Dans un article récent publié dans le Journal de l’Académie de nutrition et de diététiquedes chercheurs ont réalisé une étude de cohorte auprès de professionnels de la santé féminins et masculins aux États-Unis d’Amérique entre 1986 et 2010.
Ici, les chercheurs ont évalué si la consommation d’aliments non transformés et peu transformés (UMP) et d’aliments ultra-transformés (UPF) était associée à trois mesures de la qualité de l’alimentation, notamment l’indice d’alimentation saine alternative (AHEI)-2010, l’indice de régime méditerranéen (aMED ), et les approches diététiques pour arrêter l’hypertension (DASH) – score de régime.
Étude: Les apports d’aliments non transformés et peu transformés et ultra-transformés sont associés à la qualité de l’alimentation chez les professionnels de la santé féminins et masculins aux États-Unis : une analyse prospective. Crédit d’image : Zu Kamilov / Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
UMP et UPF sont deux des quatre catégories de transformation alimentaire créées par le système de classification NOVA. La catégorie UMP comprend les légumes, les noix, les fruits, les grains entiers et les aliments d’origine animale, qui sont sans conservateur ni additif. Ces produits alimentaires sont également riches en nutriments et contiennent des vitamines, des minéraux et des graisses mono- et polyinsaturées (MUFA et PUFA, respectivement).
La catégorie UPF comprend les aliments prêts à manger et prêts à réchauffer, tels que le pain fabriqué en usine, les collations sucrées et salées et les boissons sucrées. L’apport en UPF a également été identifié comme un facteur de risque associé aux maladies chroniques.
La consommation d’aliments UMP a été associée à un risque moindre de maladies chroniques. Cependant, on ignore si la consommation d’UMP et d’UPF est associée à des facteurs de qualité de l’alimentation et si l’apport d’UMP et d’UPF et la qualité de l’alimentation ont changé au fil du temps.
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont invité des participants de deux cohortes américaines, dont la Nurses’ Health Study (NHS) et la Health Professionals Follow-up Study (HPFS).
Le NHS, qui a été lancé en 1986, a fonctionné jusqu’en 2010 et comprenait 121 700 infirmières diplômées âgées de 30 à 55 ans. Comparativement, le HPFS, qui a commencé en 1986 et s’est terminé en 2006, était composé de 51 529 professionnels de la santé de sexe masculin âgés de 40 à 75 ans.
L’équipe a évalué la qualité de l’alimentation des participants à l’étude au fil du temps à l’aide d’un questionnaire semi-quantitatif sur la fréquence des aliments (SQFFQ) envoyé tous les quatre ans pour recueillir des données sur l’alimentation et le mode de vie de chaque participant en partant de l’hypothèse que des scores moyens de qualité de l’alimentation plus élevés seraient corrélés à des UPF et apport UMP plus élevé au fil du temps. Tous les participants à l’étude ont également rempli un questionnaire postal sur les antécédents médicaux et les comportements liés à la santé tous les deux ans.
Résultats
Le taux de réponse des participants à l’étude était d’environ 90 % à chaque cycle. Selon les quintiles d’apport UMP et UPF, les scores de qualité de l’alimentation variaient considérablement parmi tous les participants à l’étude, ces associations variant légèrement dans le temps. Avec l’augmentation des quintiles d’apport en UMP, les scores de qualité de l’alimentation ont également augmenté.
Les résultats de l’étude étaient bien alignés sur l’hypothèse selon laquelle toutes les mesures de la qualité de l’alimentation étaient inversement associées aux quintiles d’apport FPU. De manière frappante, les changements dans les paramètres de qualité de l’alimentation par quintile des apports en UMP et UPF étaient corrélés avec l’aMED lorsqu’ils étaient exprimés en pourcentage d’énergie.
L’approche employée dans la présente étude a établi une corrélation entre l’apport en UMP et les paramètres de qualité de l’alimentation. Notamment, les trois paramètres de qualité de l’alimentation évalués dans cette étude ne tenaient pas directement compte du niveau de transformation des aliments.
La corrélation entre les apports en UMP et UPF et la qualité de l’alimentation était due à leur composition nutritionnelle unique. L’apport d’UMP a complété le corps avec des multivitamines, des minéraux et des graisses insaturées, ce qui a réduit les taux de risque de maladies non infectieuses. Les caractéristiques des mesures de la qualité de l’alimentation expliquent la corrélation observée entre la consommation d’aliments UMP et les trois mesures de la qualité de l’alimentation évaluées.
Un régime composé de grandes quantités d’aliments UMP, tels que des fruits, des légumes, des noix, des légumineuses et des céréales non transformées, a reçu des scores aMED élevés. Fait intéressant, l’aMED incluait également une consommation modeste de vin pendant les repas ; cependant, les catégories UMP et UPF excluaient les boissons alcoolisées.
conclusion
Une association entre la consommation d’UMP avec une alimentation de bonne qualité et la consommation d’UPF avec une alimentation de mauvaise qualité a été observée. De plus, une corrélation directe entre l’apport en UMP et les scores de régime AHEI-2010, aMED et DASH a été observée, tandis qu’une corrélation inverse de l’apport en UPP a été identifiée avec ces trois scores de régime. Les associations observées n’étaient pas cohérentes dans le temps, ce qui était en partie dû aux catégories de traitement ou aux modifications du SQFFQ.