Le VPH, ou virus du papillome humain, est l’infection sexuellement transmissible la plus courante. C’est également la principale cause de cancer du col de l’utérus. Plus de 1 400 Canadiennes sont touchées chaque année, avec près de 400 décès, selon la Société canadienne du cancer. Cette maladie est totalement évitable grâce au vaccin contre le VPH et pourtant, malheureusement, de nombreuses personnes ne sont pas vaccinées.
Des chercheurs de l’Université de Waterloo ont trouvé une solution possible à ces problèmes persistants. Selon les chercheurs, l’utilisation d’un questionnaire électronique au moment de la prise de rendez-vous pour les vaccins contre la grippe saisonnière ou contre la COVID-19 constitue un moyen rapide et efficace d’identifier les personnes en Ontario disposées à recevoir des vaccins supplémentaires qui pourraient sauver des vies.
Il s’agit d’une énorme opportunité pour les décideurs politiques de se concentrer sur les campagnes de vaccination afin d’atteindre davantage de patients. »
Dr Wasem Alsabbagh, professeur agrégé, École de pharmacie de l’Université de Waterloo
Des questions ont été intégrées à MedEssist, une plateforme utilisée par de nombreux pharmaciens pour planifier des rendez-vous de vaccination, afin de révéler si les personnes qui réservent pour leurs vaccins contre la grippe ou le COVID-19 sont également éligibles aux vaccins contre le VPH ou le zona et leur volonté de discuter de ces vaccins avec leur pharmacien.
« À une époque de désinformation répandue, il est essentiel de fournir des informations solides par l’intermédiaire des prestataires de soins de santé », a déclaré Alsabbagh. « Les pharmaciens ont été en première ligne pendant la pandémie et ont prouvé qu’ils pouvaient parler à leurs patients, leur expliquer l’importance des vaccins, répondre à leurs préoccupations en matière de sécurité et permettre aux patients de prendre des décisions éclairées.
Actuellement, nous savons qu’environ 60 pour cent des Canadiens sont vaccinés contre le VPH. Cependant, l’étude a révélé que parmi ceux qui prenaient leurs rendez-vous pour le vaccin contre le COVID-19 et la grippe, seulement 30 pour cent étaient vaccinés contre le VPH. Dans l’ensemble, 20 pour cent ont indiqué qu’ils étaient prêts à parler à un pharmacien pour discuter de toute préoccupation qu’ils pourraient avoir.
« La vaccination peut sauver des vies et éviter de nombreux résultats cliniques indésirables », a déclaré Alsabbagh. « Cela éviterait non seulement des souffrances humaines, mais entraînerait également des économies significatives dans le système de santé. »
En Ontario, les taux de vaccination cibles pour la couverture ne sont actuellement pas atteints. Proposer d’autres vaccins lors de la réservation des vaccins contre la grippe ou contre la COVID peut être un moyen optimal d’atteindre davantage de personnes disposées à se faire vacciner.
Les vaccins contre le VPH et le zona ont été choisis comme exemples pour mener cette recherche. Bien que cette recherche se concentre uniquement sur les données de l’Ontario, les pharmaciens et les décideurs politiques peuvent extrapoler les résultats de cette étude pour se concentrer sur d’autres vaccins qui affectent leurs communautés.