Les violences subies par les femmes sont progressivement reconnues grâce au travail de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme l’un des facteurs majeurs détériorant leur santé.
Selon l’OMS :
- 30% des femmes dans le monde, ayant eu au moins une relation de couple a subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part de son conjoint.
- Environ, 38% des homicides commis sur des femmes le sont par leur partenaire intime et 1 femme sur 5 sera victime de viol ou de tentative de viol dans sa vie.
- En France, 129 femmes ont été tuées en 2013 par leur partenaire ou leur ex concubin.
Selon une étude, 216 000 femmes sont victimes de violences de la part de leur conjoint dont 61 % portent des blessures visibles et 70 % souffrent de dommages psychologiques plutôt importants, 86 000 femmes sont victimes de viols et 1 femme sur 5 est victime d’agression sexuelle. Paradoxalement, les victimes de viols ou de tentatives de viols déclarent des blessures physiques dans 48% des cas et des dommages psychologiques importants pour 78% d’entre elles.
Les violences subies par les femmes affectent profondément et durablement leur santé physique, mentale et génésique.
L’ampleur de ces violences et leurs conséquences sur la santé
L’importance et la multiplicité des conséquences de ces violences sur les victimes peuvent non seulement être immédiates, ou à moyen et long terme, et peuvent aussi infecter :
- la santé physique : maladies chroniques (cancer, diabète, hypertension, maladies cardio-vasculaires), troubles psychosomatiques (douleurs et maux de ventre ou pelvienne), traumatismes cérébraux, handicaps, fractures.
- la santé psychologique : état de stress posttraumatique, dépression, anxiété, troubles du sommeil et de l’alimentation, comportements auto-agressifs, comportements sexuels à risque, dépendance à la drogue et à l’alcool et pensées et comportements suicidaires.
- la santé reproductive et périnatale : pathologies gynécologiques, hémorragie et infections, Complications lors de la grossesse, fausse couche, naissance prématurée, faible poids à la naissance, VIH, MST, etc.
Par ailleurs, les femmes victimes de violences perçoivent l’impact de celles-ci à travers ses formes multiples dont parmi elles : les violences par partenaire intime et les violences sexuelles. De plus, être exposé face à ces violences présente des dangers comme des tentatives de suicide et/ou des conduites addictives.
La prise en charge et l’accompagnement des victimes
L’effet produit des violences sur la santé des victimes augmente le recours à un service de soins. Aussi, les femmes victimes de violences s’adressent en premier lieu à leur médecin, avant les forces de sécurité et les travailleurs sociaux. La plupart d’entre elles ignorent même l’existence de l’ordonnance de protection.
En France, les professionnels de santé ordinaires ne sont pas formés pour la prise en charge de victimes de violences conjugales ou/et sexuelles.
Aujourd’hui, suite à la reconnaissance de cette cause, des formations sur les prises en charge des victimes ainsi que des colloques sont proposés aux professionnels susceptibles d’orienter ces victimes.
Dans un premier temps, la prise en charge commence tout d’abord par un dépistage, qui permet de cibler les violences subies par la victime ainsi qu’un suivi thérapeutique pour diagnostiquer les impacts et assurer un bon accompagnement.
Par la suite, la victime est orientée vers des associations agréées pour permettre un meilleur accompagnement dans la vie quotidienne.
Le protocole de prise en charge peut être différent selon le type de violences.