Dans une étude récente publiée dans Nutrimentsdes chercheurs du Health Science Center de l’Université du Texas à l’École de santé publique de Houston (UTHealth) à Austin ont exploré comment les étiquettes nutritionnelles affectent les comportements alimentaires des collégiens et des lycéens du Texas.
Basés sur des informations autodéclarées, leurs résultats indiquent que l’amélioration des connaissances nutritionnelles et l’utilisation des étiquettes alimentaires pourraient améliorer considérablement la qualité de l’alimentation des adolescents scolarisés.
Sommaire
Arrière-plan
Les étiquettes nutritionnelles peuvent aider les gens à comparer différents produits alimentaires et à prendre des décisions plus saines. Ces dernières années, l’utilisation des étiquettes alimentaires a considérablement augmenté parmi les adultes américains, avec environ 80 % d’entre eux prenant des décisions d’achat basées sur les informations figurant sur l’étiquette. L’utilisation d’étiquettes est liée à une meilleure qualité alimentaire et à de meilleurs résultats pour la santé.
La santé des adolescents est une priorité politique puisque cette période de la vie est essentielle au bien-être à l’âge adulte. Aujourd’hui, près d’un adolescent américain sur quatre est classé comme obèse, mais les études sur l’utilisation des étiquettes nutritionnelles au sein de ce groupe ont montré des résultats contradictoires.
Même si une étude a révélé des niveaux élevés d’utilisation des étiquettes chez les adolescents, cela ne se traduit pas par une alimentation plus saine. Un autre a constaté des niveaux bien inférieurs d’utilisation des étiquettes. Ces résultats contradictoires mettent en évidence la nécessité cruciale de poursuivre les recherches pour comprendre la meilleure façon de traiter et de prévenir l’obésité chez les adolescents.
À propos de l’étude
Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé une conception transversale avec des données collectées dans le cadre de l’Enquête sur l’activité physique et la nutrition au Texas de 2019 à 2020. Au cours de l’année scolaire, les élèves de huitième et onzième années ont rempli des questionnaires d’enquête et répondu à des questions sur les données démographiques. informations, activité physique, nutrition, habitudes dentaires et temps passé devant un écran.
Leur poids et leur taille ont également été évalués pour calculer leur indice de masse corporelle (IMC). Il a également été demandé aux étudiants s’ils utilisaient les étiquettes des aliments pour éclairer leurs choix alimentaires. Il leur a été demandé de répondre sur une échelle de Likert comportant cinq points allant de « Toujours » à « Jamais ». C’était le principal prédicteur.
Le comportement alimentaire des étudiants a été évalué à l’aide de questions sur la fréquence à laquelle ils ont déclaré avoir consommé divers aliments la veille. La liste contenait 13 aliments sains, tels que le riz brun, les légumes, les fruits entiers et la viande cuite au four, et 13 aliments malsains, tels que le lait aromatisé, la viande frite, les boissons contenant de la caféine et les desserts glacés. Pour inclure la consommation en semaine, les enquêtes sur la consommation alimentaire ont été menées du mardi au vendredi.
Ces informations ont éclairé le calcul de l’indice d’alimentation saine (HEI) et de l’indice des aliments santé (HFI) de 0 à 100, où un score plus élevé indiquait une alimentation plus saine. Les principaux résultats de l’étude étaient l’indice HEI, HFI et l’indice des aliments malsains (UFI). Les données ont été analysées à l’aide de modèles de régression linéaire et logistique ajustés et pondérés.
Résultats
L’échantillon comprenait 4 730 étudiants, dont 49 % étaient des femmes, plus de la moitié étaient hispaniques et avaient un âge moyen de 14,7 ans. La plupart des étudiants n’étaient pas avantagés économiquement et près de 15 % avaient une maîtrise limitée de l’anglais. Environ 60 % ont déclaré qu’ils n’utilisaient jamais ou rarement les étiquettes des aliments pour prendre des décisions concernant leur alimentation. Seulement 11 % ont déclaré qu’ils se fiaient toujours aux étiquettes pour faire leurs choix alimentaires.
Les analyses de régression ont montré que l’utilisation d’étiquettes alimentaires était associée de manière significative et positive aux scores HEI et HFI et négativement aux scores UFI. Les chercheurs ont observé une relation dose-réponse dans laquelle des associations plus fortes ont été observées à mesure que la fréquence d’utilisation des étiquettes augmentait.
Les personnes qui utilisaient régulièrement ou presque toujours les étiquettes des aliments étaient plus susceptibles de manger des aliments sains tels que des noix, du pain brun, de la viande cuite au four, des fruits et des légumes ; ils ont également déclaré consommer moins de chips, de sodas et de bonbons.
Conclusions
Les résultats de cette étude ont clairement montré une relation dose-réponse. Les avantages de l’utilisation des étiquettes alimentaires étaient plus importants pour ceux qui les utilisaient plus fréquemment, et les étudiants qui utilisaient toujours les étiquettes alimentaires avaient une alimentation nettement plus saine que les autres groupes. Cependant, seulement 11 % des étudiants utilisaient constamment les étiquettes des aliments, ce qui indique que peu d’entre eux utilisent cette ressource.
Malgré ces avantages, de nombreux adolescents peuvent avoir du mal à comprendre les informations nutritionnelles complexes figurant sur les étiquettes. Utiliser ces informations pour guider la prise de décisions liées à l’alimentation nécessite de comprendre et de répondre aux informations sur les nutriments qui devraient être évités ou limités (sodium, sucres ajoutés et graisses saturées) et ceux qui sont sains (par exemple, les minéraux et les fibres alimentaires).
Les points forts de cette étude comprenaient sa conception représentative au niveau de l’État ; cependant, l’étude était également observationnelle, ce qui ne permettait pas d’inférence causale, et s’appuyait sur des données autodéclarées, sujettes à des biais de rappel et de désirabilité sociale.
Les études futures pourront explorer les mécanismes à l’origine des associations observées, comment encourager l’alphabétisation alimentaire et l’utilisation des étiquettes chez les jeunes, et explorer les différences possibles basées sur le sexe pour répondre aux besoins spécifiques des étudiants et étudiantes.