Une étude récente sur l’acceptation des produits alimentaires pour insectes publiée dans Préférence alimentaire et de qualité ont constaté que certains types de produits à base d’insectes étaient plus appréciés des enfants danois.
Sommaire
Arrière plan
La demande croissante de protéines animales a déplacé l’attention vers des sources alternatives de protéines autres que la viande animale conventionnelle. Les insectes sont utilisés comme source de nutrition depuis l’Antiquité. Les insectes comestibles sont de bonnes sources de protéines et servent d’alternative à la viande conventionnelle. Le dégoût et la néophobie sont considérés comme des obstacles majeurs à l’adoption de nouveaux aliments.
Les facteurs influençant l’acceptation des aliments à base d’insectes comprennent la volonté de manger, la néophobie alimentaire, le dégoût, la sensibilité, l’exposition passée, les propriétés sensorielles de l’aliment et la présentation des produits à base d’insectes. Le dégoût envers la nourriture peut être lié à des traits d’évitement des agents pathogènes, spécifiques à une culture ou arbitraires. L’incomestibilité culturelle perçue est également un obstacle résilient à l’acceptation des nouveaux aliments.
Les insectes ne sont pas considérés comme comestibles par la majorité. Néanmoins, le débat croissant sur le caractère non durable des sources de protéines conventionnelles peut fournir une marge de manœuvre pour introduire des aliments à base d’insectes dans les régimes alimentaires occidentaux. Les avantages comprennent la préservation de l’environnement et la durabilité.
L’étude
Cette étude a été menée sur des enfants et a exploré les effets de la communication de trois types d’informations : le goût, la santé et les avantages pour la durabilité des aliments à base d’insectes, sur la volonté de manger des aliments à base d’insectes.
L’étude visait également à déterminer la relation entre la néophobie alimentaire, le dégoût et les propriétés des espèces d’insectes sur l’acceptation des aliments par les insectes et à déterminer quels types d’aliments à base d’insectes étaient les plus souhaitables. L’étude a porté sur 181 élèves âgés de 9 à 13 ans issus d’écoles danoises.
Cela impliquait d’envoyer à l’avance un sondage en ligne et une conférence pour les étudiants aux enseignants. L’enquête comportait trois parties – un questionnaire pré-exposition, pendant l’exposition et un questionnaire post-exposition.
Résultats
Sur les 181 questionnaires soumis, 26 ont été disqualifiés. Les élèves participants venaient de six écoles danoises. Parmi les participants, 62 ont été initiés au goût des nouveaux aliments, 71 ont été informés des bienfaits pour la santé et 48 ont subi l’intervention de durabilité.
Tous les participants sauf deux connaissaient les aliments à base d’insectes ; en fait, 49,7% avaient même déjà goûté aux insectes. La majorité a montré un intérêt modéré à essayer des aliments à base d’insectes avant et après l’intervention. Ces deux groupes comprenaient des garçons et des filles dans des proportions identiques.
Effet des interventions
La plupart des participants ont exprimé leur appréhension concernant l’utilisation des grillons dans les aliments. Pour les vers de buffle, les groupes d’intervention ont montré des différences concernant leur élevage comme bétail. Alors que la majorité était soit neutre (à la limite du négatif) quant à l’utilisation du ver de buffle dans les aliments.
Dans l’ensemble, l’intervention de durabilité a semblé donner les scores les plus élevés pour présenter les vers de buffle comme acceptables pour le bétail, tandis que l’intervention de santé a conféré le score le plus bas. Cependant, l’intervention gustative n’a pas provoqué de différence d’opinion notable. De plus, le ver de farine a été mieux noté sur les deux mesures.
Effet de la néophobie
Les garçons se sont révélés plus néophiles que les filles, selon le Food Neophobia Test Tool (FNTT). Le FNTT ne semblait pas varier entre les populations ou les groupes d’intervention ; vis, enfants d’écoles ou de classes différentes. Cependant, une forte corrélation négative des scores FNTT avec WTT était évidente avant et après l’intervention.
Effet de la sensibilité au dégoût
L’échelle de dégoût alimentaire (FDS) des participants a indiqué que les participants avaient une sensibilité au dégoût plus élevée. Le FDS ne différait pas en fonction du sexe et il n’y avait aucune variation entre les groupes d’intervention. De plus, le FDS n’était pas corrélé au WTT.
La corrélation de FDS avec FNTT était insignifiante. L’image du cricket entier a reçu une note hédonique inférieure à celle du ver de buffle. Les cookies ont reçu une note hédonique supérieure à la neutralité, contrairement aux barres protéinées, au pain croustillant, aux hamburgers et aux chips à base de farine de grillon. Falafel a reçu la note la plus basse tandis que le cricket entier avait la deuxième note la plus basse.
Notamment, 43 enfants ont été classés comme néophiles ; 89 se sont révélés neutres et 47 ont été diagnostiqués comme néophobes. La catégorie néophobe a eu un effet significatif sur la réponse hédonique, qui avait des cotes hédoniques inférieures à celles du segment néophile.
La pertinence perçue par les participants des insectes en tant qu’ingrédients alimentaires – les insectes dans les biscuits, ont reçu des notes plus élevées, suivis des chips et des hamburgers avec des insectes. Ces trois catégories ont été notées au-dessus de la neutralité en ce qui concerne la pertinence en tant qu’aliments. En revanche, les barres protéinées, les falafels, le pain croustillant et les barres chocolatées contenant des ingrédients d’insectes ont été classés en dessous de la neutralité, les falafels obtenant la note la plus basse.
Conclusion
Les résultats ont fourni aux consommateurs des informations sur les insectes comestibles chez les enfants. En moyenne, les enfants danois n’avaient pas peur d’essayer des aliments à base d’insectes. De plus, sensibiliser les enfants aux avantages des aliments à base d’insectes pourrait augmenter leur volonté de les essayer.