Une récente npj Médecine Numérique L’étude examine les bénéfices de l’intervention cognitive chez les patients présentant un déficit cognitif léger (MCI) ou une démence en ce qui concerne les fonctions de mémoire.
Étude: Entraînement cognitif informatisé pour les fonctions de mémoire dans les troubles cognitifs légers ou la démence : une revue systématique et une méta-analyse. Crédit d’image : Shutter z/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
Chez les patients atteints de MCI ou de démence précoce, les troubles de la mémoire sont le symptôme le plus courant qui réduit leur qualité de vie. Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer (MA) présentent également des troubles de la mémoire dans les premières phases de la maladie.
Par rapport aux personnes atteintes d’un MCI non amnésique, celles atteintes d’un MCI amnésique présentent un risque beaucoup plus élevé d’agrégation amyloïde-β et de MA. La démence est plus fréquente chez les personnes âgées souffrant de troubles de la mémoire subjective (SMC).
Une approche non pharmacologique pour réduire les risques de neurodégénérescence est l’intervention cognitive, qui augmente la réserve de mémoire pour offrir une plus grande résilience à la neurodégénérescence. La recherche a également montré que l’entraînement cognitif modifie l’état du cerveau au repos en améliorant la connectivité des réseaux cérébraux et le flux sanguin cérébral. Les stratégies non pharmacologiques sont essentielles, car aucun médicament n’est actuellement approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis pour traiter le MCI.
L’entraînement cognitif informatisé (CCT) peut réduire la charge de travail des formateurs et être facilement intégré à la technologie existante. La connectivité Internet et la réalité virtuelle (VR) immersive peuvent également être utilisées, ce qui peut améliorer considérablement l’expérience au-delà des paramètres traditionnels.
À propos de cette étude
La présente étude passe en revue les dernières recherches sur la CCT, propose une analyse plus opportune et mise à jour des avantages de la CCT en ce qui concerne la fonction de mémoire et compare l’efficacité de la CCT supervisée et non supervisée. Initialement, 10 678 notices documentaires ont été identifiées, dont les doublons ont été supprimés et une sélection des titres et des résumés a été effectuée. Après une série de contrôles de qualité, neuf études portant sur 371 patients atteints de démence et 28 études portant sur 1 489 patients atteints de MCI ont été incluses.
Pour les études individuelles, la taille des échantillons variait entre 13 et 141 participants, avec des âges moyens compris entre 44 et 81 ans. Les participants étaient aux premiers stades du MCI ou de la démence, comme en témoignent leurs scores d’évaluation cognitive.
CCT a été diffusé via divers appareils, tels que des ordinateurs ou des tablettes à écran tactile, des ordinateurs de bureau conventionnels et des ordinateurs dotés de fonctionnalités VR. La formation était proposée une à deux heures par semaine et durait entre deux semaines et six mois.
Principales conclusions
La CCT non supervisée et supervisée a amélioré divers domaines de mémoire chez les patients MCI. Les modules de formation incorporaient des composants de mémoire visuelle, verbale et de travail, car le déficit de mémoire est associé à une baisse marquée de la qualité de vie.
Le CCT supervisé était associé aux avantages les plus significatifs ; cependant, le CCT non supervisé a également amélioré la mémoire verbale. L’efficacité observée du CCT est principalement cohérente avec celles des rapports précédents.
La présente méta-analyse a également documenté les effets bénéfiques du CCT sur la mémoire épisodique verbale. Cependant, cet effet n’a pas été observé pour la mémoire visuelle et de travail. Cela pourrait être attribué au stade précoce de la démence, qui rendait les patients plus sensibles au CCT.
Il y avait quelques différences dans l’efficacité entre les CCT non supervisés et supervisés. La CCT supervisée a montré une efficacité plus élevée dans de nombreux domaines de la mémoire, ce qui pourrait être attribué à la supervision en face-à-face, qui réduit la distraction et améliore l’observance. Le CCT non supervisé n’était efficace que pour améliorer la mémoire épisodique verbale.
Conclusions
Les résultats de l’étude plaident en faveur du CCT supervisé en raison de son impact bénéfique significativement plus important sur la mémoire visuelle, verbale et de travail. La plupart des recherches existantes ont examiné les effets du CCT supervisé ; cependant, des recherches futures sont nécessaires pour évaluer les différents aspects du CCT non supervisé et comment il peut être transformé en entraînement cognitif auto-administré.
Malgré les critères d’inclusion stricts, la présente étude présente certaines limites, car seuls les effets post-intervention immédiats et à court terme du CCT ont été évalués. Pour les patients atteints de démence, un soutien continu à long terme est essentiel, grâce auquel la CCT non supervisée pourrait être plus rentable. De futures études sont nécessaires pour explorer plus en détail les avantages à long terme du CCT.
Une autre limitation était la grande hétérogénéité entre les études concernant les trois domaines de mémoire dans le MCI, probablement en raison de l’hétérogénéité inhérente à la formation. Les conceptions des CCT peuvent varier en fonction des fréquences et des durées de formation, ce qui rend difficile la prise en compte de cette hétérogénéité clinique.
En outre, certaines des études incluses ont examiné à la fois les patients atteints de MCI et de démence et ont présenté les résultats d’une cohorte mixte. L’exclusion de ces études a réduit considérablement la taille de l’échantillon ; cependant, cela a aidé à présenter les résultats séparément pour les groupes MCI et démence.
Les résultats de l’étude sont également sujets à des biais de publication, dans la mesure où les recherches non publiées ne peuvent pas être facilement détectées grâce à des recherches documentaires.