Une nouvelle étude publiée dans Plos One ont constaté que l’exercice physique affecte positivement le pronostic de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
Les résultats ont décrit des taux de guérison comparativement plus élevés et une morbidité et une mortalité plus faibles associées à l’infection par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) dans les zones où l’exercice physique régulier était répandu avant la pandémie.
Sommaire
Arrière plan
L’activité physique régulière est une mesure éprouvée pour stimuler le système immunitaire. Une immunité plus forte offre une protection et une réponse immunitaire plus puissantes contre l’invasion d’agents pathogènes, comme lors de la lutte contre les maladies virales. De plus, l’exercice physique régulier est une modalité efficace dans la prise en charge de la plupart des maladies chroniques et confère des effets bénéfiques sur la santé physique et mentale.
L’exercice physique améliore le système neurologique, les os et les muscles, les fonctions cardio-pulmonaires et circulatoires et les capacités cognitives, tout en diminuant les risques de développement de maladies et de décès prématurés. L’exercice régulier est systématiquement recommandé pour la prévention et le traitement des maladies métaboliques et d’autres affections chroniques, telles que l’obésité, le diabète de type 2 (T2D), l’hypertension, les maladies cardiovasculaires, l’ostéoporose et le cancer, ainsi que la dépression et l’anxiété. Il aide également à fortifier le système immunitaire, améliorant la fonction immunologique et réduisant la probabilité, la durée et la gravité des infections.
Dans le cadre de la pandémie actuelle de COVID-19, une activité physique régulière pourrait éventuellement renforcer la résistance du système immunitaire au SRAS-CoV-2.
Malgré les taux de réussite élevés des vaccins COVID-19 pour prévenir l’infection par le SRAS-CoV-2 et réduire le risque de symptômes graves et de conditions critiques, la propagation virale est loin d’être éradiquée. Cela est dû à l’évolution rapide de l’agent pathogène, conférant des propriétés de transmission et d’évasion immunitaire plus élevées aux mutants viraux ou aux nouvelles variantes préoccupantes (COV).
Beaucoup de gens sont contre les vaccins COVID-19 ; certaines des raisons sont que la vaccination comporte des risques supplémentaires, notamment un taux de mortalité élevé chez les personnes âgées. Les autres effets négatifs des vaccins sont les symptômes aigus post-vaccination ; l’incapacité à éradiquer l’agent pathogène et sa propagation ; et une efficacité limitée liée à l’infection par les nouveaux COV du SRAS-CoV-2, par exemple la variante Omicron. Les disparités dans l’accès aux vaccins et leur portée limitée dans certaines régions des pays en développement ont également contribué au faible taux de vaccination mondial.
Ainsi, le renforcement du système immunitaire peut être une étape cruciale pour atténuer la pandémie et réduire le taux de maladies symptomatiques parmi les populations. En outre, pour rendre la gestion du COVID-19 réalisable à grande échelle et résoudre les déficits mondiaux des infrastructures de soins de santé rencontrés lors des premières phases pandémiques, il est nécessaire de compléter les interventions pharmacologiques par des interventions non pharmacologiques.
De plus, pour promouvoir la santé et maintenir un mode de vie sain, il est essentiel de reconnaître les bienfaits de l’activité physique.
L’étude
Cette étude a examiné les effets de l’activité physique sur la santé publique – pendant l’épidémie de COVID-19, les taux de morbidité, de mortalité et de guérison servant de résultats d’intérêt liés à la santé.
Ici, 279 villes chinoises au niveau des préfectures ont été analysées. L’enquête a porté sur toutes les provinces de la Chine continentale et la plupart des villes préfectorales. Les données du panel sur l’exercice physique ont été collectées entre janvier et mars 2020.
En utilisant la méthode des moindres carrés ordinaires, une régression linéaire multiple a été utilisée pour estimer le coefficient d’exercice physique (PEx). Les informations sur le PEx ont été recueillies à partir de trois sources : le National Fitness Development Survey Bulletin, le National Fitness Report et le National Fitness Action Program.
Les résultats
Les résultats ont indiqué qu’une activité physique régulière pourrait améliorer le taux de guérison du COVID-19. Le test de robustesse a révélé que les coefficients de régression du PEx sur la morbidité et la mortalité restaient significativement négatifs, et ceux liés au taux de guérison restaient significativement positifs.
Les résultats suggèrent qu’en termes de taux de guérison, ainsi que de morbidité et de mortalité, l’activité physique peut offrir plus de bienfaits pour la santé dans les endroits à haut risque de COVID-19 que dans ceux à faible risque. Pendant ce temps, de multiples facteurs, tels que les initiatives de santé publique, la disponibilité des vaccins et la couverture vaccinale, les caractéristiques démographiques, les variables environnementales et les ressources médicales, influencent les résultats de la COVID-19.
Les résultats de l’étude sont cohérents avec les résultats précédents sur les avantages de l’activité physique pour renforcer l’immunité et améliorer la santé. Dans les milieux à haut risque, la PEx a un impact plus fort sur la morbidité, la mortalité et les taux de guérison ; l’avantage différentiel semble être le plus important en termes de morbidité.
Inférence
Les résultats prévoient que les personnes qui se livraient à une activité physique régulière avant une large épidémie de COVID-19 avaient un meilleur pronostic de la maladie et de meilleurs résultats liés à la santé, en particulier dans les zones où une épidémie majeure s’est produite. Par conséquent, l’exercice physique régulier peut constituer une étape efficace dans la prévention future des épidémies.