Une nutrition optimale est particulièrement importante pour les athlètes qui souhaitent améliorer et maintenir leur composition corporelle et leurs performances sportives. Un apport énergétique restrictif, associé à un exercice structuré, est une approche non pharmacologique efficace pour obtenir ces résultats.
Étude: Effets d’une alimentation limitée dans le temps sur la capacité aérobie, la composition corporelle et les marqueurs de la santé métabolique chez les hommes en bonne santé. Crédit d’image : Giorgio1978 / Shutterstock.com
Sommaire
Les bienfaits du jeûne intermittent
Le jeûne intermittent (IF) est devenu une alternative populaire à la restriction énergétique (ER). IF est une approche diététique qui varie entre les périodes de festin et de jeûne.
Les périodes de jeûne se produisent généralement pour une durée de nuit spécifiée, tandis que les périodes de festin impliquent la consommation de nourriture pendant des fenêtres de temps limitées. IF peut être pratiqué en utilisant plusieurs protocoles différents; cependant, l’alimentation limitée dans le temps (TRE), au cours de laquelle l’alimentation est limitée à quelques heures par jour, a été largement étudiée.
IF peut être bénéfique pour augmenter les performances physiques en combinaison avec un entraînement régulier. À ces fins, l’impact bénéfique de l’IF dépend de la régulation positive des voies métaboliques associées à la biogenèse mitochondriale. Cela augmenterait encore la dépense d’énergie pendant l’exercice.
Des études sur le SI ont été menées pendant le Ramadan, qui est une pratique religieuse où les musulmans ne mangent ni ne boivent entre le lever et le coucher du soleil pendant environ un mois. De telles études ont montré que le Ramadan IF a un impact négatif sur la capacité aérobie ; cependant, cela se produit également pendant le TRE non Ramadan. À ce jour, des études limitées ont examiné l’impact de la TRE sur la performance physique.
Seules trois études se sont concentrées sur l’impact de la TRE sur les marqueurs d’endurance chez les hommes jeunes et bien entraînés, chacune d’entre elles n’ayant signalé aucun changement dans la capacité aérobie. Cependant, des améliorations des marqueurs inflammatoires et de la composition corporelle ont été observées après quatre semaines de TRE, ainsi qu’un cyclisme d’endurance de haut niveau.
Des réductions de la masse grasse (FM), ainsi qu’une préservation de la masse sans graisse (FFM), ont également été observées chez les coureurs masculins entraînés en endurance après quatre semaines de TRE avec une routine de course. Cependant, ces études sont associées à plusieurs limites.
À propos de l’étude
Un nouveau SSRN L’étude a analysé l’impact de quatre semaines de TRE, ainsi que d’un entraînement d’endurance structuré, sur les marqueurs de la santé métabolique, de la composition corporelle et de la capacité aérobie de course.
L’étude actuelle a impliqué 16 étudiants masculins en éducation physique qui étaient habitués à la course d’endurance, avaient une tension artérielle normale et ne prenaient aucun médicament. Le recrutement des participants n’a eu lieu que si leurs habitudes d’entraînement comprenaient systématiquement plus de trois séances de course à pied par semaine.
Il a été recommandé aux participants à l’étude d’éviter les exercices intenses 24 heures avant la séance de test et de ne rien manger de minuit jusqu’à la séance de test. Ils devaient également s’abstenir d’ingérer de la caféine et devaient vider leur vessie avant la séance.
Un participant a été exclu de l’étude en raison d’un manque d’observance. Tous les participants à l’étude ont été testés lors de différentes visites qui ont eu lieu au même moment de la journée.
Huit participants à l’étude ont subi l’intervention d’alimentation régulière, tandis que sept ont subi l’intervention TRE. L’intervention TRE comprenait 100 % d’apport énergétique dans une fenêtre de huit heures chaque jour, tandis que l’intervention d’alimentation régulière comprenait 100 % d’apport énergétique réparti sur une période de 24 heures.
Tous les participants ont rempli un dossier alimentaire pendant quatre jours consécutifs avant chaque intervention. De plus, une période de sevrage de deux semaines a été utilisée pour séparer les deux conditions. Les mesures finales ont été acquises entre 72 et 96 heures après la dernière séance d’entraînement.
Des mesures de masse corporelle et de taille ont été obtenues pour tous les participants, ainsi que l’estimation du pourcentage de graisse corporelle, FFM et FM. Des échantillons de sang ont été prélevés pour analyser les triglycérides, le cholestérol des lipoprotéines de haute densité (HDL) et le cholestérol total. Des informations sur la pression artérielle brachiale au repos et la glycémie capillaire à jeun ont également été obtenues.
Au cours des tests d’effort gradués (GXT), chaque participant s’est reposé en position assise pendant cinq minutes et est resté debout pendant une minute. Des données sur la fréquence cardiaque et la consommation d’oxygène ont été obtenues, en plus des seuils ventilatoires calculés pour chaque participant.
Les participants à l’étude étaient tenus de ne suivre aucune autre formation pendant la période d’étude. Au cours des deux premières semaines, les participants ont effectué trois courses de 10 kilomètres (km) sur trois jours non consécutifs de la semaine. Au cours des deux semaines suivantes, en plus de parcourir trois courses de 10 km, ils ont également effectué trois séances de course de 1 km chacune.
Résultats de l’étude
Aucune différence entre les conditions de santé métabolique, la capacité aérobie et la composition corporelle des participants n’a été observée au départ. Après quatre semaines d’intervention TRE, des effets significatifs sur la masse corporelle ont été signalés.
Les deux conditions ont été efficaces pour augmenter la consommation d’oxygène maximale relative et absolue, ainsi que la vitesse à la consommation maximale d’oxygène après quatre semaines. Des améliorations globales du seuil ventilatoire et de la ventilation minute après les quatre semaines d’intervention pour les deux conditions ont également été observées.
Dans l’ensemble, l’étude actuelle a démontré que quatre semaines d’intervention TRE peuvent être efficaces pour réduire la masse corporelle chez les jeunes hommes entraînés. Cependant, il n’apporte aucun avantage à la capacité de travail ou à la capacité aérobie.
Limites
Les estimations de l’apport en macronutriments et en énergie étaient basées sur des auto-déclarations. Une limitation supplémentaire de l’étude actuelle était que les dossiers alimentaires n’étaient pas obtenus au cours de chaque intervention. De plus, le manque d’inclusion des femmes dans la cohorte de l’étude limite la généralisation de ces résultats.