Un nouveau Le Journal des maladies infectieuses L’étude examine les facteurs de risque génétiques de l’agent pathogène ou de l’hôte pour l’infection par le VRS et si certaines variantes virales sont associées à une infection prolongée.
Étude: Déterminants génétiques viraux de l’infection prolongée par le virus respiratoire syncytial chez les nourrissons d’une cohorte de naissance à terme en bonne santé. Crédit d’image : ART_ur / Shutterstock.com
Sommaire
La transmission du VRS
L’orthopneumovirus humain, plus communément appelé virus respiratoire syncytial (VRS), peut entraîner une mortalité et une morbidité importantes dans le monde.
Tous les enfants âgés de deux à trois ans sont infectés par le VRS au moins une fois. Le VRS infecte principalement l’épithélium des voies respiratoires inférieures et supérieures ; cependant, il a également été trouvé dans des sources autres que les voies respiratoires. Bien que le VRS provoque généralement une infection respiratoire aiguë, il peut également entraîner une maladie persistante ou prolongée chez certaines personnes.
Il a été observé que l’excrétion prolongée du VRS chez les nourrissons après la première infection augmente la durée moyenne de l’excrétion virale. Cependant, on ne sait pas si des facteurs viraux spécifiques entraînent une infection prolongée chez les nourrissons.
Il est essentiel de comprendre les caractéristiques d’une infection prolongée, car elle peut augmenter les taux de transmission et provoquer des modifications du développement de l’épithélium des voies respiratoires des jeunes patients. Le réservoir de RSV n’est pas non plus compris, certaines souches de RSV restant en circulation à de faibles niveaux dans la communauté, tandis que d’autres peuvent rester saisonnières.
À propos de l’étude
L’étude actuelle portait sur des nourrissons nés à terme et en bonne santé qui souffraient d’une infection prolongée par le VRS. Une étude d’association à l’échelle du génome viral (GWAS) a été réalisée à l’aide du séquençage du génome entier du VRS pour comprendre la relation entre l’infection prolongée par le VRS chez les nourrissons et les génotypes viraux.
La GWAS humaine a été réalisée pour analyser l’impact du risque d’infection par le VRS la première année sur le génotype. De plus, la réponse immunologique locale au RSV a été évaluée, ainsi qu’une analyse de toutes les données de séquence virale.
Enfin, un résumé comprenant toutes les données fonctionnelles du variant identifié a été fourni.
Résultats de l’étude
Au total, 19 nourrissons répondaient aux critères d’infection prolongée, définis comme une infection respiratoire aiguë avec au moins deux échantillons nasaux positifs pour la réaction en chaîne par polymérase (PCR) du VRS avec plus de 15 jours entre les deux dates de test.
La valeur moyenne du RSV Ct de la première infection était de 25,9, tandis que la seconde était de 31,6. Le nombre moyen de jours entre les deux infections était de 29 jours.
L’infection par le VRS n’a eu que peu ou pas d’impact sur les génotypes des nourrissons. De plus, une infection prolongée a été causée par des virus de différents clades phylogénétiques par rapport à un seul clade spécifique. Des séquences similaires de RSV ont été observées pour la détection virale initiale et ultérieure, suggérant ainsi qu’il s’agissait d’infections prolongées.
Une association génétique entre l’infection prolongée et la variante principale a été observée, aucune autre variante n’ayant été corrélée avec la variante principale. Les génotypes variants p.E123K/D et p.P218T/S/L étaient principalement associés à une infection prolongée ; cependant, les informations sur les effets des deux variants sur la structure régionale ou locale de la protéine G du VRS étaient insuffisantes. De plus, l’impact sur la glycosylation était indéterminé.
conclusion
L’étude actuelle a identifié des variantes du VRS qui ont conduit à une infection prolongée chez des nourrissons par ailleurs en bonne santé ; cependant, aucune information sur la susceptibilité génétique de l’hôte à l’infection par le VRS n’a été obtenue.
La compréhension des mécanismes viraux et de l’hôte entraînant une infection prolongée peut être utile pour déterminer les stratégies qui peuvent contrôler les impacts à court et à long terme de l’infection par le VRS. De plus, l’identification des variants du VRS provoquant une infection prolongée peut également aider à améliorer la conception des vaccins.
Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer le réservoir du VRS, ainsi que sa capacité d’infection prolongée chez les hôtes immunocompétents.
Limites
L’étude actuelle n’a pas été conçue pour examiner la durée de l’infection et a nécessité un échantillonnage supplémentaire. En plus d’une petite taille de cohorte, les chercheurs n’ont pu analyser que le risque génétique de l’hôte pour l’infection plutôt que l’infection prolongée. Enfin, les effets modulateurs des taux d’anticorps maternels sur les nourrissons n’ont pas été mesurés.