Dans une étude récente publiée dans Le Lancet, les chercheurs ont décrit les objectifs du Global Diabetes Compact (GDC) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour améliorer les résultats de santé de toutes les personnes touchées par cette maladie mortelle non transmissible. Ils ont passé en revue les paramètres clés et les objectifs de traitement développés par le GDC, leur base scientifique, leur hiérarchisation, leurs variations et leur couverture au niveau mondial.
Arrière-plan
Inspiré par les succès antérieurs concernant le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et la prémisse selon laquelle la mesure conduit à l’action, le GDC a réuni diverses parties prenantes pour atteindre l’objectif de réduction du risque de diabète à l’échelle mondiale. De plus, ils ont veillé à ce que les personnes ayant un diagnostic confirmé de diabète reçoivent équitablement des soins abordables et de qualité. Une évaluation de la réalisation de ces objectifs du GDC aux niveaux mondial et national est attendue d’ici 2030.
Selon de récentes estimations mondiales, plus de 530 millions d’adultes souffrent de diabète, dont environ 80 % vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire (PRFI). À mesure que la prévalence et le fardeau financier du diabète augmentent, il affectera de manière disproportionnée les PRITI. Des études basées sur la population ont démontré que même dans les pays développés dotés de systèmes de santé bien financés, la prestation de soins fondés sur des données probantes pour un patient diabétique reste sous-optimale.
20 % des pays à revenu élevé atteignent les objectifs recommandés pour le diabète, et la situation est pire dans les PRITI. Ainsi, alors que dans le premier cas, le taux d’hémoglobine glyquée (HbA1c) ou le contrôle de la pression artérielle se situent entre 50 % et 70 %, dans le second, seulement 50 % des personnes atteintes de diabète confirmé ont un contrôle glycémique adéquat, et une personne sur quatre peut contrôler sa glycémie. pression artérielle.
Indicateurs GDC de base et complémentaires proposés
Le GDC a défini et priorisé des mesures de base et complémentaires pour agir comme catalyseurs de l’action contre la nouvelle augmentation du diabète. Ce cadre surveille également les progrès réalisés dans l’amélioration du diagnostic du diabète, du contrôle de l’HbA1c et de la tension artérielle, de l’utilisation des statines chez les personnes atteintes de diabète de type 1 et de la garantie d’un approvisionnement adéquat en insuline.
Curieusement, le pourcentage de personnes atteintes de diabète diagnostiqué était en moyenne de 61 % dans tous les pays. Parmi ceux-ci, le nombre moyen de personnes ayant une HbA1c inférieure à 8 % et une tension artérielle inférieure à 140/90 mm Hg était de 68 % et 56 %, respectivement, et celles utilisant des statines étaient de 12 %. Aux États-Unis, la proportion de personnes atteintes de diabète confirmé qui ont atteint les objectifs a bondi de 12 à 13 points de pourcentage entre 1999 et 2009, mais est restée relativement stagnante par la suite.
Les métriques GDC englobaient quatre domaines :
i) les facteurs en jeu au niveau systémique, structurel ou politique,
ii) les processus de soins,
iii) biomarqueurs, par exemple, HbA1c, et
iv) résultats sanitaires
De même, ces paramètres avaient trois niveaux de risque, par exemple, un diagnostic de diabète confirmé ou à haut risque, qu’ils ont examinés en fonction de la disponibilité des données, de la possibilité de modification et de l’inégalité mondiale. En outre, les chercheurs ont examiné la distribution mondiale de chaque métrique clé pour définir les objectifs futurs.
Enfin, ils ont proposé des mesures complémentaires, par exemple l’incidence de l’insuffisance rénale terminale et des amputations des membres inférieurs, qui doivent être couvertes par des systèmes de surveillance au niveau de la population mondiale.
Les chercheurs ont également discuté de trois types de preuves pour évaluer le statut global des métriques. La première a évalué les estimations démographiques les plus récentes pour des références réalistes au niveau national. La seconde estimait les tendances des taux métriques dans divers contextes pour trouver une ampleur réaliste du changement au fil du temps. Enfin, ils ont estimé les avantages prévus pour la santé et les coûts encourus pour atteindre ces objectifs par rapport à ceux qui ne les atteignent pas.
Ils ont également rassemblé des données provenant de la littérature publiée provenant de diverses sources, par exemple, des études nationales et infranationales basées sur la population, pour n’en nommer que quelques-unes.
conclusion
En effet, le GDC s’est fixé des objectifs ambitieux pour la gestion du diabète à l’échelle mondiale. Une fois atteints, ils profiteraient à des millions de personnes vivant avec cette maladie débilitante.
Néanmoins, les mesures et les objectifs du GDC doivent conduire une action multidimensionnelle aux niveaux individuel et politique à travers les nations. La prévention primaire du diabète et les soins intégrés pour les personnes atteintes de diabète aideraient à prévenir ses répercussions à long terme et éclaireraient le développement de nouveaux paramètres et objectifs. Atteindre les objectifs pourrait également réduire considérablement les complications cardiaques aiguës chez les personnes atteintes de diabète au niveau de la population.
En outre, les auteurs ont souligné l’importance de développer des systèmes de données améliorés pour mesurer des paramètres complémentaires dans les PRITI. Plus important encore, ils ont souligné la nécessité de promouvoir ce que représenteraient des améliorations des résultats de santé pour les personnes atteintes de diabète dans le contexte de l’innovation dans le financement de la santé, l’accès aux soins et les systèmes de santé.
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