Une étude publiée dans la revue Enfants aborde les facteurs de risque associés à l’utilisation des médias sociaux chez les adolescents et leur impact sur leur bien-être général.
Étude : Utilisation saine des réseaux sociaux et bien-être à l’adolescence : une approche biopsychosociale. Crédit image : Rawpixel.com / Shutterstock
Sommaire
Arrière-plan
L’utilisation des réseaux sociaux fait désormais partie intégrante de la vie quotidienne, notamment chez les adolescents et les jeunes adultes. Les réseaux du monde réel et virtuel avec la famille et les amis jouent un rôle essentiel dans le développement des adolescents en leur fournissant un soutien social. Bien que la plupart des preuves disponibles mettent en évidence l’impact négatif de l’utilisation des médias sociaux sur la santé mentale et le bien-être des adolescents, son impact positif n’est pas bien documenté dans la littérature.
Certains facteurs contextuels, tels que le soutien des parents et des pairs, et des facteurs individuels, tels que le sexe, l’activité physique et les facteurs psychologiques, sont connus pour prédire le bien-être des adolescents. Il est également connu que l’utilisation des médias sociaux affecte le bien-être des adolescents en fonction du type d’utilisation, de la durée d’utilisation, de l’investissement et du niveau de dépendance.
Dans cette étude, les scientifiques ont exploré les différences entre une utilisation saine, malsaine et dépendante des médias sociaux chez les adolescents et son impact sur leur bien-être. L’objectif principal de l’étude était d’identifier les facteurs personnels, interpersonnels et contextuels associés à l’utilisation des médias sociaux chez les adolescents.
Étudier le design
L’Enquête sur les comportements de santé des enfants d’âge scolaire (HBSC) 2022 est une enquête menée au Portugal tous les 4 ans depuis 1998 en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les données sur la nature et la dépendance de l’utilisation des médias sociaux recueillies dans le cadre de l’enquête ont été analysées dans cette étude.
La population étudiée comprenait un total de 7 643 élèves des 6e, 8e, 10e et 12e années scolaires. Sur la base des résultats de l’enquête liés à la dépendance aux médias sociaux, trois groupes d’adolescents ont été identifiés : les groupes à dépendance minimale, à dépendance modérée et à forte dépendance.
Les variables évaluées dans l’étude dans le contexte de la dépendance aux médias sociaux comprenaient le bien-être, les symptômes psychologiques, la qualité du sommeil, l’activité physique, les habitudes alimentaires, le soutien familial, les discussions avec la famille et les amis, les relations avec les pairs et les enseignants, le goût de l’école, la gestion du stress, la violence. activités, statut socio-économique, relations en ligne et temps passé à l’écran.
Observations importantes
Des différences statistiquement significatives dans toutes les variables étudiées ont été observées entre les trois groupes de dépendance, à l’exception du temps libre passé devant un écran.
L’analyse de l’étude a révélé que les adolescents très dépendants des médias sociaux ont plus de difficultés à dormir, plus de disputes avec leur famille et leurs amis, des activités plus violentes et de moins bonnes relations avec les enseignants. Ils semblaient passer plus de temps en ligne avec leurs amis. De plus, des associations significatives de forte dépendance aux médias sociaux ont été observées avec le sexe féminin, un âge relativement plus avancé, des comportements d’automutilation et des habitudes de consommation d’alcool plus élevées.
En revanche, les adolescents peu dépendants des médias sociaux présentaient un état de bien-être significativement plus élevé, moins de symptômes psychologiques, une meilleure gestion du stress, une meilleure conscience de leur corps, une activité physique plus élevée, moins de temps passé devant un écran et de meilleures relations avec leur famille et leurs enseignants.
D’autres variables montrant des associations significatives avec une forte dépendance aux médias sociaux comprenaient une perception plus élevée du manque de sécurité à l’école et dans les zones résidentielles et un temps libre plus élevé passé devant un écran.
Importance de l’étude
L’étude identifie plusieurs facteurs psychologiques, sociaux et environnementaux qui influencent essentiellement l’impact de l’utilisation des médias sociaux sur la santé mentale et le bien-être général des adolescents.
Ainsi, le bien-être des adolescents qui entretiennent de bonnes relations sociales et personnelles avec leur famille, leurs amis et leurs enseignants ne devrait pas être affecté négativement par l’utilisation des médias sociaux. De plus, il est important de maintenir un équilibre entre l’utilisation des médias sociaux et les autres activités de loisirs pour assurer leur santé mentale et leur bien-être.
Selon les scientifiques, l’utilisation des médias sociaux peut constituer un comportement sain s’il est accompagné de certains facteurs de protection, tels que des relations positives avec les parents, les enseignants et les amis, une perception de sécurité et des activités de loisirs alternatives.
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