Les personnes enceintes n’imaginent même pas le cocktail chimique auquel elles sont exposées au quotidien. Donc d’ores et déjà, le plus important est de se protéger et d’éviter au maximum les perturbateurs endocriniens pendant la grossesse. Pesticide, cosmétique, shampooing, produits d’entretien, insecticide…il faut être vigilant : ils sont partout.
Sommaire
Qu’est-ce que le système endocrinien ?
Les glandes endocrines déversent dans les vaisseaux sanguins les hormones nécessaires à la bonne marche des organes. Le système endocrinien comprend :
- L’axe hypothalamus-hypophyse
- La thyroïde
- Les parathyroïdes
- Les surrénales
- Le pancréas endocrine
- Les testicules
- Le thymus
- Le rein
- Et le cœur
Ces hormones sont nécessaires de la naissance jusqu’à la mort et la défaillance d’une glande peut altérer la croissance, la fertilité, l’immunité et l’absorption des vitamines et certains minéraux indispensables à la vie. Les hormones ont pour but de maintenir l’homéostasie, l’équilibre naturel dans le corps nécessaire à une bonne santé.
Voici quelques perturbateurs endocriniens à éviter au quotidien
L’ANSE (l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) répertorie un grand nombre de perturbateurs endocriniens :
- Le bisphénol A et B : augmente la production d’œstrogène (hormones femelles) et réduis la production de testostérone (hormone mâle). Le bisphénol B se retrouve dans presque tous les emballages plastiques.
- Le résorcinol : contribue au dérèglement hormonal et notamment agis sur la thyroïde. Les colorations chimiques en contiennent.
- Les sels de lithium : nocif pour la fertilité et le développement prénatal. On le retrouve dans certains médicaments, mais aussi dans les batteries, l’industrie du verre et le domaine de construction.
- Le parabène : aurait des effets sur la fertilité. Attention aux shampooings, crème hydratante, les dentifrices, certains médicaments comme les sirops pour la toux…
- Les phtalates : ce sont des produits chimiques perturbateurs endocriniens. L’industrie s’en sert pour rendre les plastiques plus flexibles. On les retrouve dans les jouets, les rideaux de douche, les tuyaux…
Il faut savoir que bien d’autres polluants environnementaux font partie de notre quotidien. Mais mettre toute la liste serait un peu compliqué. Elles répondent toutes à une règlementation bien précise dans les pays développés. Donc attention lors d’achat dans des pays où ses produits ne sont pas règlementés (vêtements, chaussures, alimentation…)
Eau du robinet et traces de produits chimiques perturbateurs
L’eau en France est captée et subit des traitements (désinfection, filtration et coagulation…). Elle fait l’objet de nombreux contrôles avant d’être bue par chacun d’entre nous. Il y a 16 300 stations de traitement dont la gestion est très encadrée. Cela répond à des exigences de qualité très stricte.
Une trentaine de substances indésirables sont retrouvées dans l’eau avant sa filtration, mais il est également constaté que des résidus de ces produits subsistent après son traitement. Notamment :
- Des nitrates, produits de l’agriculture intensive.
- Les pesticides issus de l’agriculture.
- Des résidus de médicament (hormones et autres…).
- Les sels d’aluminium utilisé pour le traitement de l’eau (eh oui !).
- De l’arsenic, mais présent dans la nature et transporté par l’eau.
- Du sélénium présent dans la nature, mais aussi dans la fabrication de pesticide.
- Du plomb que l’on retrouve à l’état naturel, mais également dans les canalisations souterraines.
Suivant le Ministère de la Santé, il n’y a pas lieu de restreindre sa consommation d’eau du robinet, mais il est indispensable d’adopter une politique visant à réduire l’utilisation de produits phytosanitaires.
Le danger des perturbateurs endocriniens chez les enfants
Dès 1970, les scientifiques ont constaté une baisse du quotient intellectuel chez les enfants, au niveau mondial. Depuis, il y a eu une augmentation du nombre de troubles du comportement (trouble de l’attention avec hyperactivité, autisme…).
De nombreuses études, ont pu mettre en évidence, les interactions néfastes entre les substances chimiques, le développement des fœtus et après la naissance.
L’hormone thyroïdienne est indispensable au bon développement du cerveau. Cependant, il a été démontré que la pollution atmosphérique et in utero pouvait jouer le rôle de perturbateur endocrinien et empêcher le bon développement de l’encéphale.
L’utilisation de ces substances chimiques, additifs, produits de synthèses répondent à une règlementation bien précise, mais force est de constater qu’il y en a partout dans notre vie quotidienne. Toutes ces substances produisent un cocktail explosif.
Concrètement, comment se protéger des perturbateurs endocriniens pendant la grossesse ?
Évidemment, tout un chacun doit essayer de se protéger, mais le moment de la grossesse est vraiment une situation spéciale. Chaque mère veut un enfant en bonne santé et cherche à le préserver des dangers et le placenta n’est pas une barrière suffisante.
Dans les faits, il faudrait enlever de son environnement, tout de qui n’est pas Bio ou répondant à un label :
- Parfum,
- Insecticide,
- Pesticides,
- Produits cosmétiques et produits ménagers non naturels,
- Ne pas boire pas à la bouteille et ni dans des gobelets plastiques.
- Éviter les plats préparés dans des emballages plastifiés.
- Aérer régulièrement votre logement.
- Être exigeante sur la provenance de votre nourriture (viande, légumes…).
- Éviter les poissons d’élevage.
- Prohiber les parfums d’intérieur.
- Profiter de la grossesse pour arrêter de fumer.
- Ne pas prendre de médicaments non prescrits.
- Privilégier les biberons en verre pour votre enfant.
Dans notre vie de tous les jours, les perturbateurs endocriniens sont délétères pour la santé. Il est essentiel de se protéger et de protéger l’enfant in utero.