Une récente Diabète et endocrinologie L’étude a estimé l’association entre l’âge du diagnostic du diabète et l’espérance de vie.
Étude : Espérance de vie associée à différents âges au moment du diagnostic du diabète de type 2 dans les pays à revenu élevé : 23 millions d’années-personnes d’observation. Crédit d’image : ProximaStudio/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
En 2021, environ 537 millions d’adultes dans le monde ont reçu un diagnostic de diabète. Ces dernières années, le nombre de personnes plus jeunes diagnostiquées avec le diabète a considérablement augmenté.
La prévalence mondiale accrue du diabète de type 2 a été associée à des facteurs comportementaux et sociétaux liés à l’activité physique, à l’obésité et à la nutrition.
Des études antérieures ont estimé que les adultes atteints de diabète de type 2 meurent environ six ans plus tôt que leurs homologues non diabétiques.
Des études de modélisation antérieures ont évalué l’effet du diabète sur l’espérance de vie, en considérant la prévalence du diabète comme une condition binaire, c’est-à-dire présente ou absente. Cependant, aucune étude n’a examiné si la réduction de l’espérance de vie évoluait en fonction de l’âge au moment du diagnostic.
À propos de l’étude
L’étude actuelle a analysé comment l’âge au moment du diagnostic du diabète affecte la mortalité par cause, la mortalité toutes causes confondues et la maladie sur l’espérance de vie dans les pays à revenu élevé.
Deux sources de données à grande échelle, à savoir l’Emerging Risk Factors Collaboration (ERFC) et la UK Biobank, ont été utilisées dans cette étude.
L’ERFC contient des données provenant d’études de cohortes prospectives sur divers facteurs de risque, les conséquences des maladies cardiovasculaires et la mortalité. UK Biobank contient un ensemble de données d’une vaste étude prospective, qui inclut des participants de 22 centres à travers le Royaume-Uni.
Cette étude incluait uniquement des participants diabétiques dont l’âge au moment du diagnostic de diabète avait été noté. Tous les participants à la biobanque britannique ont été liés aux actes de décès du bureau britannique via des numéros d’identification du National Health Service.
Résultats de l’étude
La présente étude a analysé des données longitudinales basées sur la population provenant de dix-neuf pays à revenu élevé. Une relation dose-réponse linéaire robuste a été observée entre un âge plus précoce au moment du diagnostic du diabète et un risque plus élevé de mortalité toutes causes confondues.
L’approche de modélisation utilisée dans cette étude a indiqué que chaque décennie de diagnostic de diabète antérieur était associée à environ trois à quatre années d’espérance de vie réduite.
Cette étude a indiqué que les personnes diabétiques diagnostiquées à l’âge de 30 ans sont décédées quatorze ans plus tôt que celles non diabétiques au même âge.
De même, les personnes ayant reçu un diagnostic de diabète à l’âge de 40 ans sont décédées dix ans plus tôt, et celles diagnostiquées à l’âge de 50 ans sont décédées six ans plus tôt que leurs homologues en bonne santé.
Une association robuste a été établie entre un âge plus précoce au moment du diagnostic du diabète et les décès dus à des affections vasculaires et non néoplasiques. Les maladies vasculaires courantes comprennent les accidents vasculaires cérébraux et l’infarctus du myocarde, tandis que les affections non néoplasiques comprennent les maladies neurologiques, respiratoires et infectieuses.
L’association entre l’espérance de vie et le diabète était légèrement plus importante chez les femmes que chez les hommes. Par rapport aux adultes plus âgés, des taux de risque de mortalité plus élevés étaient associés à un âge plus précoce de détection du diabète.
L’effet du diabète est plus marqué dans la population présentant le risque le plus faible de maladies sous-jacentes.
Une étude précédente suggérait que les personnes ayant développé un diabète de type 2 à un plus jeune âge étaient plus susceptibles de souffrir de conditions agressives, telles qu’une tension artérielle plus élevée, l’obésité, une détérioration plus rapide du contrôle glycémique et des concentrations plus élevées de lipides proathérogènes. Ces conditions pourraient entraîner une mortalité prématurée.
Conclusions
La conception de l’étude constitue le principal point fort de cette étude, qui se concentre sur l’âge auquel le diabète a été diagnostiqué pour la première fois. Cet âge a été déterminé à partir des informations recueillies auprès des personnes ayant reçu un diagnostic de diabète prévalent et de celles ayant reçu un diagnostic de diabète incident.
Un autre point fort de cette étude est l’estimation de la réduction de l’espérance de vie basée sur les HR par âge déterminés au moyen de données individuelles. Cette approche est favorable puisque les HR varient moins entre des populations similaires.
La présente étude présente certaines limites. Par exemple, il comprenait des études définissant le diabète différemment ; cependant, aucune différence significative dans les résultats n’a été observée.
Un sous-type physiopathologique du diabète n’a pas été envisagé en raison du manque de données. De plus, aucune donnée ne suggère un traitement variable en fonction de l’âge des patients diabétiques ou de leurs conditions de suivi.
Cependant, ces données auraient aidé à évaluer les conséquences à long terme de la maladie. La plupart des participants à cette étude étaient liés à une ascendance continentale européenne, ce qui limitait la généralisabilité des résultats.
Malgré ses limites, cette étude a révélé que chaque décennie de diagnostic précoce du diabète est associée à une réduction de l’espérance de vie.
Compte tenu des résultats de cette étude, il existe un besoin urgent d’élaborer et de mettre en œuvre des interventions efficaces pour prévenir ou retarder l’apparition du diabète, en particulier chez les jeunes adultes.