Les arrêts de travail permettent de protéger la santé des travailleurs en cas de maladie, d’accident ou d’accident de trajet. Cependant, une surveillance est indispensable pour éviter les abus et limiter les conséquences néfastes sur les entreprises. Nous allons voir que la possibilité pour les employeurs de demander des contre-expertises médicales est un moyen de garantir l’intégrité des arrêts de travail et de lutter contre la fraude, en complément des contrôles effectués par la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie).
Quels sont les différents types d’arrêts de travail ?
Un arrêt de travail peut être délivré à diverses occasions :
- Les arrêts maladie : Ce type d’arrêt est délivré lorsque le salarié est incapable de travailler en raison d’une maladie constatée par un médecin.
- Les accidents du travail : Ces arrêts concernent les blessures survenues dans le cadre de l’exercice du travail.
- Les accidents de trajet : Lorsqu’un accident survient sur le trajet domicile-travail ou vice-versa, un arrêt de travail peut être délivré.
Chaque type d’arrêt de travail nécessite une justification médicale appropriée pour être valide.
La procédure de contrôle par la CPAM
La CPAM joue un rôle central dans la gestion des arrêts de travail en France. Après la déclaration de l’arrêt de travail par le salarié et la transmission du volet employeur par l’entreprise, la CPAM vérifie la conformité médicale de l’arrêt. Les contrôles peuvent inclure des demandes de justificatifs complémentaires, des visites médicales de contrôle et des échanges avec le médecin traitant.
La CPAM veille à ce que les arrêts de travail soient justifiés médicalement et utilisés conformément à la législation en vigueur. Cependant, malgré ces efforts, il arrive que des arrêts de travail soient contestés, soit par l’employeur, soit par la CPAM elle-même en cas de doute sur la légitimité de l’arrêt.
La contre-expertise médicale : Un second filet de sécurité
Face aux doutes ou aux suspicions de fraude concernant un arrêt de travail, les employeurs ont la possibilité de recourir à une contre-expertise médicale. Cette démarche permet de demander une évaluation médicale supplémentaire par un médecin expert indépendant. Voici comment se déroule généralement une contre-expertise :
- La demande de contre-expertise : L’employeur informe la CPAM de ses doutes et formule une demande de contre-expertise médicale.
- La nomination du médecin expert : Un médecin expert, souvent spécialisé dans le domaine de la pathologie concernée, est désigné pour revoir le dossier médical de l’employé. Voici le lien vers la ressource en ligne pour faire la demande.
- L’examen médical et le rapport : Le médecin expert examine les éléments du dossier médical, peut procéder à un examen médical de l’employé et rédige un rapport détaillé. Ce rapport est ensuite transmis à la CPAM et à l’employeur.
Complémentaires aux contrôles effectués par la CPAM, les contre-expertises offrent un second filet de sécurité indispensable pour les employeurs soucieux de préserver l’intégrité du système d’assurance maladie et d’assurer une gestion rigoureuse des ressources humaines. Elles permettent également de garantir que les ressources allouées aux arrêts de travail sont utilisées de manière appropriée, en favorisant une gestion efficace et responsable des absences pour raison de santé.