Une étude épidémiologique suédoise montre que les premiers effets programmatiques de la vaccination des personnes de plus de 80 ans, des résidents des établissements de soins de longue durée (ESLD) et des personnes recevant des soins à domicile peuvent réduire avec succès les taux d’infection et de mortalité causés par le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère. 2 (SRAS-CoV-2). Le document est actuellement disponible sur le medRxiv* serveur de préimpression pendant qu’il subit une évaluation par les pairs.
Étude : L’impact précoce de la vaccination contre le SRAS-CoV-2 dans la région de Stockholm, en Suède. Crédit d’image : Hyserb/Shutterstock
Sommaire
introduction
Les programmes de vaccination contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) en Suède donnent la priorité aux personnes les plus exposées au risque de maladie grave due à l’infection par le SRAS-CoV-2, dans le but final de protéger les plus vulnérables et, à son tour, le système de santé dans son ensemble.
Il y a quatre phases principales introduites en Suède depuis le début du programme. Dans la première phase, tous les adultes vivant en FSLD, ceux recevant des soins à domicile et leurs contacts familiaux, et le personnel de santé travaillant avec eux ont été prioritaires pour recevoir le vaccin.
Ensuite, le programme couvrait les adultes de plus de 65 ans, les receveurs de greffe et ceux en dialyse dans la deuxième phase. La troisième phase couvrait les adultes présentant d’autres facteurs de risque, puis enfin, les adultes sans facteurs de risque de plus de 18 ans faisaient partie de la phase quatre.
À Stockholm, la vaccination en phase 1 a commencé le 27 décembre 2020, tandis que la phase 2 a débuté le 8 mars 2021, invitant les adultes de plus de 80 ans. Le 29 mars 2021, les adultes de plus de 75 ans étaient également invités.
Dans cette étude, les chercheurs ont voulu évaluer l’impact précoce exact du programme de vaccination qui a été introduit à Stockholm.
Une approche populationnelle
Cette étude rétrospective basée sur la population visait à évaluer l’incidence du SRAS-CoV-2 et des décès ultérieurs dans les trente jours suivant un diagnostic confirmé par PCR dans les cohortes ciblées pour la vaccination, puis de comparer les résultats avec un groupe témoin non ciblé pour la vaccination.
Trois groupes mutuellement exclusifs ont été définis pour cette étude : ceux en ELD ou recevant des soins à domicile, ceux âgés de 80 ans ou plus (80+), et un contrôle composite de ceux âgés entre 18 et 79 ans. Les données ont été extraites de la base de données suédoise VAL, contenant des informations de plus de dix autres bases de données liées aux soins de santé dans la région de Stockholm.
Les analyses de cette étude ont été limitées à une période comprise entre le 31 août 2020 et le 2 mai 2021, pour couvrir à la fois les deuxième et troisième vagues de COVID-19 à Stockholm. À l’inverse, les données de la première vague n’ont pas été incluses en raison du manque de tests largement disponibles lorsque la pandémie vient de commencer.
Une baisse significative des infections et des décès
Le plus grand nombre d’infections par le SRAS-CoV-2 a été enregistré dans le groupe témoin (182.695). D’autre part, il y avait plus d’infections dans le groupe ESLD/soins à domicile (5232 pré-vaccination et 1537 post-vaccination) par rapport au groupe 80+ (2276 pré- 186 post-vaccination).
L’étude a estimé que la vaccination pourrait prévenir 2873 infections dans le groupe ESLD/soins à domicile et 239 dans le groupe 80+, tandis que le nombre estimé de décès évités était de 808 pour le groupe ESLD/soins à domicile et de 46 pour le groupe 80+. Au cours de la période d’étude, davantage de décès ont été enregistrés dans le groupe ESLD/soins à domicile dans les trente jours suivant un test SARS-CoV-2 positif.
De plus, le rapport des taux d’incidence (TRI) pour les issues fatales dans les 30 jours suivant un test PCR positif pour le SRAS-CoV-2 est passé de 179 avant vaccination à 45 après vaccination pour le groupe FSLD/soins à domicile, ainsi que de 20 avant vaccination à 9 après vaccination pour le groupe 80+, par rapport au témoin composite.
Prévenir la troisième vague
Les auteurs suggèrent que la vaccination des groupes LTCF/soins à domicile et 80+ a réussi à prévenir une troisième vague dans ces groupes de la même taille que le groupe témoin.
Néanmoins, l’étude présente certaines limites. Il n’a pas pu établir de lien entre les données vaccinales au niveau individuel et les études récentes menées en Israël, et les données de couverture vaccinale étaient principalement basées sur la LTCF et l’âge.
En conclusion, les premiers effets programmatiques de la vaccination de deux des groupes les plus vulnérables en Suède ont réussi à réduire les taux d’infection par le SRAS-CoV-2 et les décès. Bien qu’encourageantes, d’autres recherches sur ce sujet jetteront plus de lumière sur l’approche optimale.
*Avis important
medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, orienter la pratique clinique/le comportement lié à la santé, ou traités comme des informations établies.