Le stress désigne à la fois la pression de l’environnement et la réaction de l’organisme à cette dernière. La gestion du stress suppose un état de stress déjà installé d’une part et d’autre part, le désir d’en neutraliser les effets négatifs.
La formation sur la gestion du stress pour les professionnels de santé a pour objectifs de : favoriser la qualité du service, prévenir les risques d’épuisement professionnel et les risques psychosociaux par le biais des principes de l’intelligence émotionnelle et de la communication non violente.
Retrouvez dans la suite de cet article tout sur la formation en gestion de stress en milieu hospitalier.
Sommaire
Causes et signes du stress en milieu hospitalier
Les raisons habituelles de l’épuisement professionnel sont nombreuses. Au nombre de celles-ci, on peut entre autres citer :
- surcharge au travail,
- manque de temps,
- manque de personnel,
- lourdeur des tâches,
- harcèlement,
- précision exigée dans les gestes,
- le fait de devoir interrompre les soins pour répondre à une urgence,
- se concentrer pour analyser et décider rapidement,
- réaliser un soin prescrit que l’on sait douloureux.
Le stress chez les professionnels de la santé peut avoir de lourdes conséquences sur la qualité des soins et la sécurité des patients. Les signes du stress peuvent être somatiques, physiologiques, émotionnels, comportementaux et intellectuels.
Encadrés par un docteur en Psychologie Cognitive et Psychologue, les professionnels de la santé pourront bénéficier de formations alliant théories et pratiques.
Formation en milieu hospitalier : renforcer la conscience des situations
La pleine conscience suppose d’une part de reconnaître sa tendance à passer en pilote automatique et d’autre part à apprendre comment devenir conscient de chaque moment. Notre esprit est agité et stressé quand il essaye d’éviter certaines pensées et émotions.
La pleine conscience permet de rester présent en proposant une autre perception des situations afin de rester : pleinement en contact avec les possibilités d’actions, serein et pertinent dans son rôle.
Apprendre comment gérer les émotions
En milieu hospitalier, le conseil habituel est de rester professionnel face aux diagnostics. Dans la pratique, l’infirmière ressent parfois des émotions très fortes qu’elle ignore pour ne pas les exprimer ou quitte la chambre du patient angoissé sous un quelconque prétexte.
Le soin relationnel est alors compromis. Les patients préfèrent en général que le professionnel montre son trouble plutôt qu’il soit froid et distant. Il faut donc s’entraîner à les ressentir, en prendre conscience et les maîtriser. Paradoxalement, pour atteindre cet objectif, il faut ressentir une émotion forte et prendre le risque qu’elle soit visible.
L’émotion est une manifestation d’énergie. En acceptant sa réalité interne, la tension diminuera progressivement. Ensuite, le professionnel de la santé pourra apprendre à éprouver et à démontrer de l’empathie sans montrer ses émotions.
La conscience de la respiration
La conscience de la respiration permet de rester centré sur soi-même et d’utiliser la respiration comme point d’ancrage pour ouvrir des perspectives comportementales face au stress. Le but est de recentrer l’attention afin d’éloigner la source de stress, améliorer la conscience des tensions internes et la réduire par un « lâcher-prise ».
Cela passe par des méthodes de : relaxation, méditation, communication non violente, sophrologie et respiration consciente. Ces outils sont tout à fait adaptés au milieu hospitalier et à la relation thérapeutique.
Les soignants sont constamment face à la souffrance et aux difficultés des patients, les nécessités administratives sont pesantes et la responsabilité est un fardeau quotidien. La gestion de leur stress consistera donc à bâtir une « bientraitance de soi » nécessaire à une bonne relation dans un milieu de soin institutionnel.