Une nouvelle étude publiée par des chercheurs de l’Université de Toronto indique un niveau de résilience très élevé chez les Canadiens souffrant d’arthrite dont les activités étaient restreintes en raison de la douleur.
La grande majorité (76 %) de ces personnes n’avaient souffert d’aucune maladie mentale au cours de l’année écoulée, y compris de dépression. L’article a été publié en ligne cette semaine dans PLOS UN.
Plus de la moitié (56 %) des personnes interrogées sont allées au-delà de la simple absence de troubles psychiatriques pour atteindre une excellente santé mentale. La définition d’une excellente santé mentale place la barre très haute. Pour être définis comme étant en excellente santé mentale, les répondants devaient atteindre trois choses : 1) un bonheur ou une satisfaction de vie presque quotidiens au cours du mois dernier, 2) des niveaux élevés de bien-être social et psychologique au cours du mois dernier, et 3) l’absence de problèmes généralisés. trouble anxieux et troubles dépressifs, pensées suicidaires et dépendance à une substance depuis au moins l’année complète précédente.
Nous avons été très encouragés d’apprendre que la majorité des Canadiens âgés souffrant d’arthrite et souffrant de douleurs chroniques débilitantes avaient une excellente santé mentale. Ces résultats apportent un message d’espoir à ceux qui vivent avec une douleur invalidante et à leurs familles ainsi qu’aux cliniciens répondant à leurs besoins en matière de soins de santé physique et mentale.
Esmé Fuller-Thomson. Fuller-Thomson, auteur principal de l’étude, directeur de l’Institut des cours de vie et du vieillissement de l’Université de Toronto et professeur à la Faculté de travail social Factor-Inwentash (FIFSW) et au Département de médecine familiale et communautaire
Conformément aux études antérieures, cette étude a révélé que l’insomnie était négativement associée à la santé mentale.
« Ces résultats soulignent l’importance pour les professionnels de la santé de s’interroger sur les problèmes de sommeil, en particulier dans la mesure où la douleur chronique peut nuire à la qualité du sommeil », explique la co-auteure Denise Marshall, récemment diplômée du FIFSW de l’Université de Toronto. « Chez les personnes souffrant de douleur chronique, il a été démontré que la thérapie cognitivo-comportementale ou TCC réduit considérablement l’insomnie. La TCC est un traitement efficace et relativement rapide déjà établi pour la dépression et l’anxiété dans la population générale et parmi les personnes souffrant de douleur chronique. »
Ceux qui avaient un confident étaient beaucoup plus susceptibles d’être en parfaite santé mentale que ceux sans confident (60 % contre 8 %, respectivement).
« Les confidents sont une source importante de soutien émotionnel et instrumental », explique le co-auteur Matthew Moses, également récemment diplômé du FIFSW de l’Université de Toronto. « Bien que les mécanismes exacts par lesquels un confident soutient la santé mentale ne soient pas entièrement compris, nous émettons l’hypothèse que la fourniture d’un soutien émotionnel peut aider à améliorer l’estime de soi et à aider l’individu à amortir le stress général associé à la douleur chronique. »
D’autres facteurs associés à une excellente santé mentale au cours de l’année précédant l’enquête comprenaient l’absence d’antécédents de trouble dépressif majeur et/ou de trouble d’anxiété généralisée.
« La recherche actuelle s’éloigne d’une approche de la santé mentale axée sur le déficit chez les personnes souffrant d’arthrite et utilise plutôt une perspective basée sur les forces pour explorer les facteurs associés à la résilience chez les personnes souffrant d’arthrite qui souffrent de douleurs chroniques et invalidantes. » » déclare la co-auteure Sally Abudiab, qui a également récemment obtenu son diplôme du FIFSW de l’Université de Toronto.
L’étude a examiné les facteurs associés à l’épanouissement mental auprès d’un échantillon représentatif à l’échelle nationale de 620 adultes canadiens tirés de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale, qui avaient reçu un diagnostic d’arthrite et qui vivaient avec une douleur chronique invalidante. Cette recherche a été financée par la subvention n° 435-2016-0660 du Conseil de recherches en sciences humaines (PI : Esme Fuller-Thomson).