Dans cette étude publiée dans l’American Journal of Kidney Diseases (AJKD), un programme d’amélioration de la qualité qui utilisait des alertes électroniques sur les meilleures pratiques dans le dossier médical électronique a fait passer les taux de vaccination contre le pneumocoque de 53 % à 70 % (P < 0,001) chez les adultes âgés de 18 à 18 ans. 64 ans avec une maladie rénale chronique de stade 4 et 5.
Les taux de vaccination antipneumococcique (PV) sont faibles chez les patients atteints d’insuffisance rénale chronique (IRC) de stade 4, 5 et de syndrome néphrotique, malgré une incidence plus élevée de pneumonie pneumococcique et une augmentation de la mortalité et des complications cardiovasculaires chez ces patients par rapport aux patients sans IRC. Des chercheurs de l’Université de Pittsburgh ont mis en œuvre un projet d’amélioration de la qualité (QI) impliquant la mise en œuvre d’une alerte aux meilleures pratiques (BPA) dans les cliniques CKD pour améliorer les taux de PV chez ces patients à haut risque sur une période de 2 ans.
L’intervention consistait en un BPA conçu pour dépister électroniquement l’éligibilité des patients à la PV en fonction du diagnostic, de l’âge et du statut vaccinal en utilisant un algorithme prédéterminé pour les critères d’éligibilité. Le BPA est apparu sur l’écran du dossier médical électronique (DME) au début de la rencontre avec le patient, alors que l’assistant médical (MA) examinait les médicaments du patient. Le BPA permettait à l’AM de commander le vaccin ou de documenter la raison du refus ou de l’ajournement du vaccin. Si le PV était différé pour une raison quelconque, le BPA réapparaissait dans 6 mois. Si le patient refusait le vaccin, une alerte était envoyée au clinicien pour mieux informer le patient et le BPA était désactivé pendant un an.
Dans le groupe post-intervention, 617 (53,8%) patients avaient été vaccinés au préalable et le BPA est apparu chez 529 patients. Il y a eu une augmentation statistiquement significative du pourcentage de patients ayant reçu au moins une dose de PV dans le groupe post-intervention par rapport au groupe pré-intervention (70,2 % contre 62,7 %, P = 0,0008) principalement en raison de l’augmentation de la PV de 53 % à 70 % chez les patients âgés de 18 à 64 ans (P <0,001). Les taux de vaccination dans les groupes >=65 ans ne se sont pas améliorés. La conformité au BPA, définie comme la documentation du vaccin administré/prescrit ou la raison du refus ou de l’ajournement, était de 45,9 %.
Ces données suggèrent que le suivi en clinique CKD est une occasion manquée d’administrer la PV, en particulier chez les personnes déclarées à haut risque entre 18 et 64 ans. Les auteurs ont démontré que la mise en œuvre d’une intervention dirigée par MA, à savoir une aide à la décision en tant que BPA, peut combler cet écart avec une perturbation minimale du flux de travail ou une augmentation de la charge de travail des médecins.