Un nouvel article de recherche a été publié dans Vieillissement (répertorié par MEDLINE/PubMed comme « Aging (Albany NY) » et « Aging-US » par Web of Science) Volume 15, Numéro 10, intitulé « Les éléments clés de la sénescence cellulaire impliquent la répression transcriptionnelle des gènes de mitose et de réparation de l’ADN par le complexe p53-p16/RB-E2F-DREAM. »
La sénescence cellulaire est un processus dynamique de réponse au stress qui contribue au vieillissement. De l’initiation à l’entretien, les cellules sénescentes subissent en permanence des changements moléculaires complexes et développent un transcriptome altéré. Comprendre comment l’architecture moléculaire de ces cellules évolue pour maintenir leur état non prolifératif ouvrira de nouvelles voies thérapeutiques pour atténuer ou retarder les conséquences du vieillissement.
Dans cette nouvelle étude, cherchant à comprendre ces changements moléculaires, les chercheurs Renuka Kandhaya-Pillai, Francesc Miro-Mur, Jaume Alijotas-Reig, Tamar Tchkonia, Simo Schwartz, James L. Kirkland, et Junko Oshima de l’Université de Washington, Vall d’Hebron Research Institute (VHIR), Vall d’Hebron Hospital et la Mayo Clinic ont étudié les profils transcriptomiques de la sénescence induite par la réplication endothéliale et de la sénescence induite par la cytokine inflammatoire TNF-α. Les chercheurs ont précédemment rapporté le modèle d’expression des gènes, les voies et les mécanismes associés aux gènes régulés positivement pendant la sénescence induite par le TNF-α.
« Ici, nous étendons notre travail et découvrons que les signatures géniques régulées à la baisse de la sénescence réplicative et TNF-α se chevauchaient fortement, impliquant la diminution de l’expression de plusieurs gènes associés à la régulation du cycle cellulaire, la réplication de l’ADN, la recombinaison, la réparation, la structure de la chromatine, l’assemblage cellulaire, et l’organisation. »
L’équipe a identifié plusieurs cibles de p53/p16-RB-E2F-DREAM qui sont essentielles pour la prolifération, la progression mitotique, la résolution des dommages à l’ADN, le maintien de l’intégrité de la chromatine et la synthèse de l’ADN qui ont été réprimées dans les cellules sénescentes. Ils montrent que la répression de plusieurs gènes cibles dans la voie p53/p16-RB-E2F-DREAM contribue collectivement à la stabilité de l’arrêt sénescent. Leurs découvertes montrent que le lien régulateur entre DREAM et la sénescence cellulaire peut jouer un rôle potentiel dans le processus de vieillissement.
« Cette étude suggère que la signature du transcriptome des cellules sénescentes va au-delà de l’arrêt du cycle cellulaire, l’expression de plusieurs gènes, du cycle cellulaire à la réparation de l’ADN en passant par la structure de la chromatine, étant réprimée de manière coordonnée pour verrouiller de manière stable les cellules dans cet état essentiellement non prolifératif. »