Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) du Canada recommande de vacciner les populations clés, telles que les personnes à risque de maladie grave ou de décès, celles à risque de transmettre le virus et les travailleurs essentiels, lors du déploiement initial d'un vaccin COVID-19 au Canada. Les directives préliminaires, élaborées pour l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), sont publiées dans CMAJ (Journal de l'Association médicale canadienne).
Le CCNI est un groupe externe indépendant de 15 experts qui conseille l'ASPC sur l'utilisation des vaccins actuellement ou nouvellement approuvés pour utilisation chez les humains au Canada, y compris l'identification des groupes à risque de maladies évitables par la vaccination pour lesquelles la vaccination devrait être ciblée. L'ASPC a demandé au CCNI de lui indiquer quelles populations devraient recevoir la priorité pour les doses précoces du vaccin COVID-19.
Alors que le gouvernement fédéral fait tout ce qu'il peut pour donner aux Canadiens accès à des vaccins sûrs et efficaces, l'approvisionnement en vaccins sera probablement limité au début, ce qui exigera des décisions prudentes sur la façon de protéger les personnes les plus à risque du COVID-19 et d'avoir le plus grand impact avec une ressource initialement limitée.
Compte tenu des défis anticipés avec un approvisionnement suffisant pour vacciner initialement l'ensemble de la population à risque, le CCNI recommande que les populations clés soient prioritaires pour la vaccination contre le COVID-19, sur la base des preuves de sécurité et d'efficacité au moment de la disponibilité du vaccin, afin de minimiser les maladies graves et les décès. à la suite de la pandémie «
Dre Caroline Quach, présidente du CCNI, spécialiste des maladies infectieuses et microbiologiste au CHU Sainte-Justine, professeure à l'Université de Montréal, Montréal, Québec, et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en prévention des infections
Le CCNI recommande que les populations suivantes soient prioritaires pour la vaccination précoce:
- Les personnes à haut risque de maladie grave et de décès par COVID-19 (y compris l'âge avancé et d'autres conditions à haut risque);
- Ceux qui sont les plus susceptibles de transmettre le COVID-19 aux personnes à haut risque de maladie grave et de décès par COVID-19, et les travailleurs essentiels au maintien de la réponse au COVID-19;
- Celles qui contribuent au maintien d’autres services essentiels au fonctionnement de la société; et
- Ceux dont les conditions de vie ou de travail les exposent à un risque élevé d'infection et dont l'infection pourrait avoir des conséquences disproportionnées, y compris les communautés autochtones.
Ces populations clés ne s'excluent pas mutuellement, peuvent se chevaucher et ne sont pas répertoriées par ordre de priorité.
«Un vaccin sûr et efficace pourrait aider à contrôler la pandémie de COVID-19 et minimiser la maladie, la mort et les perturbations sociétales», déclare le Dr Quach.
Au fur et à mesure que de nouvelles informations et de nouveaux vaccins seront disponibles, le CCNI fournira des lignes directrices à jour fondées sur des preuves.
«Nous espérons avoir un vaccin sûr et efficace disponible le plus tôt possible en 2021, mais nous prévoyons avoir un approvisionnement limité au départ», déclare la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada. «Une fois qu’un vaccin sera prêt, nous devrons prendre des décisions importantes sur la façon d’utiliser l’approvisionnement en vaccins dont nous disposons – afin d’avoir le plus d’impact possible. Le gouvernement du Canada s’est engagé à collaborer avec les provinces et les territoires à attribuer et administrer des vaccins aux populations clés. «
Le déploiement du vaccin doit être guidé par des principes d'équité, de faisabilité et d'acceptabilité pour les populations clés.
«Les inégalités existantes amplifiées par cette pandémie peuvent être exacerbées par l'attribution inéquitable des vaccins. Des efforts devraient être faits pour accroître l'accès aux services de vaccination et impliquer les populations racialisées et systématiquement marginalisées dans la planification des programmes de vaccination», déclare le Dr Quach.
La source:
Journal de l'Association médicale canadienne