Une équipe de scientifiques basés aux États-Unis a mené une étude pour déterminer si le fait de fournir des fruits et légumes accompagnés d’instructions de cuisson pouvait améliorer la santé rénale des adultes afro-américains atteints d’une maladie rénale chronique à un stade précoce.
L’étude est publiée dans la revue Médecine rénale.
Étude : Étude sur les fruits et légumes pour la santé rénale : un essai prospectif randomisé. Crédit d’image : Danijela Maksimovic/Shutterstock
Sommaire
Arrière-plan
L’insuffisance rénale chronique est associée à de nombreuses complications de santé, notamment l’albuminurie, les maladies cardiovasculaires et des années de vie élevées ajustées en fonction de l’incapacité. À un stade avancé, la maladie est associée à des taux de mortalité élevés.
Aux États-Unis, la prévalence de l’insuffisance rénale chronique et le nombre d’années de vie corrigeant l’incapacité augmentent progressivement au fil du temps, avec une augmentation concomitante du fardeau économique au niveau individuel et au niveau national. En particulier, des taux disproportionnellement élevés de maladies rénales chroniques et de maladies cardiovasculaires ont été observés chez les Afro-Américains, ce qui pourrait être dû à leur faible statut socio-économique.
Un rapport albumine urinaire/créatinine supérieur à 10 mg/g (albuminurie) est considéré comme un facteur de risque important de maladie rénale chronique. Les preuves existantes indiquent que la consommation régulière de fruits et légumes réduit le risque de lésions rénales chez les personnes atteintes d’albuminurie.
Dans la présente étude, les scientifiques ont vérifié si le fait de fournir des fruits et légumes ainsi que des instructions de cuisson aux patients afro-américains atteints d’albuminurie pouvait réduire leur risque de développer une maladie rénale chronique grave et une maladie cardiovasculaire.
Étudier le design
L’étude « The Fruit and Veggies for Kidney Health Study : A Prospective Randomized Trial » a été menée sur 142 patients afro-américains adultes atteints d’une maladie rénale chronique à un stade précoce et d’un rapport albumine/créatinine urinaire supérieur à 10 mg/g.
Les participants ont été répartis au hasard en deux groupes. Dans un groupe, 72 participants ont reçu seulement 2 tasses/jour de fruits et légumes pendant six mois. Dans l’autre groupe, 70 participants ont reçu la même quantité de fruits et légumes ainsi que des instructions de cuisson pendant six mois.
Les échantillons d’urine recueillis auprès des participants ont été analysés pour détecter deux marqueurs de lésions rénales, notamment le rapport albumine/créatinine et le rapport angiotensinogène/créatinine. Diverses mesures anthropométriques et biométriques ont également été obtenues auprès des participants.
Observations importantes
L’évaluation de l’apport alimentaire au départ, à 6 semaines et à 6 mois n’a révélé aucune différence significative entre les groupes, à l’exception de la consommation de fruits et légumes, qui a augmenté dans les deux groupes après 6 semaines d’intervention.
L’évaluation de la fonction rénale a révélé que les participants qui ont reçu des fruits et légumes accompagnés d’instructions de cuisson avaient un rapport albumine/créatinine 31 % inférieur à 6 mois par rapport à ceux qui n’avaient reçu que des fruits et légumes. Cependant, aucune différence significative dans le rapport angiotensinogène/créatinine n’a été observée entre les groupes.
Dans les deux groupes, une association significative entre un rapport albumine/créatinine plus faible a été observée avec une hémoglobine glyquée (HbA1c) plus faible et une pression artérielle diastolique plus faible. Pour chaque unité d’augmentation de l’HbA1c et de la pression artérielle diastolique, le rapport albumine/créatinine a augmenté de 17 % et 2 %, respectivement, dans les deux groupes.
La pression artérielle systolique et diastolique, les lipoprotéines sériques et l’HbA1c ont été mesurées dans cette étude comme critères de jugement secondaires. Cependant, aucun changement significatif dans aucun de ces paramètres n’a été observé entre les groupes.
Une analyse en sous-groupe a également été réalisée après avoir regroupé tous les participants en un seul groupe pour étudier l’effet d’une consommation accrue de fruits et légumes sur les résultats secondaires.
Les résultats ont révélé une augmentation nette significative de la consommation de fruits et légumes à 6 semaines dans le groupe combiné. Les participants ayant des valeurs de base élevées des paramètres secondaires ont présenté une réduction significative de la pression artérielle systolique et diastolique, de l’HbA1c et des lipoprotéines de basse densité (mauvais cholestérol) et une augmentation significative des lipoprotéines de haute densité (bon cholestérol) après avoir consommé des fruits et légumes pendant 6 ans. mois.
Importance de l’étude
L’étude révèle que les patients atteints d’une maladie rénale chronique à un stade précoce peuvent améliorer davantage leur albuminurie s’ils reçoivent des instructions de cuisine en plus des fruits et légumes.
En d’autres termes, l’étude souligne l’importance des instructions de cuisson des adjuvants pour obtenir les bienfaits optimaux des fruits et légumes sur la santé rénale et cardiovasculaire. Les résultats de l’étude pourraient être bénéfiques pour réduire le risque de maladies cardiovasculaires et rénales dans les populations à haut risque, y compris les Afro-Américains vivant dans la communauté.