Dans une revue récente publiée dans la revue Agents pathogènes PLoS, un groupe d’auteurs a donné la priorité à la prévention primaire de la propagation des agents pathogènes, a intégré une approche One Health et a exploité les initiatives et les investissements mondiaux pour une stratégie globale visant à éviter de futures pandémies à leur source.
Opinion : Prévention des retombées zoonotiques : passer de la réponse à la réduction du risque à la source. Crédit d’image : Cabinet Maximillien/Shutterstock
Arrière-plan
Les conséquences sanitaires mondiales de la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) ont intensifié les discussions sur une meilleure préparation à la pandémie. L’une des principales causes des maladies infectieuses émergentes est la propagation des zoonoses des animaux aux humains, influencée par des facteurs tels que la déforestation et les changements agricoles. Malgré les avantages économiques évidents de la prévention, de nombreuses stratégies, comme le Fonds de lutte contre la pandémie de la Banque mondiale, mettent principalement l’accent sur la réaction plutôt que sur la prévention proactive. Le « paradoxe de la prévention » peut influencer une telle position, » en négligeant les bénéfices économiques et sociétaux substantiels des actions préventives. Notamment, alors que des investissements importants sont réalisés dans des domaines comme la lutte contre le terrorisme ou la gestion des inondations pour atténuer les risques potentiels, un accent similaire sur la prévention des pandémies Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer l’allocation optimale des ressources pour une prévention proactive des pandémies, en mettant l’accent sur l’atténuation des facteurs de retombées zoonotiques afin de passer de stratégies réactives coûteuses à des stratégies préventives plus durables.
Comprendre la « prévention des retombées »
Contextualiser la « prévention » dans les milieux de santé
Pour garantir que les actions et les ressources soient correctement orientées, il est crucial de définir clairement la « prévention des retombées » concernant les flambées épidémiques, l’endémicité des maladies, les épidémies et les pandémies. Actuellement, l’interprétation du terme « prévention » varie en fonction du contexte. Dans le domaine de la santé publique, par exemple, cela peut signifier l’évitement complet d’une maladie humaine (prévention primaire) ou l’empêchement d’épidémies localisées de maladies de dégénérer en crises plus importantes (prévention secondaire). La prévention secondaire englobe des méthodes telles que la vaccination, la détection précoce, l’amélioration des systèmes de santé, la promotion de la santé, la pharmacothérapie, la modification des comportements et l’assainissement. Cependant, pour atténuer les malentendus, il serait peut-être préférable de qualifier la prévention secondaire de « confinement de l’infection », car elle exprime bien son objectif par opposition à la prévention des retombées.
Aux fins de cette discussion, la « prévention des retombées » consiste à empêcher cette étape initiale et cruciale : empêcher les agents pathogènes de passer des animaux aux humains. Bien que nous nous concentrions ici principalement sur la prévention des pandémies humaines, il est essentiel de reconnaître que les actions humaines facilitant les retombées entre diverses espèces (comme par le biais du commerce d’espèces sauvages) peuvent également faire des ravages sur les populations d’animaux sauvages et domestiques.
Prévention des retombées zoonotiques : passer de la réponse à la réduction du risque à la source
Une seule approche sanitaire pour lutter contre les retombées
Une approche holistique de la lutte contre les retombées peut être établie en abordant ses facteurs déterminants à travers la stratégie One Health, centrée sur le lien homme-animal-environnement. Cette stratégie vise à minimiser les risques liés aux agents pathogènes zoonotiques pour les humains et pourrait intégrer des interventions telles que la vaccination. Afin de clarifier les priorités pour mettre fin aux futures épidémies qui pourraient aboutir à des pandémies, nous suggérons une définition de la prévention axée sur la prévention des retombées zoonotiques. Cela inclut tous les événements précurseurs influençant la propagation des agents pathogènes, tandis que les activités ultérieures sont classées comme des actions de préparation et de réponse insuffisantes.
Différencier prévention primaire et secondaire
La prévention de la prolifération d’agents pathogènes chez l’homme (connue sous le nom de prévention secondaire) concerne explicitement les stratégies de confinement activées après l’introduction de l’agent pathogène dans la population humaine. Ces stratégies pourraient trouver des applications dans divers secteurs, qu’il s’agisse de la santé publique, de la santé animale ou de la gestion de l’environnement.
Portée de la prévention des retombées
Fondamentaux de l’occurrence des retombées
Le fondement de la propagation pathogène à partir de sources naturelles réside dans le contact direct ou indirect entre l’homme et l’agent pathogène, généralement par l’intermédiaire d’un hôte ou d’un environnement infecté. Il est important de noter que les animaux et la biodiversité ne présentent pas de risque en soi. Ce sont plutôt les actions humaines, qui entraînent des interactions risquées entre les espèces, qui amplifient les probabilités de débordement.
L’approche « une seule santé » et identification des risques
L’utilisation d’une perspective One Health pour comprendre la dynamique hôte-pathogène, telle que la présence, la distribution, l’évolution et les caractéristiques de l’infection de l’agent pathogène, peut mettre en évidence les facteurs de risque de débordement. La reconnaissance de ces risques présente des points d’intervention précieux pour atténuer les retombées. Même si certains contextes peuvent exiger une approche multidimensionnelle, se concentrer sur la prévention s’est avéré plus efficace économiquement que dépendre uniquement de mesures réactives.
Changements dans l’interface homme-animal-environnement
Les changements historiques et actuels dans l’interaction entre les humains, les animaux et l’environnement offrent des informations précieuses en matière de prévention. Des éléments tels que la chasse, les modifications de l’utilisation des terres, les habitudes agricoles, les systèmes alimentaires, le développement des infrastructures et les modèles de commerce des animaux sont essentiels à la formulation de stratégies préventives. Il est primordial d’investir dans des recherches qui approfondissent ces changements socio-économiques.
Considérations relatives aux maladies à transmission vectorielle
Comprendre l’adéquation de l’habitat, les variables climatiques et l’abondance des hôtes fait partie intégrante de l’évaluation des risques de maladies liées aux vecteurs. Même en l’absence de données sur la présence d’agents pathogènes et sur leur pathogénicité, la reconnaissance des voies d’exposition à travers les interfaces peut aider à identifier les points de contrôle critiques. Changer les comportements humains peut réduire les risques d’infection de diverses manières.
Déterminants du risque de débordement
Les activités directes comme la chasse, l’urbanisation, l’élevage avec une biosécurité inadéquate, le commerce des animaux et la déforestation influencent les risques de retombées. En outre, le risque est aggravé par des facteurs globaux tels que le changement climatique, la sécurité alimentaire, les problèmes de santé animale et humaine, les disparités socio-économiques et les pratiques en matière de bien-être animal. Il est essentiel de s’adresser aux influenceurs directs et plus larges pour une prévention globale des retombées.
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