Le programme de vaccination a commencé dans de nombreux pays du monde, ce qui constitue une étape importante dans la lutte contre la propagation du coronavirus-2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2), l’agent causal de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19 ) pandémie.
Ces vaccins, qui ont reçu une autorisation d’urgence de différents organismes de réglementation à travers le monde, tels que la Food and Drug Administration aux États-Unis, ont différents mécanismes de livraison d’antigènes. Les chercheurs ont révélé que différents vaccins ont des niveaux d’efficacité variés, c’est-à-dire entre 60 % et 95 %.
La production d’anticorps neutralisants est le principal facteur déterminant de la réponse immunitaire de l’hôte contre les infections virales. Des études antérieures ont rapporté qu’au cours de la phase précoce suivant la vaccination, il existait une corrélation entre les anticorps neutralisants produits par différents vaccins COVID-19 et leur efficacité.
Les scientifiques du monde entier sont préoccupés par l’émergence de variantes du SRAS-CoV-2 telles que les variantes du Royaume-Uni (B.1.1.7), de l’Afrique du Sud (B.1.351) et du Brésil (P.1), qui ont un taux de transmission plus élevé et peut échapper à l’immunité induite par le vaccin. Une réduction de la capacité de neutralisation a été observée dans les études de laboratoire associées à des individus vaccinés ou à des personnes naturellement infectées par un non-variant préoccupant (COV). Des chercheurs ont rapporté une réduction significative de la capacité de neutralisation des anticorps stimulés par le vaccin AstraZeneca ChAdOx contre le variant B.1.351 en Afrique du Sud. Un tel événement est associé à une perte d’efficacité du vaccin dans un essai clinique de phase 1b/2. Semblable à ce rapport, le vaccin contre l’adénovirus de Johnson and Johnson et le vaccin Novavax ont également montré une efficacité réduite dans les essais cliniques qui avaient été menés en Afrique du Sud. Pendant ce temps, le B.1.351 avait été la variante dominante en circulation dans la région.
Les personnes qui ont été vaccinées sont moins enclines à être gravement infectées que celles qui n’ont pas été vaccinées. Cependant, le degré de protection peut varier entre les COV et les non-COV. En effet, certains COV ont la capacité d’échapper au système immunitaire de l’hôte. L’une des stratégies pour évaluer l’efficacité du vaccin contre les COV consiste à comparer l’efficacité des vaccins entre les localités avec différentes variantes en circulation, par exemple, le vaccin Pfizer BNT162b2 s’est avéré très efficace contre la variante B.1.1.7 en Israël. Une autre méthode consiste à utiliser des études cas-témoins. Dans cette méthode, les individus vaccinés sont comparés à des individus non vaccinés ayant des caractéristiques démographiques similaires et des outils statistiques sont utilisés pour évaluer l’infection par les COV dans une population vaccinée.
Dans plusieurs études, la quantification du degré d’échappement immunitaire par les COV a été évaluée pour une période de temps spécifique après la vaccination. Dans ces études, les individus « totalement immunisés » sont ceux qui ont passé suffisamment de temps après avoir reçu les deux doses de vaccin. Une nouvelle étude a été publiée sur le medRxiv* serveur de préimpression, qui traite de l’importance du temps post-vaccination basé sur la quantification de l’évasion immunitaire des COV. L’étude actuelle a développé un modèle de jouet pour estimer l’efficacité des vaccins contre les COV au fil du temps. Les chercheurs ont montré que la valeur estimée dépend fortement du temps post-vaccination. De plus, ce modèle peut décrire les implications des changements dans l’efficacité du vaccin contre les COV.
L’efficacité à long terme des vaccins COVID-19 disponibles n’a pas été correctement évaluée. Ce modèle ne décrit pas le mécanisme par lequel les COV s’échappent du système immunitaire. Cependant, ce modèle vise à prédire la dynamique de la neutralisation des anticorps ainsi que l’efficacité des vaccins de la manière la plus simple. Cela permettrait de comprendre comment la durée après la vaccination est corrélée à l’efficacité des vaccins contre les COV.
Lors de la construction du modèle, les chercheurs de la présente étude ont fait quelques hypothèses. L’une des hypothèses est que la relation fonctionnelle perçue entre le niveau de neutralisation le plus élevé pour chaque vaccin et l’efficacité des vaccins est liée les unes aux autres après la vaccination. De plus, la même relation fonctionnelle est associée aux non-COV ainsi qu’aux COV. Cependant, une neutralisation réduite n’est observée que contre les COV.
Il existe certaines limites au calcul de l’efficacité des vaccins contre les COV en fonction du temps à partir de données empiriques. Par exemple, le nombre d’études soutenant l’évasion immunitaire de la variante B.1.351 était faible, créant ainsi une erreur dans le modèle de prédiction. De plus, le nombre maximal de cas liés à l’infection par le variant B.1.351 a été limité à la première semaine après la deuxième dose du vaccin. Ces données créent une incertitude quant à l’efficacité du vaccin contre B.1.351 au cours des semaines suivantes.
La recherche actuelle a suggéré que la période de temps après la vaccination est un facteur important qui devrait être pris en compte lors de l’estimation de l’efficacité du vaccin. Les chercheurs de cette étude ont souligné que des mesures du monde réel sont nécessaires pour faire des prédictions solides par le modèle. Cette étude a montré comment l’effet des variants émergents dans une population vaccinée change en fonction du temps. Cela pourrait aider à comprendre la transmission des variants et l’efficacité des vaccins contre eux.
*Avis important
medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, orienter la pratique clinique/le comportement lié à la santé, ou traités comme des informations établies.