Dans une étude récente publiée dans le Journal de l’Association médicale canadienneles chercheurs ont évalué le fardeau post-aigu de l’utilisation des soins de santé après une infection par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) chez les adultes.
Au cours de la première vague de la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), environ 27 % des patients hospitalisés ont succombé ou ont dû être réadmis dans les deux mois, et environ 70 % des patients non hospitalisés ont signalé la persistance d’au moins un symptôme quatre mois après -infection. L’Organisation mondiale de la santé a indiqué que 10 à 20 % des patients infectés présentent des séquelles post-aiguës du COVID-19 (PASC), également connu sous le nom de COVID long.
Les estimations longues du COVID diffèrent selon les méthodologies ; la gravité de la maladie, la variante du SRAS-CoV-2, la vaccination, l’infection antérieure et les caractéristiques du patient influencent le risque de PASC.
Les cliniciens, les décideurs en matière de soins de santé et les bailleurs de fonds ont besoin d’une compréhension explicite du fardeau du PASC sur l’utilisation des ressources de santé pour une allocation équitable des ressources.
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont estimé le fardeau post-aigu de l’utilisation des soins de santé après l’infection par le SRAS-CoV-2 chez les adultes de l’Ontario, au Canada. Ils ont créé une cohorte rétrospective d’adultes qui ont passé les tests de réaction en chaîne par polymérase (PCR) du SRAS-CoV-2 en Ontario entre janvier 2020 et mars 2021.
Les résultats du test PCR étaient liés aux rencontres avec les soins de santé, à la mortalité, aux caractéristiques cliniques et à l’indice de marginalisation de l’Ontario. La date index était la première date de test positif pour les personnes ayant au moins un résultat positif. La date du dernier test était la date index pour plusieurs tests sans résultats positifs. Les personnes étaient exclues si elles décédaient dans les 56 jours suivant la date de l’index, si elles manquaient d’informations sur la naissance, le décès et le sexe, ou si elles étaient en soins de longue durée à la date de l’index.
Les résultats de l’étude étaient les rencontres de soins de santé – jours d’hospitalisation, jours de soins de longue durée, visites de soins à domicile, rencontres en personne ou virtuelles avec des patients externes et visites aux urgences. Le suivi a commencé huit semaines après la date d’indexation jusqu’au décès ou au 30 septembre 2021, selon la première éventualité.
Les personnes avec des tests PCR positifs ont été appariées à celles avec des résultats de test négatifs par le bureau de santé publique, la date du test, le sexe et le score de propension. Le taux par personne-année d’un résultat a été estimé en divisant le nombre de consultations de soins de santé par le nombre de jours à risque et en le multipliant par 365. Cette méthode a permis de calculer les différences absolues entre la moyenne des cohortes appariées et non appariées et le 99e centile de résultats.
En outre, le décompte d’un rendez-vous médical donné a été utilisé dans une analyse de régression binomiale négative. Cela a été utilisé pour estimer la différence de taux relative d’un résultat entre les deux cohortes. Les chercheurs ont calculé le rapport de taux, à savoir la différence de taux de soins de santé entre les personnes testées positives et négatives dans la cohorte appariée.
Résultats
Plus de 3,7 millions d’adultes ont été testés pour la COVID-19 à l’aide de tests PCR en Ontario de janvier 2020 à mars 2021. Sur plus de 3,6 millions de personnes incluses dans l’étude, 7,4 % (268 521) ont obtenu des résultats de test positifs, avec une durée de suivi moyenne de 240 jours. La cohorte appariée était composée de 531 702 individus.
Les caractéristiques cliniques et sociodémographiques étaient équilibrées dans la cohorte appariée. La cohorte appariée était caractérisée par une population jeune, plus urbaine et ethniquement diversifiée que la cohorte non appariée. La plupart des individus de la cohorte appariée étaient des femmes. L’âge moyen était de 44 ans et seulement 0,6 % avaient été partiellement/entièrement vaccinés contre 2 % dans la cohorte non appariée.
Les différences absolues dans les taux moyens d’années-personnes étaient significativement plus élevées chez les personnes dont le test était positif que chez les personnes dont le test était négatif pour tous les types de soins de santé, à l’exception des visites aux urgences pour les femmes et des visites à domicile pour les hommes. L’augmentation absolue du nombre total de consultations de soins de santé en moyenne était de 2 et 0,66 pour les femmes et les hommes, respectivement.
Le 99e Le centile de toutes les consultations de soins de santé pour les femmes dont le test était positif était de 56,7 % supérieur à celui des femmes dont le test était négatif, et pour les hommes dont le test était positif, il était de 39,27 % supérieur à celui des hommes dont le test était négatif. Le ratio pour l’ensemble des rencontres avec les soins de santé était de 1,14 pour les femmes dont le test était positif et de 1,06 pour les hommes, par rapport à leurs homologues respectifs dont le test était négatif. Les résultats des analyses de sensibilité n’étaient pas très différents de la recherche primaire.
conclusion
En résumé, les auteurs ont observé que le nombre moyen de jours d’hospitalisation/personne-année a augmenté de 47 % et de 53 % pour les femmes et les hommes dont le test est positif, respectivement, huit semaines après l’infection. Le nombre moyen de jours dans les établissements de soins de longue durée a augmenté pour toutes les personnes testées positives, tandis que les visites à domicile ont diminué pour les hommes mais ont augmenté pour les femmes. Les résultats ont indiqué qu’un sous-ensemble de la population a un fardeau important de morbidité post-COVID-19.