Causée par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2), la maladie à coronavirus (COVID-19), peut entraîner un large éventail de symptômes et d’issues de la maladie. Les manifestations cliniques les plus courantes comprennent une température élevée, une toux et des difficultés respiratoires. Cependant, certaines personnes développent d’autres symptômes, tels que des maux de tête, des douleurs corporelles, des symptômes digestifs et la perte du goût et de l’odorat.
Des chercheurs de l’équipe 23andMe COVID-19, qui aident à rechercher des liens génétiques associés à la gravité de COVID-19, ont découvert que les gènes UGT2A1 et UGT2A2 peuvent être associés à la perte d’odorat chez les personnes infectées par le SRAS-CoV-2.
L’étude, qui est apparue sur le serveur de pré-impression medRxiv*, met en évidence la réponse possible à la question de longue date sur la cause de l’anosmie (ou la perte de l’odorat) chez certains patients atteints de COVID-19.
Anosmie dans COVID-19
Depuis le début de la pandémie mondiale actuelle, qui a été détectée pour la première fois dans la ville de Wuhan, en Chine, en décembre 2019, de nombreux patients ont signalé des symptômes variés, notamment la perte de l’odorat et du goût.
La perte de l’odorat est désormais considérée comme le principal symptôme neurologique du COVID-19 et l’un des indicateurs les plus anciens et les plus couramment signalés de la phase aiguë de l’infection par le SRAS-CoV-2. Bien que de nombreux patients signalent ce symptôme, il n’y a toujours pas d’explication claire quant à la raison pour laquelle cela se produit.
La société 23andMe est une société de tests génétiques s’adressant directement aux consommateurs avec plus de 10 millions de clients génotypés. Ils utilisent les données, avec environ 80% des clients donnant leur consentement, pour mener des recherches scientifiques. L’équipe mène également des sondages en ligne pour recueillir des données fiables à intégrer dans leurs études.
L’équipe a mené une étude d’association pangénomique (GWAS) sur l’anosmie liée au COVID-19, après avoir collecté des données auprès de plus d’un million de participants. Ils ont été invités à signaler les symptômes ressentis lors de leur combat COVID-19.
Dans l’ensemble, 47 298 participants à la recherche (environ 68 %) ont signalé une perte de goût ou d’odeur lorsqu’ils ont été testés positifs pour COVID-19, tandis que 22 543 personnes testées positives n’ont signalé aucune perte d’odeur ou de goût. L’équipe de recherche a mené une analyse génomique séparément dans des échantillons d’ascendance européenne, afro-américaine, latino, est-asiatique et sud-asiatique, et a utilisé les résultats pour effectuer une méta-analyse transethnique.
Les résultats de l’étude ont montré une association avec les gènes UGT2A1 et UGT2A2 et l’émergence de l’anosmie chez les personnes positives au COVID-19. Ces gènes font partie de la famille des uridine diphosphate glycosyltransférases, sont exprimés dans l’épithélium olfactif et agissent comme des enzymes métabolisant les odeurs. De plus, ces gènes jouent un rôle essentiel dans la physiologie de l’olfaction.
Lien génétique
La perte de l’odorat ou du goût est un symptôme notable du COVID-19, ce qui le distingue des autres symptômes viraux. Dans l’étude, les chercheurs ont identifié un locus génétique qui contient les deux gènes, UGT2A1 et UGT2A2, qui ont été liés à la fonction olfactive.
Étant donné que ces gènes jouent un rôle dans la métabolisation et la détoxification des composés olfactifs, on s’attend à ce qu’ils affectent la physiologie des cellules infectées, provoquant une altération. Habituellement, la perte de l’odorat se produit temporairement et peut revenir à la normale après la phase d’infection aiguë.
Cependant, certaines personnes peuvent présenter une anosmie ou une hyposmie post-virale ou une capacité réduite à sentir. Certains patients retrouvent leur capacité à sentir à temps, tandis que d’autres peuvent avoir besoin d’une assistance médicale ou d’une thérapie.
Nous espérons que l’identification de cette association génétique avec l’anosmie liée au COVID-19 pourra servir d’indice sur la façon dont le virus affecte les cellules de la voie nasale », ont noté les chercheurs dans l’étude.
Cette étude peut également aider à faire la lumière sur la façon dont le virus affecte le système olfactif, à identifier les personnes particulièrement à risque de ce symptôme et à développer des traitements potentiels pour certaines personnes qui développent une anosmie post-virale pouvant affecter leur vie quotidienne.
À ce jour, la pandémie de COVID-19 a causé plus de 171 millions de cas dans le monde. Parmi eux, 3,55 millions de personnes sont décédées.
*Avis important
medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, orienter la pratique clinique/le comportement lié à la santé, ou traités comme des informations établies.
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