Aux Philippines, au cours des premiers mois de la pandémie de COVID-19, il y a eu une pénurie d’hydroxychloroquine et de méthotrexate. L’accès limité aux médicaments et les changements de vie causés par la pandémie de COVID-19 peuvent inciter les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) ou de lupus érythémateux disséminé (LED) à subir des poussées de la maladie.
Les chercheurs ont étudié les symptômes autodéclarés de poussées de maladie chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde ou de lupus érythémateux disséminé pendant la pandémie de COVID-19. Ils ont recueilli des informations par le biais d’enquêtes en ligne auprès de 512 patients atteints de LED ou de PR. Les données comprenaient les caractéristiques sociodémographiques, les symptômes physiques autodéclarés, l’utilisation des services de santé et la disponibilité de l’hydroxychloroquine et du méthotrexate.
D’après les données, 79% des répondants avaient le lupus, tandis que 21% avaient la PR. Un tiers des répondants ont eu des contacts avec leur médecin traitant pendant la période de quarantaine de deux mois précédant l’enquête. 82% se sont vu prescrire de l’hydroxychloroquine et 23,4% du méthotrexate ont été prescrits par les médecins, parmi lesquels 68,6% et 65%, respectivement, avaient une prise «irrégulière» de ces médicaments en raison d’un manque de disponibilité.
66,2% avaient un bon état de santé, 24% ne présentaient aucun symptôme au cours des deux semaines précédant l’enquête. Les symptômes les plus courants étaient des douleurs articulaires, des douleurs musculaires, des maux de tête et des éruptions cutanées. 5% des répondants présentaient une combinaison de ces quatre symptômes les plus courants.
Un apport irrégulier d’hydroxychloroquine chez les patients atteints de LED a été associé à une apparition plus fréquente de douleurs musculaires ou d’éruptions cutanées. Un apport irrégulier de méthotrexate chez les patients atteints de PR à qui on a prescrit de l’hydroxychloroquine et du méthotrexate a été associé à une survenue plus fréquente de douleurs articulaires avec ou sans gonflement. Un apport irrégulier d’hydroxychloroquine a été associé à une survenue moins fréquente d’étourdissements chez les patients atteints de PR.
Il y avait une association significative entre l’apport irrégulier d’hydroxychloroquine ou de méthotrexate avec la présence de douleurs musculaires, d’éruptions cutanées ou de douleurs articulaires au cours des deux semaines précédant l’enquête.
La source:
Éditeurs Bentham Science
Référence du journal:
Salido, EO, et al. (2021) Symptômes autodéclarés dans une cohorte de polyarthrite rhumatoïde et de lupus érythémateux systémique pendant la période de quarantaine COVID-19. Le journal ouvert de rhumatologie. doi.org/10.2174/1874312902115010016.