Dans une récente étude publiée sur medRxiv* serveur de prétirage, les chercheurs ont exploré l’association entre les antigènes circulants de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) et les séquelles post-COVID-19 (long COVID).
Les séquelles post-aiguës de la COVID-19 (PASC) et leur prise en charge ont posé un défi à la communauté médicale du monde entier. L’identification de biomarqueurs corrélés au PASC est nécessaire pour optimiser la classification des patients atteints de PASC et développer des approches thérapeutiques adaptées.
Étude : Le pic SARS-CoV-2 circulant persistant est associé à des séquelles post-aiguës de COVID-19. Crédit d’image : Dmitry Demidovich / Shutterstock
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont analysé des échantillons de plasma obtenus à partir de PASC ainsi que de patients COVID-19 pour évaluer la proportion d’antigènes et de cytokines du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2).
L’équipe a testé des échantillons de plasma d’un groupe de 63 personnes ayant des antécédents d’infection par le SRAS-CoV-2, parmi lesquelles 37 personnes ont reçu un diagnostic de PASC. Des échantillons de sang ont été prélevés deux ou trois fois pendant jusqu’à 12 mois après le premier diagnostic positif de SARS-CoV-2 avec soit un test d’anticorps anti-SARS-CoV-2, soit un test de transcription inverse-amplification en chaîne par polymérase (RT-PCR). De plus, des échantillons de sang ont été prélevés sur des personnes ayant des antécédents de SRAS-CoV-2 mais n’ont signalé aucun diagnostic de PASC jusqu’à cinq mois après le diagnostic.
L’équipe a également estimé la proportion des antigènes SARS-CoV-2 tels que la sous-unité de la pointe (S) -1, la pointe pleine longueur, aussi bien que le nucleocapsid (N) utilisant des analyses ultra-sensibles de rangée de molécule unique (Simoa). En outre, des échantillons de sang ont été prélevés sur un sous-ensemble de patients COVID-19 et un certain nombre de patients PASC à différents moments.
Résultats
Les résultats de l’étude ont montré que la plupart des patients PASC étaient des femmes, ce qui indique que les femmes présentaient des symptômes comparativement plus persistants après l’infection au COVID-19. Parmi les personnes qui n’avaient pas de diagnostic de PASC, dix ont été hospitalisées en unité de soins intensifs (USI) et sept ont dû être intubées.
Niveaux d’antigène SARS-CoV-2 en fonction du temps. La concentration de S1 (UN)pic (B)et n (C) mesuré dans le plasma des individus au fil du temps après un diagnostic de PASC ou de COVID-19 suite à une infection par le SRAS-CoV-2. Plusieurs points de données peuvent correspondre au même individu, lorsqu’un échantillonnage répété était disponible. Les points de données représentent les valeurs moyennes ± SD (n = 2). Les lignes pointillées indiquent la LOD pour chaque test.
L’équipe a également détecté S, S1 ou N chez près de 65% des patients PASC à un moment donné, même plusieurs mois après un diagnostic positif du SRAS-CoV-2. Les antigènes S ont été trouvés chez 60% des personnes atteintes de PASC, alors qu’aucun antigène S n’était détectable chez les patients COVID-19. L’antigène S1 a été trouvé dans une moindre mesure chez un cinquième des individus diagnostiqués PASC, tandis que N n’a été trouvé que chez un seul patient à différents moments. L’équipe a également détecté N et S1 chez les patients COVID-19 au cours de la première semaine après le diagnostic parmi les patients hospitalisés en raison d’une COVID-19 sévère. De plus, la protéine de pointe complète n’a été détectée chez aucun des patients atteints de COVID-19 sévère.
Profilage temporel des cytokines pour les patients PASC individuels. La concentration de 10 cytokines mesurée au fil du temps pour 12 patients PASC individuels. Les lignes verticales grises correspondent aux moments où chaque patient a reçu la première, la deuxième ou la troisième dose d’un vaccin COVID-19. Les points de données représentent les valeurs moyennes ± SD (n = 2).
Parmi les patients PASC, l’équipe a trouvé des antigènes plus d’une fois chez 12 patients, ce qui suggère la présence d’antigènes circulants. En outre, des schémas de niveaux constants de l’antigène de pointe complet sur plusieurs mois ont été notés chez de nombreux patients. Dans d’autres cas, l’équipe a également noté des variations entre l’antigène étant détectable et non détectable, ce qui suggère que le moment du prélèvement sanguin était crucial. D’autre part, les profils antigéniques temporels affichés par six patients COVID-19 ont montré des niveaux élevés d’antigènes peu après le diagnostic de COVID-19, qui se sont rapidement réduits à des niveaux indétectables.
De façon générale, les découvertes d’étude ont montré la présence persistante des réservoirs viraux SARS-CoV-2 dans le fuselage jusqu’à 12 mois après diagnostic COVID-19. De plus, la détection de la protéine de pointe du SRAS-CoV-2 chez la plupart des patients PASC a également indiqué que la protéine de pointe était un biomarqueur efficace pour le PASC.
*Avis important
medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.
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