L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit le surpoids et l’obésité comme des accumulations excessives de graisse, posant des risques pour la santé. Une enquête espagnole a indiqué une augmentation significative de l’obésité (de 7,4 % à 17,4 %) entre 1987 et 2017. Fait intéressant, il a été observé que l’obésité est plus répandue chez les hommes que chez les femmes de moins de 65 ans. Cependant, au-delà de 65 ans, l’obésité chez les femmes dépasse le nombre d’hommes.
Étude : Efficacité d’une intervention à plusieurs composants sur deux ans pour le traitement du surpoids et de l’obésité chez les personnes âgées. Crédit d’image : Marian Weyo/Shutterstock
Sommaire
Arrière plan
L’industrialisation, la mondialisation des marchés alimentaires, le développement économique et l’urbanisation ont considérablement contribué à l’évolution des habitudes alimentaires de la population mondiale. Certains de ces changements ont entraîné une augmentation du choix d’aliments à faible valeur nutritive, tels que des aliments raffinés, transformés et riches en matières grasses. Une consommation élevée de ces aliments et des modes de vie sédentaires provoquent l’obésité. L’obésité est régulièrement associée à plusieurs maladies chroniques, notamment le diabète de type II, l’hypertension artérielle, le développement de maladies neurodégénératives et le cancer.
L’obésité se retrouve principalement chez les personnes âgées. En raison d’une augmentation de l’espérance de vie et d’une réduction du taux de natalité, à l’échelle mondiale, une augmentation de la population âgée a été signalée. En Espagne, le nombre de personnes âgées de plus de 64 ans a atteint 9,28 millions en 2020.
Des interventions appropriées basées sur une alimentation et des exercices appropriés peuvent favoriser avec succès la perte de poids chez les personnes âgées. Néanmoins, une mauvaise application de ces interventions peut nuire à leurs muscles, à leur niveau de nutrition et à leur santé osseuse. De plus, de faibles niveaux de vitamines et de minéraux essentiels peuvent provoquer une malnutrition, ce qui peut augmenter le risque de mortalité et de morbidité.
Le vieillissement modifie la composition corporelle chez les personnes âgées, où la masse maigre diminue et la masse grasse augmente. Par conséquent, des interventions de perte de poids inappropriées peuvent aggraver la perte naturelle de masse musculaire, car la perte de poids entraîne non seulement une réduction de la masse grasse (FM) mais également de la masse sans graisse (FFM). Néanmoins, des interventions de perte de poids bien structurées et supervisées sont sûres et efficaces pour les personnes âgées avec des avantages positifs pour la santé.
Au lieu d’interventions uniques, c’est-à-dire l’activité physique ou les restrictions alimentaires, une combinaison des deux a donné des résultats positifs. Une récente Nutriments Une étude de journal a évalué l’efficacité d’un programme d’intervention de deux ans basé sur des modèles de régime méditerranéen pour traiter les personnes âgées en surpoids et celles souffrant d’obésité.
À propos de l’étude
Au total, 51 personnes âgées de plus de 60 ans et appartenant à la ville méditerranéenne d’Alicante (Espagne) ont été incluses dans cette étude. L’indice de masse corporelle (IMC) de tous les participants était supérieur à 25 kg/m2. Les participants ont été assignés au hasard à deux groupes, c’est-à-dire les groupes expérimental et témoin, et ils ont été appariés au départ pour les variables cliniques.
Les participants du groupe expérimental ont reçu une formation personnalisée pour l’éducation alimentaire, la gestion du poids et le soutien psychologique. L’intervention diététique-nutritionnelle a été réalisée par une diététicienne-nutritionniste qualifiée. La perte de poids des participants a été surveillée et leur comportement alimentaire a été enregistré. Chaque participant a été évalué 6, 12 et 24 mois après l’évaluation initiale.
L’évaluation de la consommation alimentaire des participants a été réalisée par le questionnaire Food Frequency (MEDIS-FFQ), et le degré d’adhésion au régime recommandé a été évalué par le questionnaire du Groupe de prévention du régime méditerranéen (PREDIMED). De plus, des évaluations psychologiques, telles que la gravité des symptômes de la dépression, ont été menées via le PHQ-9 (Patient Health Questionnaire). Les valeurs de ces questionnaires ont été enregistrées sous forme de scores.
Résultats de l’étude
Une perte de poids significative comprenant une diminution de la masse grasse, de l’IMC et une réduction du tour de taille s’est produite dans le groupe expérimental après deux ans d’intervention nutritionnelle diététique. Cependant, aucune différence n’a été observée entre les deux groupes concernant le tour de hanche ou l’indice taille-hanche.
Sur la base de l’analyse menée sur deux ans, les groupes expérimental et témoin ont rapporté des scores améliorés liés au questionnaire PHQ-9. Cependant, au fil du temps, aucune amélioration significative n’a été observée dans les scores PREDIMED et GAD-7. La raison possible du manque d’amélioration des scores GAD-7 pourrait être que le moment de l’intervention a coïncidé avec le verrouillage de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). Le verrouillage national a considérablement réduit les interactions sociales, ce qui pourrait avoir eu un impact sur les niveaux d’anxiété. Un score amélioré au questionnaire PHQ-9 reflète également un risque réduit de maladies chroniques.
Aucune amélioration significative des scores des deux groupes liés à l’adhésion au régime méditerranéen n’a été observée. Cependant, il faut noter que les participants du groupe expérimental ont montré une bonne adhésion au MD au début de l’intervention, comme en témoignent des scores initiaux élevés.
conclusion
L’étude a quelques limites, notamment une petite taille d’échantillon. De plus, la généralisation des résultats est limitée car tous les participants appartenaient à une seule ville d’Espagne. Cependant, les évaluations globales de l’intervention de deux ans basée sur le régime méditerranéen indiquent que les personnes âgées obèses subissent une perte de poids significative ainsi qu’une réduction de l’IMC, du pourcentage de masse grasse et du tour de taille.