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Accueil » Médecines douces » Activités physiques adaptées à l’obésité

Activités physiques adaptées à l’obésité

par Ma Clinique
20 avril 2022
dans Médecines douces, À la une
Temps de lecture : 4 min
Activités physiques adaptées à l’obésité

Activités physiques adaptées à l’obésité

Sommaire

  • Le problème de santé
  • L’étude de référence
  • Descriptif de la méthode
  • Les mécanismes d’action
  • Bénéfices
  • Quels sont les risques ?
  • Conseils pratiques
  • À qui s’adresser ?

Le problème de santé

L’obésité correspond à un excès de masse grasse résultant d’un déséquilibre chronique entre une alimentation trop riche et une dépense énergétique insuffisante. Elle se mesure à l’aide de l’indice de masse corporelle (IMC), calculé en divisant le poids d’une personne en kilos par le carré de sa taille en mètres. On parle de surpoids quand l’IMC est égal ou supérieur à vingt-cinq, et d’obésité au-delà du cap des trente. Surpoids et obésité causent trois millions quatre cent mille décès par an dans le monde, et le problème ne fait que croître comme l’a montré une analyse de mille six cent quatre-vingt-dix-huit études portant sur dix-neuf millions deux cent mille personnes de deux cents pays. On constate un accroissement moyen de l’IMC entre 1975 et 2014 de 21,7 à 24,2 kg/m chez les hommes, et de 22,1 à 24,4 kg/m chez les femmes. En France, 15 % des adultes étaient obèses en 2012, soit près de sept millions de personnes et une augmentation de plus de trois millions depuis 1997, plus forte côté féminin. Très corrélée au niveau social, l’obésité augmente le risque de comorbidités comme l’hypertension artérielle, l’arthrose et le diabète de type 2. En augmentant le niveau de sédentarité de 60 % lors des confinements, la Covid-19 n’a fait qu’amplifier ce problème.

L’étude de référence

Sur la base de seize essais randomisés, une méta-analyse a évalué l’efficacité de programmes supervisés d’activités physiques adaptées (APA) chez des patients en surpoids et obèses. Ils comprenaient des exercices d’intensité modérée à vigoureuse. La participation à une INM de ce type a réduit significativement le poids, l’IMC et la graisse viscérale, mais elle n’a pas influé sur la masse musculaire.

Descriptif de la méthode

Le programme d’APA pour traiter l’obésité doit combiner pendant six mois au moins trois séances d’endurance et deux séances de renforcement musculaire chaque semaine pour produire la plus grande perte de poids. Après un échauffement, le renforcement doit entraîner les principaux groupes musculaires avec des charges croissantes en insistant sur les muscles de la sangle abdominale et des dorsaux (en dynamique par des mouvements répétitifs mais aussi en statique par exemple par des gainages). La séance doit durer au moins une heure et les exercices sur chaque chaîne musculaire doivent être répétés au moins trois fois avec des séries de quatre à douze répétitions à 80 % de la force maximale. L’endurance doit pour sa part éviter de trop mobiliser les genoux, en pratiquant par exemple du vélo, du stepper ou une activité aquatique. L’efficacité de l’INM sur la perte de poids est plus marquée quand sont proposés des efforts d’intensité élevée.

Les mécanismes d’action

L’activité physique d’endurance améliore la sensibilité du tissu adipeux (cellules stockant les graisses) aux principales hormones lipolytiques, chargées de dissoudre les corps gras lors de la digestion. Elle restaure aussi les défauts des voies métaboliques permettant l’oxydation des graisses. Cet effet oxydant est relayé au niveau moléculaire, entre autres par l’activation d’enzymes. En diminuant l’oxydation des cellules des tissus adipeux au niveau viscéral, l’activité physique réduit en outre le flux d’acides gras vers le foie, donc son excès de graisse. Tout cela concourt à corriger la trop grande concentration de lipides dans le sang qui accompagne l’obésité. Des modifications du métabolisme et de la masse musculaire peuvent encore être impliquées, mais retenez surtout que tous ces mécanismes agissent de manière variable pour des raisons génétiques.

Bénéfices

L’effet du programme d’APA spécifique est significatif sur la perte de poids, avec une relation dose-réponse. Pour une perte de 5 à 7,5 kilos, il faut pratiquer au minimum quatre à cinq heures d’activité soutenue chaque semaine. Une telle INM réduit la masse grasse, notamment viscérale, avec une influence du sexe qui reste peu étudiée, les hommes étant sous-représentés dans les études interventionnelles (27 % contre 73 % de femmes). On sait en revanche que l’association à un régime hypocalorique majore légèrement l’effet. Il est aussi important de savoir que la perte de poids va éviter, ou à défaut retarder, une chirurgie bariatrique qui réduit artificiellement les apports de calories. Or ce type d’opération a des conséquences souvent fâcheuses pour les patients, avec des risques de carences et un suivi médical à vie.

Quels sont les risques ?

Aucun incident majeur n’a été à déplorer dans les essais cliniques testant l’INM. Une vigilance est toutefois de rigueur lors des efforts de haute intensité et en cas de problèmes ostéo-articulaires ou de dyspnée (sensation d’asphyxie à l’effort). La perte de motivation (donc l’abandon du programme) et l’augmentation significative de la ration alimentaire quotidienne constituent des risques mineurs. Pour maintenir la régularité et la progression de la perte de poids, l’apport d’un professionnel tout au long du programme est essentiel. Par ailleurs, un suivi diététique permet de manger à sa faim tout en ayant une ration hypocalorique.

Conseils pratiques

L’expertise collective Inserm recommande en première intention ce type de programme supervisé et progressif avec comme critère central de suivi chez la personne obèse la diminution du tour de taille (plus que la masse graisseuse totale, le poids ou l’IMC). De l’éducation thérapeutique spécifique peut parallèlement être très profitable. Consommez des légumes à volonté, mais ne grignotez pas entre les repas. En cas d’envie de manger très forte, buvez de l’eau ou détournez votre attention en faisant autre chose. Évitez bien sûr l’alcool, et diminuez au maximum votre temps passé assis ou couché dans la journée. Profitez de toutes les occasions pour bouger (prenez l’escalier plutôt que l’ascenseur, déplacez-vous à vélo…). Si vous éprouvez des difficultés, demandez à votre médecin qu’il vous prescrive une session dans un centre de soins de suite et de réadaptation où plusieurs spécialistes vont vous proposer un cocktail d’INM personnalisées, dont ce programme d’APA. Et n’oubliez jamais, la régularité est essentielle. Vous perdrez en une semaine de repos total vos acquis de trois semaines. Donc, autant poursuivre vos efforts, même si il y aura des semaines plus faciles que d’autres.

À qui s’adresser ?

Un enseignant en activité physique adaptée ou un kinésithérapeute formé à l’INM.

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