Il s’agit d’une sorte d’hémiplégie : paralysie, plus ou moins complète, atteignant la moitié du corps due à une lésion des centres nerveux commandant les mouvements.
On distingue par atteinte motrice :
- L’hémiplégie (paralysie de la moitié du corps)
- L’hémiparésie (faiblesse de la moitié du corps)
Qu’est-ce que l’hémiparésie ?
L’hémiparésie est l’une des séquelles les plus fréquentes de l’AVC de l’enfant. Elle est définie par l’atteinte partielle de la motricité d’un hémicorps (membre supérieur et membre inférieur du même côté). Elle atteint les muscles. Bien souvent comparée à l’hémiplégie, elle se différencie par l’absence de paralysie totale. Ses causes sont diverses (tumorales, vasculaires, infectieuses, etc.).
L’hémiparésie touche le bras, la main, la jambe et le pied. Actuellement, nous ne connaissons pas d’enfants atteints par cette pathologie qui ne marchent pas. En revanche, le bras et la main sont très souvent les plus touchés.
Il existe plusieurs séquelles de cette pathologie :
- La spasticité qui est définie par une raideur des muscles atteint par l’hémiparésie. Elle entraine chez les enfants une croissance ralentie voire une différence parfois importante de mesure entre les deux hémicorps. Elle cause également des douleurs comparables aux crampes musculaires.
- Le pied en équin autrement appelé pied-bot. Il s’agit ici d’une déformation du pied causée par la spasticité. Le pied est en extension forcée et repose sur le sol par son extrémité antérieure. C’est une pathologie qui entraine une boiterie parfois importante chez les enfants ou une mauvaise posture générant d’autres pathologies dorsales.
- Une difficulté de préhension définie par une atteinte au niveau de la main.
Lorsque l’hémiparésie est aiguë il est rare que l’enfant ouvre sa main. Il garde alors bien souvent le poing fermé pouce intérieur contre son corps. La kinésithérapie, l’ergothérapie, la psychomotricité et d’autres méthodes aident à pallier les séquelles futures qui peuvent être une difficulté à ouvrir pleinement la main et un pouce totalement refermé. Il en est de même pour le pied.
Le pronostic de l’hémiparésie dépend surtout de l’association éventuelle d’autres troubles. Il peut y avoir une épilepsie associée à l’hémiparésie avec des manifestations cliniques (crises convulsives) qui sont plus ou moins précoces. Le plus souvent les crises cèdent avec le traitement médicamenteux.
L’hémiparésie peut être associée à des troubles cognitifs concernant les premiers apprentissages comme dans le domaine du langage ou dans le domaine des manipulations.
En l’absence de gros trouble visuel, il faut cependant vérifier la vision et l’audition en cas de retard de langage.
Complications dues à l’immobilité par hémiparésie
L’infarctus ou hémorragie cérébrale entraîne une perte de force musculaire dans une partie du corps, généralement le bras ou la jambe d’un même hémicorps, connue comme hémiparésie (si la perte des mouvements est partielle) ou hémiplégie (si la perte est totale). Les complications dues à l’immobilité les plus fréquentes sont : postures anormales des extrémités, douleur de l’épaule parétique, escarres de décubitus et risque de thrombose dans la jambe paralysée.
L’hémiplégie et l’hémiparésie peuvent résulter de lésions affectant des zones cérébrales très diverses. La spasticité est un symptôme présent lors de lésion de la voie pyramidale, responsable des mouvements volontaires. On observe une augmentation du tonus musculaire et des déformations articulaires dues à la contracture. Divers types de médicaments (baclofène, tizanidine, diazepam et dantrolène), administrés par voie orale, permettent de combattre la spasticité et, dans certains cas, facilitent la réadaptation.