Des recherches ont montré que vivre seul est positivement corrélé à la prévalence des symptômes dépressifs.
Un nouveau Santé publique BMC L’étude a analysé le lien entre le fait de vivre seul et la possession d’un animal de compagnie et les symptômes dépressifs.
Étude: L’association entre vivre seul et symptômes dépressifs et le rôle de la possession d’un animal de compagnie chez les travailleurs japonais. Crédit d’image : Nouvelle Afrique/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
Environ 300 millions d’adultes dans le monde souffrent de dépression, et le fardeau de la maladie associé à la dépression est élevé chez les individus plus jeunes.
Seul un tiers des patients obtiennent une rémission grâce à l’utilisation d’antidépresseurs. Par conséquent, les décideurs politiques visent à résoudre cette crise de santé publique et à intensifier les efforts, dans la mesure du possible, pour prévenir la dépression.
Vivre seul est un facteur de risque de dépression. Des recherches antérieures avaient démontré que le rapport de probabilité de souffrir de dépression était 1,44 fois plus élevé chez les personnes vivant seules que chez celles vivant avec d’autres. Des études plus récentes menées en Corée et en Finlande ont également corroboré ces résultats.
À propos de l’étude
La présente étude contribue à la littérature en étudiant également le rôle de la possession d’un animal de compagnie chez les personnes vivant seules. Les preuves antérieures sur le rôle de la possession d’un animal de compagnie sur la santé mentale sont mitigées. En effet, certaines études ont rapporté des résultats nuls.
Dans les sociétés où davantage d’individus vivent seuls (par exemple au Japon), il est important d’examiner le lien entre vivre seul, posséder un animal de compagnie et symptômes dépressifs.
L’hypothèse centrale était que l’association positive entre vivre seul et dépression était affaiblie chez ceux vivant avec des animaux de compagnie.
Une enquête sur les modes de vie liés à la santé a été menée dans le cadre de l’étude de collaboration épidémiologique japonaise sur la santé au travail. 12 763 salariés de cinq entreprises entre 2018 et 2021 ont participé à l’enquête.
L’échelle de dépression du Centre d’études épidémiologiques en 11 éléments (score seuil ≥ 9) a été utilisée pour évaluer les symptômes dépressifs.
Pour calculer le rapport de prévalence et l’intervalle de confiance (IC) à 95 %, un modèle de régression de Poisson avec un estimateur de variance robuste a été estimé.
Principales conclusions
Parmi les travailleurs japonais, il a été observé que vivre seul était positivement corrélé à la prévalence des symptômes dépressifs. Lorsque le statut de propriétaire d’un animal de compagnie a été pris en compte, il a été noté que ceux qui vivaient sans animal de compagnie et ceux vivant avec un animal de compagnie présentaient une prévalence plus élevée de symptômes dépressifs.
Cependant, une association plus forte a été constatée chez les personnes vivant seules avec un animal de compagnie que chez celles vivant sans animal.
Cette découverte est en contradiction avec d’autres études qui ont montré que la possession d’un animal de compagnie atténue l’association entre vivre seul et symptômes dépressifs. Par conséquent, les données recueillies dans cette étude ne soutiennent pas l’hypothèse centrale.
Il existe de nombreuses interprétations possibles de cette découverte. Premièrement, malgré les avantages psychologiques de posséder un animal de compagnie, la possession d’un animal de compagnie pourrait également être associée à certaines formes de fardeau.
Une enquête en ligne réalisée aux États-Unis a révélé que la plupart des propriétaires d’animaux de compagnie ont déclaré que le coût des soins pour animaux de compagnie augmentait et devenait difficile à se permettre. Deuxièmement, il se peut également que les animaux qui se promènent dans la pièce ou miaulent pendant la nuit entraînent un manque de sommeil.
En fait, une étude a montré que le rapport de probabilité de ne pas dormir sept heures par jour était 1,18 fois plus élevé chez les propriétaires de chats que chez les non-propriétaires de chats.
Lorsque les catégories de conditions de vie ont catégorisé les participants, il a été observé que la dépression était plus élevée chez ceux qui vivaient uniquement avec leur famille biologique que chez ceux qui vivaient avec un conjoint et des enfants.
Cette découverte concorde avec une étude précédente qui faisait état de taux de suicide plus élevés chez les personnes vivant seules et chez celles vivant uniquement avec leurs parents.
Dans la présente étude, parmi ceux qui vivaient avec leur famille biologique, aucun effet protecteur de la possession d’un animal de compagnie n’a été observé non plus.
Conclusions
En résumé, la présente étude a montré que vivre seul était associé à la prévalence des symptômes dépressifs, et cette association n’était pas atténuée chez ceux qui possédaient des animaux de compagnie. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour examiner comment protéger les personnes qui vivent seules.
Cette étude présente un certain nombre de limites, notamment le manque de diversité de l’échantillon. L’échantillon provient d’employés de grandes entreprises japonaises et peut ne pas représenter la population active japonaise.
Une forte proportion de participants étaient des hommes, ce qui pourrait compromettre la généralisation. Le statut d’emploi pourrait également déterminer le temps passé avec des animaux de compagnie ; cet aspect n’a pas pu être étudié ici.
L’étude n’a pas fourni d’informations indiquant si les participants avaient des responsabilités principales en matière de soins ni le type d’animal de compagnie. Des études antérieures ont documenté des différences entre les personnes ayant des responsabilités principales en matière de soins et celles qui n’en ont pas.
De plus, la nature transversale de l’étude a empêché de déduire une relation causale comparable à la corrélation documentée. Enfin, l’échelle utilisée pour évaluer les symptômes dépressifs n’incluait pas la dépression clinique comme catégorie.