Pour les enfants de moins de 18 ans, une seule tomodensitométrie (TDM) n’est pas associée à un risque accru de tumeurs cérébrales, de leucémie ou de lymphome, mais l’exposition à 4 scans ou plus avant l’âge adulte fait plus que doubler le risque, selon une nouvelle étude https://www.cmaj.ca/lookup/doi/10.1503/cmaj.221303 dans JAMC (Journal de l’Association médicale canadienne).
La tomodensitométrie chez les enfants a augmenté dans le monde au cours des dernières décennies, mais il existe des preuves contradictoires sur les risques de cancer de ces scanners dans cette cohorte. Les tomodensitogrammes utilisent des rayonnements à faible dose qui peuvent endommager les cellules.
Pour comprendre s’il existe un lien entre les tomodensitogrammes et certains types de cancers et de tumeurs, les chercheurs ont examiné les données de 7 807 enfants à Taïwan diagnostiqués avec des tumeurs intracrâniennes, une leucémie ou un lymphome entre 2000 et 2013, correspondant à 78 057 contrôles au sein du système de santé national taïwanais. . Ils ont comparé les taux de tumeurs pour ceux qui avaient eu des tomodensitogrammes par rapport à ceux qui n’en avaient pas eu.
Ils ont constaté que pour 1 tomodensitométrie, il n’y avait aucun risque accru d’aucun des cancers par rapport à l’absence d’exposition. Les enfants qui ont reçu 2 à 3 tomodensitogrammes avaient un risque accru de tumeurs intracrâniennes ; ceux qui ont subi 4 tomodensitogrammes ou plus avaient un risque plus que doublé de tumeurs intracrâniennes, de leucémie et de lymphome non hodgkinien.
« Notre travail renforce l’importance des stratégies de radioprotection, adressées par l’Agence internationale de l’énergie atomique, » écrit le Dr Yu-Hsuan Joni Shao, College of Medical Science and Technology, Taipei Medical University, Taipei, Taiwan, avec les coauteurs. « Les tomodensitogrammes inutiles doivent être évités et une attention particulière doit être accordée aux patients qui nécessitent des tomodensitogrammes répétés.. »
Les enfants plus jeunes semblaient être plus à risque de développer un cancer à la suite de tomodensitogrammes répétés.
« Les parents et les patients pédiatriques doivent être bien informés sur les risques et les avantages avant les procédures radiologiques et encouragés à participer à la prise de décision concernant l’imagerie. »
Même si ces tumeurs et cancers sont rares, les auteurs recommandent une utilisation prudente de cette technologie et suggèrent que les fournisseurs de soins de santé envisagent d’utiliser des techniques de réduction des rayonnements.