Une nouvelle étude montre que le masquage et les purificateurs d’air portables ont réduit la propagation du virus qui cause le COVID-19 dans deux écoles suisses. Une équipe dirigée par Nicolas Banholzer et Kathrin Zürcher de l’Université de Berne, en Suisse, publie ces résultats le 18 maie dans la revue en libre accès PLO Médecine.
Au début de la pandémie de COVID-19, les autorités de santé publique du monde entier ont fermé des écoles pour empêcher la propagation du virus. Cette décision a suscité d’intenses débats sur le rôle des écoliers dans la transmission, un risque encore mal compris. Dans la nouvelle étude, les chercheurs ont utilisé des données moléculaires, environnementales et épidémiologiques pour comprendre comment le virus qui cause le COVID-19 s’est propagé dans deux écoles secondaires en Suisse, de janvier à mars 2022 pendant la vague Omicron. L’étude a inclus 90 étudiants et a examiné la transmission virale dans les classes avec et sans masquage ou purificateurs d’air.
Les chercheurs ont systématiquement détecté le SRAS-CoV-2 salivaire et aéroporté, le virus qui cause le COVID-19, dans des échantillons d’air et des échantillons d’étudiants tout au long de la période d’étude. Cependant, les concentrations de SARS-CoV-2 en suspension dans l’air étaient, en moyenne, 70% inférieures avec les mandats de masque et 40% inférieures avec les purificateurs d’air. Les résultats suggèrent qu’entre 2 et 19 infections pourraient être évitées alors que les masques étaient obligatoires.
Les niveaux de virus en suspension dans l’air détectés dans les écoles ont indiqué que le SRAS-CoV-2 se transmettait continuellement parmi les élèves et que les mandats de masque étaient très efficaces pour réduire les concentrations en suspension dans l’air, empêchant ainsi potentiellement la transmission. Les chercheurs concluent que cette approche de surveillance pourrait être utilisée lors de futures épidémies d’infections virales respiratoires pour aider à comprendre les schémas de transmission et si les mesures de contrôle des infections suggérées sont efficaces pour réduire la transmission.
Bien que notre étude présente plusieurs limites, notamment la nature observationnelle de notre étude et que la détection du SRAS-CoV-2 dans l’air ou les aérosols ne signifie pas nécessairement une transmission, nous avons constaté que les mandats de masque réduisaient la transmission dans les salles de classe, et les masques et les purificateurs d’air réduisaient concentrations d’aérosols. »
Lukas Fenner, co-auteur