Le monde est maintenant au point mort, car de nombreux pays ont imposé des restrictions pour endiguer la propagation de la maladie à coronavirus (COVID-19). Les nations sont bloquées indéfiniment, jusqu'à ce que la situation s'améliore. La vaste propagation du nouveau coronavirus est désormais inévitable, car le nombre de cas confirmés a dépassé 1,85 million, de nombreux scientifiques déterminent des mesures de santé qui pourraient aider à atténuer la pandémie mondiale.
Un nouveau document de modélisation montre que l'éloignement physique dynamique et d'autres mesures pourraient aider à maintenir la capacité du système de santé. Il peut également réduire les admissions dans les unités de soins intensifs (USI), les empêchant d'être submergés par COVID-19. La bonne nouvelle est que le nouveau modèle montre cette distanciation physique effectuée tout en permettant des pauses psychologiques et économiques périodiques des restrictions.
Publié dans le Journal de l'Association médicale canadienne (JAMC), l'étude se concentre sur les interventions physiques de distanciation utilisées au Canada pour ralentir la propagation du SRAS-CoV-2, ou du coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2, l'agent causal de la maladie COVID-19. Les chercheurs ont étudié comment diverses interventions non pharmaceutiques pourraient aider à contrôler la pandémie mondiale, ravageant le monde aujourd'hui.

Des personnes faisant la queue dans une file bien éloignée pour maintenir la distance sociale pendant l'éclosion de coronavirus COVID-19 avec des signes croisés sur le trottoir d'une épicerie. Crédit d'image: Kristi Blokhin
Modèle de transmission COVID-19
Pour arriver à leurs conclusions, les chercheurs de l'École de santé publique Dalla Lana, Université de Toronto, ont utilisé un modèle compartimenté structuré par âge de la transmission du COVID-19 dans la population de l'Ontario, au Canada.
L'équipe a comparé le cas de base avec des tests, un isolement et une mise en quarantaine limités à d'autres mesures, telles que la recherche de cas améliorée, des mesures de distanciation physique restrictives, ou une combinaison de distanciation physique moins restrictive et de recherche de cas améliorée.
De plus, l'équipe a modélisé des stratégies pour aider à «aplatir la courbe» et à réduire le fardeau du système de santé. Les interventions ont été mises en œuvre pour des durées fixes ou activées et désactivées de manière dynamique, en fonction de la disponibilité des lits en soins intensifs.
Estimations de l'étude
Pour le cas de base, ils ont constaté qu'avec des mesures de dépistage, d'isolement et de quarantaine limitées, et avec environ 56% de la population infectée, il y aurait environ 107 000 admissions à l'hôpital et 55 000 cas dans les unités de soins intensifs (USI) au sommet de la pandémie.
L'équipe a également constaté que l'utilisation de la distance physique et de la recherche des contacts pendant 12 à 18 mois réduirait considérablement le nombre de personnes infectées, avec des résultats variables selon l'agressivité des mesures de distance physiques mises en œuvre.
La mise en œuvre d'interventions de réponse dynamique, qui implique le cycle des interventions d'activation et de désactivation, est un moyen efficace de réduire la proportion de la population affectée au bout de deux ans. Les mesures comprennent la distanciation sociale, qui peut être assouplie pour prévoir des périodes de secours économique et psychologique. La mesure est utile car lorsque l'équipe a calculé l'intervention mise en œuvre d'environ 13 mois, le taux d'attaque global moyen a diminué de 2%.

Besoins en lits et taux d'attaque des unités de soins intensifs (USI) prévus pour les interventions à durée fixe. (A) Les cas fréquents nécessitant des soins intensifs sont présentés pour des durées d'intervention de 1, 3, 6, 12 et 18 mois. La capacité maximale et actuelle des soins intensifs en Ontario est indiquée par les lignes horizontales en pointillés. Les valeurs médianes sont présentées. (B) Pourcentage prévu par le modèle de la population infectée au cours de la période de 2 ans. Les taux d'attaque incluent toutes les infections, quelle que soit leur gravité.
« La distanciation physique et d'autres mesures de santé publique peuvent réduire la propagation du COVID-19, mais une fois ces mesures levées, nous risquons une légère augmentation dans les cas », a déclaré le Dr Ashleigh Tuite, professeur adjoint d'épidémiologie à la Dalla Lana School of Public Santé, Université de Toronto, a déclaré.
« Les mesures de réponse dynamique qui peuvent être augmentées ou diminuées en fonction de l'endroit où nous nous trouvons sur la courbe épidémique fournissent un moyen de freiner la transmission tout en offrant des pauses périodiques et une chance de revenir à une vie plus normale », a-t-elle ajouté.
Les chercheurs pensent qu'il y aura des hauts et des bas attendus avec des interventions dynamiques. Avec le nouveau modèle développé, ils ont montré que les pays pouvaient moduler les mesures de réponse pour éviter de submerger le système de santé tout en essayant de réduire les effets négatifs des mesures sur l'économie et la société.
Les chercheurs prévoient que l'éloignement physique dynamique qui réagit aux changements dans l'occupation des soins intensifs pourrait maintenir la capacité du système de santé et également permettre un répit psychologique et économique périodique pour les populations.
« Des flambées répétées de COVID-19 se produiront très probablement en raison de la réintroduction de l'infection d'autres pays jusqu'à ce qu'un vaccin soit développé ou que nous développions une immunité collective dans laquelle une grande partie de la population a développé des anticorps contre le virus », Dr David Fisman, professeur de l'épidémiologie à l'École de santé publique Dalla Lana, a déclaré.
La source:
Tuite, A., Fisman, D. et Greer, A. (2020). Modélisation mathématique des stratégies de transmission et d'atténuation du COVID-19 dans la population de l'Ontario, Canada. CMAJ. https://www.cmaj.ca/content/cmaj/early/2020/04/08/cmaj.200476.full.pdf
Référence de la revue:
Coronavirus COVID-19 Global Cases par le Center for Systems Science and Engineering (CSSE) à Johns Hopkins University (JHU) – https://gisanddata.maps.arcgis.com/apps/opsdashboard/index.html#/bda7594740fd40299423467b48e9ecf6