les deux premiers ont obtenu 0 point, tandis que le dernier a reçu 1 point. Le total des points correspond au score total de la pratique. Sur la base de la valeur seuil de Bloom, la pratique des médecins a été classée comme bonne et mauvaise en fonction des scores supérieurs ou inférieurs respectivement supérieur à 80 %.
Les réponses des médecins ont été évaluées par trois spécialistes du contrôle des infections. Un test pilote a été réalisé sur la base des réponses de dix médecins pour évaluer la clarté, l’acceptabilité, la pertinence et la lisibilité du sondage. Les données de l’étude pilote et les enquêtes inachevées ont été exclues avant l’analyse statistique finale. Des statistiques descriptives et une analyse thématique inductive ont été utilisées pour obtenir les résultats.
Résultats et discussion
Dans cette étude, 399 médecins pratiquant la médecine générale, la chirurgie ou la médecine interne de 62 pays ont répondu avec une participation presque égale des pays à revenu élevé (54 %) et des pays à revenu intermédiaire ou faible (46 %). Bien que la plupart des médecins (87,5 %) aient une bonne connaissance de la COVID-19 et des vaccinations, seuls 54 % ont suivi le strict respect des mesures de prévention de la COVID-19. La plupart des médecins connaissaient la transmission de la maladie (71,5 %), les mesures prises pour les patients (72,5 %) et la nature des vaccins (89,5 %). Cependant, une mauvaise connaissance de la nature (52%) et du traitement (59,9%) de la maladie a été identifiée.
La majorité des médecins ont obtenu des informations sur les sites Web du gouvernement (51 %). Les autres sources d’information comprenaient les médias d’information et les médias sociaux. La plupart des répondants s’inquiétaient de leur charge de travail, de leur stress mental, de leur avenir et de l’acquisition de COVID-19 ainsi que de la contamination de contacts étroits. Plus de la moitié des médecins ont signalé une expérience COVID-19 négative.
Cependant, la plupart des médecins (87 %) ont exprimé leur volonté de travailler dans les établissements de santé pendant la pandémie. Environ un tiers des répondants ont indiqué que les politiques mises en œuvre par les établissements de santé et les agences de santé publique et les établissements de santé étaient inadéquates.
Les pratiques les plus et les moins suivies par la majorité des médecins sont respectivement le lavage des mains avec du savon ou des gels hydro-alcooliques et le port de gants au travail. Plus de 60 % des médecins étaient préoccupés par la distribution des vaccins, tandis que 50 % des médecins s’inquiétaient des effets secondaires à long terme des vaccins.
Plus de 70 % des médecins considéraient le vaccin Pfizer-BioNTech comme le vaccin le plus efficace. Près de 50 % des médecins ont signalé que les vaccins AstraZeneca (Vaxzevria et Covishield), Janssen et Spoutnik V étaient associés à de nombreuses complications. Presque tous les médecins (96 %) étaient vaccinés, alors que seulement 4 % des médecins hésitaient à se faire vacciner.
Conclusion
Les découvertes d’étude ont prouvé que bien que les médecins aient été bien informés au sujet du COVID-19 et des vaccinations, l’adhésion augmentée aux protocoles COVID-19 parmi des HCPs est exigée globalement.
Comme les médecins de l’étude l’ont recommandé, la gestion du COVID-19 doit impliquer le renforcement des systèmes de santé avec des investissements accrus dans les ressources et la formation des professionnels de la santé, une délégation appropriée des tâches de prise de décision, la minimisation de la diffusion d’informations non pertinentes et la reconnaissance d’une responsabilité mondiale.
*Avis important
Research Square publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.